Chapitre 2 : La Communauté de L'Anneau

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Un silence s'installa, personne n'osait prononcer un seul mot. Tous les regards se tournèrent vers le Seigneur Elrond. L'elfe avait raison, la seule façon de détruire l'Anneau est de le lancer dans le feu de la Montagne du Destin. Il n'y a pas d'autre solution. Malheureusement, cette quête est de loin la plus dangereuse que Gandalf et Elrond ont proposés depuis des milliers d'années. Rosalias savait que quelque chose d'important allait se décider à ce conseil, elle n'avait pas tort, mais la question se posa immédiatement à elle : doit-elle se proposer pour accomplir cette mission ?

Ce fut le mortel Boromir, fils du Gondor, qui brisa ce silence. Un long rire nerveux s'échappa de ses lèvres, l'idée de cette destruction le rend donc fou. On peut comprendre qu'il ne veuille pas laisser un conseil décider du sort d'un des artefacts magiques le plus puissant de la Terre du Milieu, car celui-ci pourrait être utilisé pour vaincre Sauron et les armées du Mordor selon Boromir, mais en y réfléchissant bien cela risque d'être encore plus dangereux que la mission proposée.

- Vous voulez aller au Mordor ? s'écria Boromir. Ma parole, vous êtes fou.

- C'est là la seule solution. Il nous faut un volontaire, l'un d'entre vous doit se charger de fardeau, annonça Gandalf.

L'intervention de Boromir n'a pas ébranlé la confiance de l'Istar, il en avait vu d'autres : des hommes, des nains, et même des hobbits bien têtu, ce n'est pas Boromir qui changera Gandalf. Nul n'ose bouger de peur d'être élu comme meneur de cette dangereuse quête. Rosalias aimerait réellement se porter volontaire, un sentiment en elle la pousse à se rendre utile et à quitter Fondcombe, mais d'un autre côté, il s'agit d'une très grande responsabilité avec comme danger de devenir obsédé par un artefact maléfique, ou bien même d'échouer et d'être responsable du retour de l'être le plus malfaisant que la Terre du Milieu est portée. De plus la possibilité de devenir comme cette créature immonde et hideuse qu'est Gollum n'en vaut peut-être pas la chandelle. Le hobbit décida de briser le silence : - Je le ferai !

Toutes les personnes présentent tournèrent la tête vers le mi-homme. Tous étaient interloqués. Mais les Valars leur en sont témoins que ce petit homme est finalement le plus courageux ici.

- Je l'ai déjà amené jusqu'ici, dit-il en fixant Gandalf qui n'avait pas l'air ravis de cette idée.

- Je vous accompagnerai, souffla l'Istar.

Sans aucune explication valable, ou en tout cas aucune n'est valable pour Rosalias qui fut pris de court par cette interruption, un deuxième hobbit débarqua et annonça :

- Je viens avec vous M. Frodon, il est impensable pour moi de vous laisser partir seul.

- Effectivement, il est impossible de le laisser seul même lorsqu'il est invité à assister à un conseil privé, ironisa Elrond.

À ses mots deux autres hobbits arrivèrent en hâte et annoncèrent qu'eux aussi feront partie de l'aventure. Rosalias ne put s'empêcher de sourire, une preuve d'amitié indéfectible avait lieu en face d'elle et elle était touchée de voir ces quatre hobbits avoir une telle relation. Aragorn se leva, et prit à son tour la parole, il avait laissé les autres parler depuis le début du conseil et ne s'était pas imposé pendant le débat. Ce trait de caractère était ce que Rosalias avait toujours apprécié chez le rôdeur, il savait être calme et posé lorsque la situation l'imposait. C'est avec une grande attention qu'elle observa alors la scène.

- Puis-je offrir mes services, Frodon ?

Boromir éclata de rire avant même que Frodon ne réponde, apparemment la scène était comique pour celui-ci, un manque de respect incroyable de sa part – ce qui ne lui attira pas les gentillesses de dame Rosalias qui, même si assez froide au premier abord pour les gens qui ne la connaissent pas, était capable d'être l'elfe la plus aimable et appréciable, surtout dans un moment comme celui-ci.

La Rose de FondcombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant