Chapitre 12 : Un chemin dangereux

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 Seulement trois heures de repos furent accordées à Rosalias. À son réveil, le soleil se levait. Leurs affaires avaient été préalablement emballées par nos soins la veille donc elle put prendre plus de temps pour se reposer. Tous les rohirrims d'Edoras étaient rassemblé dans la cour, tous étaient prêt à partir. Le chemin sera long et lent, le danger peut venir de partout. Rosalias choisit alors comme compagnon de marche Grand-Pas et tout comme à son habitude Aragorn n'est pas très bavard.

Lors de sa rencontre avec Aragorn, elle voyait d'un mauvais œil sa relation avec sa sœur Arwen, il avait été élevé par les elfes de Fondcombe – par Elrond principalement - mais à force de voir à quel point il tenait à sa sœur, Rosalias avait fini par accepter leur amour. Arwen est une des personnes les plus précieuse à sa vie et la voir plus heureuse que jamais au côté d'Aragorn l'a aidé à aimer Aragorn. En effet, elle se mit à réellement apprécier Grand-Pas, ils partageaient tous les deux les mêmes valeurs et souhaitaient que le bonheur d'Arwen, un véritable lien d'amitié s'était alors formé entre eux.

D'ordinaire, Rosalias appréciait sa compagnie, mais cette fois-ci un silence pèse. Ce silence fut brisé par Legolas qui lui fit signe de le rejoindre à ses côtés. Rosalias salua donc Aragorn et avança jusqu'en tête de troupe, là où se trouvait son ami.

- Enfin vous voilà, déclara-t-il à son arrivée, cela fait longtemps que nous ne sommes pas parlés à cœur ouvert.

- Regrettez-vous nos anciennes conversations, mon cher Legolas ?

- Je dois vous avouer que nos échanges de jadis sont ce qui m'ont le plus manqué durant ces quelques années. Je suis heureux de vous avoir avec nous durant cette mission.

- Ce n'est pas étonnant, vous pensiez vraiment que je vous laisserais partir dans une incroyable aventure sans moi ? C'est mal me connaître.

Le vouvoiement entre eux était toujours compliqué et semblait peu naturel, mais Rosalias avait mis un point d'honneur depuis ces dernières décennies à vouvoyer son meilleur ami. La raison était absurde bien entendu, mais elle ne lui avait jamais pardonné son comportement avec les nains de la Compagnie d'Ecu-de-Chêne. Malgré le temps qui était passé, elle n'avait jamais réussi à oublier, elle avait même pensé que peut-être jamais ne reviendra à la normale.

- Vous souvenez-vous de notre dernière aventure ? lui demanda-t-il.

- Il s'agit malheureusement d'un souvenir bien triste à mes yeux. Mais je me souviens également que vous ne vouliez pas venir avec nous, il a fallu vous traînez hors de la demeure de votre père. Une aventure inattendue avec une fin bien triste pour certains et pour d'autres victorieuse.

- Nous n'en avons jamais réellement parlé. Est-ce mal venu de ma part de vous demander si vous l'aimiez réellement ?

- Je vais vous répondre par une question. Aimiez-vous réellement Tauriel ?

Un silence s'installa. Aucune réponse n'est formulée, ni par l'un ni par l'autre. Jamais ils n'en avaient parlé ensemble, les sentiments amoureux qu'ils ont pu avoir pour Tauriel et Fili n'ont jamais été les sujets d'une conversation à cœur ouvert entre les amis, et pourtant, ils s'étaient tous dit, ils connaissaient tout de l'autre, mais Tauriel et Fili sont des zones d'ombre. Leurs deux histoires ont une fin brusque et tragique, mais jamais ils n'en avaient parlé, fuyant la discussion – littéralement – Rosalias s'étaient enfermé à Fondcombe et Legolas avait quitté la Forêt Noire pour aller on ne sait où.

- Je suis navré, je n'aurai pas dû, s'excusa Rosalias.

Elle se sentait obligée de s'excuser, bien sûr, parler de Fili était un sujet très sensible pour elle surtout après avoir parlé de lui il y a de ça quelques heures avec Eowyn. Ils continuèrent donc leur chemin en silence. Rosalias avait blessé son ami et le regrettait. Après tout lui aussi l'a fait souffrir. Avant même de rencontrer Fili et de s'éprendre de lui, les sentiments de Rosalias envers Legolas n'étaient pas qu'amicaux, ces sentiments ont bien longtemps été amicaux, mais à l'arrivée de Tauriel, ils ont évolué lorsque la jalousie l'avait envahi, elle comprit alors que ses sentiments n'étaient pas clairs, elle se demanda alors depuis quand elle ressentait ce genre de choses pour Legolas – la réponse s'avère être depuis très longtemps. Voilà la raison de son départ de la Forêt Noire : les sentiments qu'éprouvaient Legolas pour Tauriel ont changé les siens et l'ont brisé. Jamais il n'a su et jamais il ne le saura. Jusqu'à la fin de ses jours, son cœur n'appartiendra qu'à un seul et unique homme, ou plutôt nain.

Elle décida de briser le silence :

- Puis-je vous demander ce que vous avez fait pendant toutes ces années ?

- La curiosité est l'un de vos plus grands défauts Rosalias, rétorqua-t-il avec un léger sourire.

- Vous ne voulez donc pas me répondre ?

- Il ne s'est rien passer de très intéressant, j'en ai bien peur.

Prête à répliquer avec l'une de ses piques légendaires, elle s'arrêta alors soudainement, il lui semble apercevoir au loin des orcs montées sur d'immenses créatures.

- Voyez-vous ce que je vois ?

- Alerte des orcs attaquent, s'écria Legolas en se tournant vers les hommes du Rohan.


Ils coururent alors vers la troupe, Rosalias monta sur un cheval et s'assura qu'Eowyn et les civiles sont hors d'atteinte. Les orques débarquent sur des loups géants. Les flèches de l'elfe tuèrent trois de ses immenses créatures. Elle décida de descendre de son cheval pour pouvoir se battre avec ses sales orques. Une créature montée par un orc se bat contre Aragorn, cela la déstabilisa et un orc en profita pour lui planter un poignard en plein ventre. Rosalias lui rendit au centuple ce qu'il lui avait fait et lui coupa la tête, son ennemi vaincu, elle s'effondra au sol. Son regard chercha alors de l'aide, mais au lieu de l'aide espérer elle assista à la chute d'Aragorn de la falaise où il se battait depuis le début des combats. Elle ne croit pas à ce qu'elle voit, cela ne peut être qu'un mirage, une hallucination créer par la faiblesse de son esprit. Rosalias n'arrive pas à y croire, Aragorn est vaincu et disparu, et Rosalias blessé pour la première fois en deux-mille-neuf-cents ans d'existence. Peut-être que sa fin est venue.

Rosalias perdit alors connaissance et laissa son esprit vagabonder. Une étrange illusion lui apparaît alors. Une voix lui parle. Il lui faut alors du temps pour comprendre de qui il s'agit :

«Rosalias. Rosalias ! Relevez-vous, cela ne ressemble pas à la Rosalias que j'ai connue. Battez-vous ! Il n'y a pas de mort naturelle. Rien de ce qui n'arrive à l'Homme n'est jamais naturel. Mais vous, vous n'êtes pas un homme, vous êtes une elfe. Vivez ! Vivez bon sang : ne vivez pas pour moi ni en mon souvenir, vivez pour les vivants, vivez pour vous. »

Fili ! Comment cela est-ce possible ? Fili. Ses oreilles la désabusent-elles. Sa voix lui a tellement manqué.

Fili !

La Rose de FondcombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant