Chapitre 20 : Le souvenir d'une bataille

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Après la désolation de Smaug, Rosalias avait laissé ses amis, mais aussi, son promis partir chacun de leurs côtés, quant à elle, il lui semblait juste d'aider les plus démunis à se reconstruire. Bard avait repris le rôle de chef et avait décidé de trouver refuge dans les ruines de la ville voisine du royaume d'Erebor, Dale. Le peuple s'installait dans les ruines, Bard s'arrêta pendant quelques minutes et observa la montagne, il fit remarquer à sa nouvelle amie elfe que de la lumière jaillissait de la montagne, signe que la compagnie avait réussi. Bard, accompagné de Rosalias, alla donc rendre visite au nouveau roi sous la montagne afin de les féliciter de leur victoire, mais bien sûr pour également trouver de l'aide.

Le seul cheval restant du peuple de Lacville fut attelé. Après avoir chevauché, ce fut un grand étonnement que de découvrir les portes du royaume barricadées. La compagnie apparue sur les remparts de la ville lorsque l'homme et l'elfe se présentèrent au pied de la porte. Rosalias était descendu en hâte de la monture et regardait en hauteur avec envie, impatiente de retrouver Fili. Bard fut le premier à prendre la parole :

- Je vois, Thorin Ecu-de-Chêne, que votre mission est un succès, s'exclama-t-il. Je suis heureux pour vous, mais pourquoi le roi sous la montagne se sent-il obligé de se protéger derrière une muraille.

Ce que le roi répondit surprit Rosalias : - Ce que le roi sous la montagne fait dans son royaume ne vous regarde en aucun cas.

Bard regarda l'elfe en quête d'aide, il savait qu'elle les avait rencontrés ainsi que passer du temps avec eux, elle est, selon lui, toute désigner pour le convaincre d'offrir son aide au peuple de Lacville.

- Écoutez Thorin. Leur peuple vient de tout perdre, ayez pitié d'eux ! déclara-t-elle.

- Aidez-nous, je vous en supplie. Vous nous en avez fait la promesse, rappelez-vous.

Thorin ne regardait même pas Bard, ni même Rosalias, comme s'il était honteux de prononcer ses mots. Mais Rosalias le savait, Thorin n'était plus lui-même, certes, il était un nain sévère, stricte et droit, mais rien de tout cela n'expliquait le fait qu'il ne tiendrait pas sa promesse. La maladie des rois d'Erebor l'a envahi, Rosalias en était persuadé tout comme Bard.

- Aucune aide ne vous sera offerte, je ne vous dois rien, déclara-t-il durement.

- Cela ne vous ressemble pas Thorin, cria alors Rosalias, énervée par la situation, mais surtout par le comportement de ce roi. Le véritable Thorin Ecu-de-Chêne n'est pas celui qui est devenu roi.

Le roi la fixa, son regard était celui d'un fou, Rosalias ne le reconnaissait pas. La maladie de l'or qui règne dans sa famille a fini par empoisonner le cœur de Thorin, c'était sûr et certain maintenant, elle pouvait le voir dans ses yeux.

- Rien ne vous donne le droit de me parler comme cela !

Il saisit une arbalète et la pointa dangereusement vers l'elfe.

- Partez ! Sinon je vais devoir m'en servir, dit-il en désignant son arme.

Fili tenta de le raisonner, mais rien ne pouvait le faire. Bard saisit la main de l'elfe et la tira vers lui, ils doivent repartir sur-le-champ sous peine d'être transpercé d'un trait d'arbalète, et Bard le sait, Thorin en est totalement capable dorénavant. À contrecœur, Bard entraîna Rosalias loin des portes d'Erebor, la fin de la journée fut sans saveur pour elle, mais, essayant de s'occuper l'esprit, elle proposa son aide dès qu'elle le pouvait et s'assura que tout le monde est un endroit où dormir cette nuit.

La nuit fut sans sommeil pour Rosalias et à son réveil, elle eut comme une mauvaise surprise : le roi Thandruil et son armée elfes avaient envahi la ville. Voulant se faire passer pour un grand seigneur, Thandruil avait ramené avec lui des vivres pour les villageois. Sans même lui parler Rosalias devinait quels étaient ses vraies intentions. Mais connaissant Thorin, Rosalias savait qu'aucun compromis ne sera possible, surtout si Thandruil gagne quelque chose là-dedans. Le sang coulera certainement. Quelques heures plus tard les négociations avaient échoués. Le lendemain tout sera fini, Rosalias en avait conscience.

La Rose de FondcombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant