La Rose de Fondcombe

Chapitre 17 : Un amour impossible

Tout au long de son histoire, le Rohan fut un proche allé du Gondor, cette alliance marche dans les deux sens, mais pour vaincre Sauron, il faut l'aide du Gondor, c'est primordial. Le matin levant, le roi Théoden croyait que Gandalf se fourvoyait en pensant que Denethor II, le père du défunt Boromir, demandera de l'aide au Rohan et par conséquent d'entrer en guerre à leurs côtés. Gandalf était parti convaincre Denethor, il était persuadé de le persuader, mais connaissant la fierté de l'intendant, un certain doute persiste.

Dans l'attente de la Flèche Rouge du Gondor, Rosalias se mit à observer la vie des gens qui l'entourent : elle observa les soldats rohirrims s'entraîner, les femmes s'occupant de leurs progénitures, le roi prit en proie à des doutes, et enfin ses yeux se préoccupèrent d'Eowyn. Rosalias n'appréciait pas ce qu'elle voyait : Eowyne dévorait Aragorn des yeux à chaque instant, à chacun de ses mouvements. Comprenant ce qu'il se passait entre eux, Rosalias ne put s'empêcher de prendre sa jeune amie à part pour lui faire comprendre certaines petites choses. Cependant, elle ne pouvait pas tout de suite la confronter, cela l'aurait effrayé et renfermé, mais cherchant à parler de ce sujet-là en particulier, il était donc important pour elle de trouver une bonne approche.

- Ne vous ai-je pas raconté mes quelques péripéties amoureuses, mon amie ?

- Bien évidemment, et je suis touché de la confiance dont vous m'honorer, lui répondit son amie.

- N'avez-vous donc pas quelques histoires à me conter à votre tour ?

Bravo Rosalias, ce n'était peut-être pas la façon la plus subtile d'arriver à arracher quelques informations à Eowyn. Bien que ce dont voulait parler Rosalias était évidant, Eowyn ne comprit pas directement et répondit avec une grande innocence.

- Je ne pense pas avoir tellement de choses intéressantes à vous raconter, rétorqua-t-elle.

- Soyez honnête, il me semble vous avoir vu observer avec passion Aragorn.

Elle baissa les yeux, un peu honteuse.

- N'ayez aucune crainte, votre secret sera bien gardé avec moi. Mais puis-je simplement vous informer que vos espoirs ne deviendront jamais réalité. Le cœur d'Aragorn est déjà pris ainsi que celui de ma sœur si vous voyez ce que je veux dire.

- Je ne veux que votre bien, rajouta-t-elle après avoir vu le désespoir dans les yeux de son amie.

- Je le sais, mais, vous, mieux que personne, pouvez comprendre que notre cœur ne s'attache pas à ceux que l'on souhaite.

- Je ne vous préviens seulement car Aragorn et ma sœur sont déjà fiancés. En tant qu'amie, je ne veux que votre bonheur, mais je ne peux pas vous faire espérer quand je sais pertinemment qu'il n'y a aucune chance.

Rosalias commençait déjà à s'éloigner qu'elle rajouta : - Il ne vous rendra jamais votre amour, j'en suis navrée.

Suite à cette conversion des plus gênantes, Rosalias alla se retirer auprès d'Aragorn. Celui-ci attendait avec impatience le signal depuis le levé du jour, ce serait un euphémisme que de dire qu'il espérait que ce signal soit lancé. Lorsqu'elle le rejoignit, un silence plana comme toujours. Rosalias ne souhaitait pas lui parler de sa conversation avec Eowyn, car elle ne voulait pas mettre ses deux amis dans une situation inconfortable, elle jugea donc qu'il était plus prudent de garder cette information pour elle.

Sans aucune probabilité un feu apparu au loin : ce feu signifiait que le Gondor invoque l'alliance entre Rohan et Gondor. Le roi Théoden rassembla alors ses armées et pria les membres de la Communauté de les suivre, comme s'il pensait qu'ils abandonneraient leur mission – c'est mal les connaître.

Merry et Eowyne les accompagnèrent malgré le désaccord du roi Théoden, quoique le roi ne soit pas mécontent de voir le hobbit venir avec eux, car une amitié, c'était créer entre les deux êtres. Dans le même temps Théoden nomma Eowyn la gardienne du royaume au cas où il lui arriverait malheur, celle-ci était désespérée par les propos de son amie sur son amour pour Aragorn, c'est pour cela qu'elle se lança dans la préparation de la défense du royaume afin d'occuper son esprit et de faire taire son cœur.

Gimli peine à tenir sur son cheval, Rosalias décida donc de chevaucher sur le même destrier que lui, bien que le nain ne lui ait pas demandé, il est ravi de pouvoir compter sur l'elfe. De toute façon, sans cette action, le nain serait tombé un nombre incalculable de fois et aurait ralenti toute la troupe. Aragorn, quant à lui, a été invité à chevaucher au côté du roi Théoden et de son neveu Eomer. Il faut avouer qu'entourer d'homme de sa stature Aragorn semble digne du titre de roi, mais d'un autre côté, il est encore bien différent. Un futur roi hors du commun.

Le roi Théoden tente de rassembler les Rohirrims à Dunharrow, car même si cela ne fait que quelques jours depuis la bataille de Fort-le-Cor, les rohirrims ont la peau dure et sont toujours prêts à se battre.

Durant le trajet, Legolas semble distant, il s'éloigne de Rosalias, l'évite même. Une fois, leurs regards se sont croisés, mais Legolas a tout de suite esquiver et détourner son regard. Cela est très inquiétant selon Rosalias, a-t-elle mal agi ? Qu'a-t-elle fait ? Rosalias n'a fait que s'excuser auprès de son vieil ami, et s'il n'avait pas compris ce qu'elle racontait ? Il est peut-être trop tard pour retrouver leur relation passée.

Lorsque la troupe arriva à Dunharrow, il fut clair et précis pour Eowyn qu'Aragorn ne lui donnera jamais son amour ce qui la désespéra encore plus. Elle maudit silencieusement Rosalias qui avait tenté de lui ouvrir les yeux, mais en même temps elle la remercia de ce qu'elle avait fait, car tout le monde ne lui aurait pas parlé aussi honnêtement qu'elle. Après quelques jours à Dunharrow, 6 000 chevaliers se sont réunis pour combattre les forces obscures de Mordor. Mais à la veille de leur départ pour le Mordor, un individu pénétra sur le campement et demanda à parler à Aragorn.