Chapitre 8 : La chasse

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Cela fait trois jours que la Communauté est dissoute. Trois jours que Boromir ne fait plus partit du royaume des vivants. Trois jours que Frodon et Sam sont partis en route vers le Mordor. Cela fait donc trois jours qu'ils ne sont plus que quatre. La poursuite se fait jour et nuit, aucune pause n'est tolérée. Ils se rapprochent de leur but, mais celui-ci aussi ne fait pas de halte. Les talents de pisteur d'Aragorn leur sont très utiles.

- Legolas, que voient vos yeux d'elfes ? demandait quelques fois Aragorn.

En effet, tous les elfes possèdent un regard, un œil, une vue, plus avancée que les humains. En totale opposition, Gimli a du mal à suivre. Ses petites jambes commencent à s'affaiblir, comme à son habitude, il ne fait que se plaindre depuis le début de la chasse : - Les nains sont des sprinters. Nous sommes rapides sur de courtes distances. Mais sur de longues distances, on peut vite s'affaiblir.

Quant à Rosalias, ses dons de pisteuse sont également utilisés, mais son esprit divaguait souvent, se rappelant de son ami tomber au combat, se rappelant de chaque mort dont elle avait malheureusement témoigné, et surtout espérant de tout cœur que les jeunes hobbits sont toujours en vie.

Le chemin prit par les orques les conduisit alors jusqu'au Rohan, le royaume des hommes, seigneurs des chevaux. En se rapprochant de ce royaume, ils furent interrompus par des cavaliers ralentissant alors leur progression. Les cavaliers les entourèrent et laissèrent avancer l'un d'entre eux, sûrement le chef de la troupe. Celui-ci adressa ses quelques paroles :

- Que viennent faire, un nain, un homme et deux elfes dans le royaume du Rohan ?

Qu'est-ce que ça peut lui faire ? pensa Rosalias. Elle se mordilla discrètement la langue, l'empêchant de rétorquer quelque chose qu'elle pourrait regretter. Gimli a une mauvaise influence sur elle, se plaignit-elle. Aragorn prit la parole pour éviter que l'un de ses camarades ne dise, excuser l'expression, des conneries.

- Je suis Aragorn, fils d'Arathorn et voici, Gimli, fils de Gloin, Rosalias, fille d'Elrond, et Legolas, fils de ...

- Fils de Thandruil, mon seigneur, compléta Legolas voyant que son ami en difficulté.

- Mes camarades et moi-même sommes à la recherche d'une horde d'orc ayant enlevé deux hobbits.

Le chevalier sembla réfléchir pendant un instant, presque troubler.

- Nous sommes tombés sur tout un groupe d'orque hier soir, nous les avons tous exterminés, annonça-t-il d'un ton solennel.

- N'avez-vous pas vu des hobbits avec eux, des enfants pour vous ? le questionna Aragorn, sa voix trahissant la panique qu'il éprouvait après cette révélation.

- J'en suis navré, il n'y a aucun survivant, mais aucun de mes compagnons n'aurait fait de mal à ce qui semble être des enfants. Nous ne faisons pas de mal aux enfants. Le lieu du massacre se situe quelques lieux vers l'est, vous pouvez suivre la fumée, déclara-t-il. Prenez ces chevaux, ils appartenaient à nos camarades tombés au combat, il me semble qu'ils vous seraient plus utiles à vous.

Deux chevaux avancèrent, Legolas en monta un et prit Gimli avec lui, ce qui ne plût pas au nain. Rosalias s'inclina devant le chevalier : - Merci mon seigneur, dit-elle. Votre générosité ne sera pas oubliée.

Il répliqua avec un charmant sourire, Rosalias pensa alors que pour un homme mortel, il était plutôt bel homme, de nombreuses femmes sont sûrement tombés sous son charme.

- J'espère de tout cœur que vous retrouverez vos amis vivants. Mais si je peux me permettre de vous prodiguer un conseil, ne revenez pas au Rohan, de choses maléfiques se passent ici. Ma compagnie et moi-même avons été bannis. Mon oncle est sous une influence maléfique. Il ne fait pas bon de traîner en terre du Rohan par les temps qui courent. Sur ce, bonne chance.

La Rose de FondcombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant