Chapitre 9

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Chapitre corrigé.

  Décembre était arrivé et avec lui la Cérémonie du Renouveau. Il n'aimait pas la Cérémonie du renouveau. La Cérémonie du Renouveau était juste là pour le faire jalouser. Bon peut-être pas réellement, mais il le ressentait comme ça. La plupart des créatures qui étaient invitées sont venues pour repartir avec des cadeaux. C'était sa troisième Cérémonie. C'était la troisième fois qu'il venait et il savait qu'il ne recevrait aucun cadeau comme les deux fois précédentes. Il le savait mais, il venait quand même. Il se déteste pour ce fait. La Cérémonie du Renouveau était là pour réunir des gens puissants. Des créatures qui seraient sûrement, un jour, les puissantes de ce monde. Seulement pour certains la puissance faisait d'eux des monstres. Comme lui. Il n'était pas quelqu'un un qui recevait des compliments sur combien il était particulier ou puissant. Non, lui tout ce qu'il avait reçu en réponses à ses capacités extraordinaires était la haine. La haine, le dégoût, les critiques, les moqueries, le rejet... Comment pouvait-on espérer de lui la joie lorsqu'une invitation comme celle-ci signifiait pour lui une mise à l'écart ? Il déteste la Cérémonie du Renouveau. Mais, il y avait trouvé un lueur désespoir. Bang Chan. Il était la seule raison pour laquelle il revenait à chaque putain de fois. Il savait qu'il se faisait souffrir. Ce n'est pas comme si le vampire l'avait remarqué. Ce n'était pas comme s'il l'avait déjà ne serait-ce que vu. Il se contentait d'observer le vieux vampire de loi. Il se contentait d'écouter ses propositions d' applaudir quand il recevait ses cadeaux et de sourire dès qu'il voyait Bang Chan le faire. Que pourrait-il faire de plus. Il ne jouait pas dans le même cours. Les vampires étaient à respecter. Les erreurs comme lui étaient à maudire. À effacer. À tuer. Il ne jouait pas dans la même course et il n'avait rien à offrir pour combler l'écart. Alors, il se contentait de le suivre du regard. De surveiller ceux qui avaient la chance de l'approcher. Il osait seulement espéré. Même si son espoir lui semblait vain. Cette année, il fallait que ce soit la même chose. Il verrait les marques d'âmes noires de Bang Chan en espérer un jour les colorer sans jamais y croire.

Puis, il regarderait, enthousiaste la remise de cadeau. Il applaudirait quand le vampire fera ses remerciements. Et enfin il retournerait à ses contemplations avant de repartir. Mais cette année quelque chose avait changé la donne. Alors qu'il arrivait au portail féerique il l'a vu. Le sorcier. Il l'avait déjà vu quelque part. Lee Minho. Il se souvenait de lui. Pourquoi était-il avec le vampire ? Il n'avait pas besoin d'être un génie pour comprendre. Il devait être son âme-sœur. Seulement au lieu de perdre espoir, il remarque que la marque sur ses tempes était toujours noire. Le sorcier ne devait pas être son unique âme-sœur. Dommage. Perdre espoir aurait été mieux. Il ne devait pas s'attendre à devoir vivre quelque chose de bien. Peut-être même qu'il ne devait pas s'attendre à vivre. Probablement. Mais qui serait là pour l'empêcher d'espérer ?


* * * 


Chan et Minho se présentent au portail juste à l'heure. La dimension féerique n' étant pas ouverte tout le temps alors des portails contrôlés existaient pour palier ce problème. Généralement, c'était des nymphes qui s'en occupaient, étant des êtres neutres qui se préoccupaient seulement de la nature il était difficile de trouver quoique ce soit permettant un chantage. Le portail ouvert ils se dirigèrent vers le pays féerique après la présentation de l'invitation à la Cérémonie. Passer le portail interdimensionnel n'était pas une expérience que Minho qualifiait d'agréable malgré sa nouveauté. Il s'attendait bien sûr à quelque chose d'étrange, mais certainement pas à l'impression de compression puis décompression rapide et désagréable à laquelle il fit face. En plus de ça son arrivée se fit accompagner d'un tournis léger et d'une perte d'équilibre. Sans Chan pour le soutenir Minho serait probablement tombé. Mais le désagrément du passage valait le paysage qui les accueillit. La plus art des fae et autres créatures mythiques vivaient dans ce monde. Au fils des siècles plus de millénaires, le monde des humains n'avait eu de cesse de montrer l'hostilité, la réticence et la violence à ceux qui leur étaient différents. Cela avait forcé les créatures et le Monde Noir tout entier à la discrétion et à la dissimulation. Ils s'étaient donc réfugiés dans le monde féerique où ils pouvaient vivre en harmonie, honnêtement et aux yeux de tous. Évidemment la paix éternelle n'existe pas, mais le monde féerique n'avait jamais connu la déchéance d'une guerre mondiale. En effet, l'harmonie avait toujours été l'objet d'une recherche. Ainsi les conflits avaient tous été finement réglés grâce à la diplomatie. Et quand celle-ci n'avait pas fini les lois de la guerre prises tous leurs sens. La Nature n'a jamais été un mais destructeur. Chan et Minho se trouvaient de ce fait face à un monde qui se voulait pacifique et conciliant. Et pour le sorcier le monde féerique avait plutôt bien réussi son pari. Il était ébloui face à la créativité conciliante architecturale de la ville. La nature faisait partie complète du paysage. Là où dans son monde, on abattait l'arbre qui gênait, ici on construisait le bâtiment autour de l'arbre. Le tout avait un air magnifique et éthéré. Minho avait finalement compris pourquoi Chan et lui étaient partis si tôt, le temps ne s'est pas produit de la même manière entre les deux dimensions. Dans le monde féerique l'après-midi touchait à sa fin. La nuit avait presque prisé. La Cérémonie se déroulait dans une sorte d'amphithéâtre de plain air. Le sorcier se demandait en quel honneur un tel endroit avait-il bien pu être construit. Ils n'étaient pas les premiers arrivés, il y avait déjà une petite centaine de personnes dispersées dans les allées. Le décor était si joli que Minho en était un peu ébloui. Le lieu était plongé dans une douce lumière de coucher de soleil Couplé à la lumière artificielle de dizaines de petits lampions dispersés autours du demi-cercle qu'était l'amphithéâtre. C'était idyllique. De multiples créatures s'avéraient présentes, Minho se doutait qu'il s'agissait de personnes influentes et puissantes triées sur le volet par les divinités elles-mêmes. À l'avant de l'hémicycle se résumait à deux personnes : la première était une femme vêtue d' une robe rouge d'un style d'un autre temps, ses cheveux était long et d'une couleur dorée surnaturelle. Son visage aussi fin que celui de la personne à ses côtés. Habillée de blanc Minho ne saurait définir son genre. Le visage androgyne accompagné du corps fin dans une tenue simple ne lui permet pas de définir cette personne. Une paire d'ailes grises complétait son aspect divin. 

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