Chapitre 23

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PDV de Draken :

Ça fait déjà deux semaines que (t/p) a perdu son père. On est allé avec elle pour l'enterrement et nous faisons tout notre possible pour qu'elle n'y pense plus trop. On fait énormément de journées tous ensemble et ça a l'air de lui combler l'esprit.

Baji : C'est demain que tu reviens en cours ?

(t/p) : Ouais, je suis bien obligée d'y retourner.

Chifuyu : Je porterai ton sac si tu veux, ça t'aidera.

(t/p) : Merci Chifuyu, t'es chou.

Elle ébouriffe ses cheveux et elle a un très léger sourire, qu'on voit à peine. Je m'approche d'elle et m'assois à ses côtés. Je pose mon bras autour de sa taille et la rapproche de moi pour que sa tête puisse se poser sur mon épaule.

Draken : Faut qu'on organise encore plus de trucs pour les jours à venir.

Mitsuya : Il faut aussi que (t/p) se repose un peu de temps en temps. Elle n'est pas encore guérie, elle le sera dans deux semaines.

PDV de (t/p) :

[Le lendemain]

Ça fait bizarre de retourner au collège après tant d'absence. Déjà qu'on me regardait beaucoup, mais alors là tous les regards sont braqués sur moi, qui avance à mon rythme et avec des béquilles.

Baji : Hé (t/p), attends, n'avance pas toute seule.

(t/p) : T'en fais pas, ça va. Je me suis habituée aux béquilles.

Chifuyu : Passe-moi ton sac, je te le porte.

(t/p) : Te dérange pas pour ça.

Chifuyu : Ça ne me dérange absolument pas.

Il a un sourire rayonnant et porte mon sac jusqu'à ce qu'on soit dans la salle de cours. Il s'en va très vite, car les cours sont sur le point de commencer. Je suis tranquillement à ma table et mes affaires sont toutes sorties. Baji est également à sa place et prends son rôle de faux intello. Je ferme les yeux en attendant que le prof soit là.

?? : Oï, (t/p).

J'ouvre un œil seulement et comme je m'y attendais, ce n'est pas le prof qui m'appelle. Le prof est en train d'arriver et il y a un gars de la classe devant moi.

(t/p) : Qu'est-ce que tu me veux ?

(p/g) : T'es encore en vie, toi ? C'est ton daron qu'a claqué dans l'accident de voiture qu'est passé à la télévision, hein ? Dire que je pensais que t'avais des parents normaux, mais en fait t'es juste une pauvre meuf qu'a été adoptée par deux mecs.

Je commence à voir rouge et mon sang bouillonne mais, je contiens ma colère, car le prof est là. Cependant, je m'imagine bien couper les doigts de ce mec, un par un. Je lui réponds le plus froidement possible et avec un regard noir. Les autres garçons qui étaient à côté de lui ont peur de moi maintenant et ils se taisent.

(t/p) : Qu'est-ce que ça peut te foutre ?

(p/g) : J'ai pas envie d'avoir une meuf comme toi dans ma classe. Nan mais, tu t'es vue sérieux ?

(t/p) : Ferme là.

(p/g) : Qu'est-ce que t'as ? Tu crois me faire peur, l'adoptée mal aimée ?

Baji : Je vais le buter.

(t/p) : Laisse, Baji.

Je regarde Baji et il comprend qu'il ne doit pas intervenir.

Prof : (p/g), assis toi, c'est assez.

(p/g) : Monsieur, avouez que, vous aussi, vous avez peur d'elle, comme tous les autres de cette classe.

Je regarde le prof qui devient silencieux. Je leur fais si peur que ça ? Pourtant, je n'ai rien fait de mal depuis la rentrée et je suis un minimum poli, pour une fois. Je suis déçue de cette classe et de ce prof.

(t/p) : Continue de me faire chier et mon père va s'occuper de toi et de ta famille.

(p/g) : Whoah comme j'ai peur, ton "père" va venir à la rescousse.

Garçon 1 : Arrête (p/g), son père, c'est quand même Reijiro et selon les rumeurs, il est vachement dangereux.

Garçon 2 : Elle aussi elle doit être dangereuse.

(p/g) : Elle ? Dangereuse ? Elle a juste des tatouages mais, en réalité elle est peut-être faible et vous vous imaginez des trucs.

(t/p) : C'est la dernière fois que je te le dis, laisse-moi tranquille et retire ce que tu as dit sur mes parents. Tu peux te foutre de ma gueule si tu veux mais, je ne te laisserai pas parler en mal de mon père qui vient de mourir et de mon père qui est encore en vie.

Il vient me tirer par les cheveux et la limite à été dépassée depuis longtemps. J'ai des envies de meurtre, tout à coup.

Prof : (p/g), ça suffit !

(t/p) : Lâche-moi, immédiatement.

(p/g) : Alors quoi ? Qu'est-ce que tu vas faire contre moi ? Tu vas appeler ton "père" pour qu'il vienne me buter ?

(t/p) : Ça ne sera pas la peine de le déranger pour une pauvre merde comme toi. Je vais m'en occuper toute seule.

(p/g) : Depuis tout à l'heure, tu ne te défends pas, tu crois faire quoi face à moi ?

Je me lève brutalement, même si c'est déconseillé avec ma jambe cassée. J'attrape le bras de (p/g) et serre tellement fort qu'il lâche immédiatement mes cheveux. Je lui déboîte le bras et claque sa tête contre mon pupitre.

(p/g) : Argh, salope !

(t/p) : Sois heureux, je ne t'ai pas pété le bras. Tu fais le malin et t'as mal juste pour ça ? J'ai hâte de voir comment tu vas réagir maintenant.

(p/g) : Qu'est-ce que tu vas faire ?!

Je prends mes ciseaux et les plante dans la main de (p/g) qui hurle à la mort. Sa main est désormais clouée sur ma table et je souris face à ça. Je chope (p/g) par les cheveux et ramène sa tête vers moi. J'ai mon compas dans l'autre main et j'arrive à le tenir malgré la douleur qui est encore un peu présente. Je rapproche donc mon compas de son œil et il panique en gémissant de douleur.

(t/p) : Tu veux toujours faire le chaud avec moi, connard ? J'ai été suffisamment gentille pour ne pas te casser la gueule dès le début. T'as dépassé la limite et je ne suis pas près de t'oublier de si tôt. Maintenant, c'est simple, soit tu t'excuses à plat ventre et tu quittes le collège, soit je te retrouve en dehors des cours et je te pourris la vie. Ou peut-être tu préfères que je te torture ou que je te bute directement. Alors ? Qu'est-ce que tu choisis ? J'écoute.

(p/g) : P-pardon !! J-je vais partir du collège, je suis désolé (t/p) !! S'il te plaît, lâche-moi, j'ai mal !

(t/p) : Je m'en cogne que tu aies mal, j'ai dit à plat ventre pour les excuses.

(p/g) n'arrive pas à enlever la paire de ciseaux qui cloue sa main sur la table et il finit par s'évanouir.

(t/p) : Espèce de faible.

Je lève ma main valide et j'ai le compas. J'ai bien envie de planter encore une fois (p/g).

Baji : (t/p), arrête !

Je tourne la tête et reprends mes esprits. Baji me demande de lui donner le compas et je regarde les autres qui se sont tous éloignés de moi, même le prof est collé le plus possible au mur, loin de moi. Je soupire et donne docilement le compas à Baji avant de m'en aller en dehors de la salle de classe. J'ai récupéré mes affaires et je ne remettrai plus jamais les pieds dans cette école.

Draken X Reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant