C'est pas un film

Scanner

TW : Suicide

Mai

PDV AELA

Le lendemain matin

Le soleil qui passe par la fenêtre de ma chambre, vient chauffer mon bras et me réveille doucement.

Mais alors que je m'apprête à me lever, je suis retenue par un bras sur mon ventre qui me force à me recoucher.

-Sérieux tu te lèves à neuf heures tous les matins ?

La voix d'Idriss est rauque, et putain, mon ventre se contracte juste à l'entente de sa voix du matin et mes battements accélèrent.

Il me ramène contre lui en grognant pendant que je ris de son air d'enfant capricieux. Je mee tourne vers lui et me cale contre son torse nu.

Notre soirée d'hier a été vraiment bien. Il s'est ouvert à moi et ça m'a beaucoup rassuré, moi qui croyais qu'il était resté le soir seulement par pitié.

Nous ne nous sommes endormi que très tard, dans les bras l'un de l'autre. Pour la première fois, il s'est montré vulnérable, et connaissant le frère Akrour, je sais que cela vaut toutes autres marques d'affections.

Flashback

-Je te préviens je ne sais pas raconte. Et je ne veux pas de pitié, s'te plait.

Je lui souris et me lève du canapé en le regardant. Ses sourcils se froncent, et son incompréhension augmente mon sourire :

-Viens, on va se changer et se mettre dans mon lit.

Je lui tends ma main et il l'attrape, un sourire en coin, en secouant doucement la tête.

Idriss est dans ma chambre pendant que je me change dans la salle de bain. Je défiais ma couette et laisse mes cheveux me tomber dans le dos. J'éteins toutes les lumières de l'appart, ferme la porte à clef et pars rejoindre le kabyle dans mon lit.

[...]

PDV IDRISS

La Schtroumpfette. Petite, belle et blonde. En faite c'est elle.

Je l'ai entendu trafiquer des trucs dans le salon avant de la voir arriver dans la chambre, où je suis posé sur son lit, juste avec mon bas de jogging.
Je ne suis pas con, elle m'a dit ce qu'elle a vécu, je vais pas la brusquer en me mettant à poil.

Et bordel, ça me tue de lui donner raison, mais l'autre enculé n'a pas tord. Même habillée d'un t-shirt trois fois trop grand et d'une culotte, elle est fraîche. Mais contrairement à l'enfoiré, je le pense vraiment.
Je garde mon compliment pour moi et elle vient se caler dans mes bras.

Donc elle prend déjà ses aises.
Bon à savoir.
Au moins elle n'a pas peur de moi.
Je souris discrètement en la serrant contre moi.

Lui parler de Genna me fout une putain de pression. Non mais c'est vrai. Qu'est-ce qui me dit qu'elle ne va pas me haïr autant que moi je me hais ? Peut-être même plus. Cette pensée me fait frissonner. Mais le nain doit s'en rendre compte, puisqu'elle remonte la couette sur nous et pose son menton sur mon torse en me regardant dans les yeux. Comme ce que j'ai fait quand elle m'a parlé finalement.
Elle va me rendre fou si elle continue.

Nous restons encore quelques minutes à se regarder, et bordel, ses petits yeux bleus me donnent la force de formuler des phrases cohérentes :
-Genna était aussi mon ex. Si tu écoute les gars, ils te diront que notre relation était « toxique ». Personnellement je m'en suis jamais rendu compte. Nous sommes restés longtemps ensemble mais j'ai plus les années exactes. A vrai dire on se connaissait depuis qu'on était gosse. Le seul truc que je n'aimais pas chez elle, c'est qu'elle ne s'entendait pas avec Hak's. Les deux ne pouvaient pas être dans la même pièce sans s'envoyer des piques désagréables. Je leur en avais déjà parlé, mais aucun des deux ne voulait faire l'effort de mettre leur fierté de côté.