Chanson d'amour

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Avril

PDV AELA

Le dernier jour.

Dernier jour du week-end.

Dernier jour avant le retour sur Paris.

La veille était paradisiaque. Entre la crique et l'arrivée des garçons en fin de journée, nous ne pouvions pas rêver mieux.

Nous étions tellement bien que nous avons dormi sur la plage et le soleil nous réveille tout doucement ce matin.

Nous levons le camp vers 10h pour aller dans un café espagnol pour le petit déjeuner. Les personnes qui viennent servir notre table rient beaucoup de voir notre groupe d'amis essayer de parler peu glorieusement leur langue.

Gwen, qui pourtant parle très bien l'espagnol, reste en retrait et intervient seulement au dernier moment. J'avoue que je suis un peu étonnée de sa réaction. La brune parait ailleurs depuis un petit moment et j'attends patiemment qu'elle soit seule pour aller lui parler.

Au retour à la location, tout le monde part faire ses valises. Départ quatorze heures pour un vol à quinze heures. Notre week-end fut calme mais extrêmement dépaysant. Pour le coup, Ken a eu une excellente idée.

Je boucle difficilement ma valise, aidée par Idriss qui se moque de moi et dépose un baiser sur ses lèvres avant de quitter la chambre pour rejoindre celle de Gwen et Moh.

Je frappe à leur porte et attends une réponse. Moh vient m'ouvrir en souriant.

-Bonjour. Vous êtes ?

Je ris en lui tapant l'épaule.

-T'es con. Gwen est là ?

-Yep dans la salle de bain.

-Super aller ciao !

Je pousse le brun hors de sa chambre, ferme la porte derrière lui et la verrouille.

-Putain Fram ! Ta meuf vient de me gerter de MA chambre ! A poil ou pas j'arrive !

Je pouffe et pars voir mon amie dans la salle de bain.

Cette dernière range ses affaires et je peux voir de très loin qu'elle ne va pas bien.

Depuis le lycée je la connais par cœur. Je peux prédire qu'elle va pleurer à l'instant même.

Pas loupé.

Lorsqu'elle voit mon regard sur elle dans le miroir, elle se tourne vers moi, et fond en larmes dans mes bras. Je la serre contre moi et nous nous asseyons par terre, collées l'une à l'autre.

-Eh, qu'est-ce qu'il se passe ?

Elle se lève prendre des mouchoirs et revient se mettre à mes côtés. Elle calme ses larmes et pose sa tête sur mon épaule, tandis que je passe ma main dans ses cheveux.

-J'ai un retard de règles. D'un mois.

Alors là, je suis sur le cul.

-Mais... ce n'est pas... horrible ? T'as fait un test ?

-Bien sûr que si c'est horrible ! Ça va faire seulement un an que nous sommes ensemble ! Il ne connaît ni mes parents, ni mes frères ! Je ne connais pas non plus sa famille ! Comment veux-tu que ça ne soit « pas horrible » ?!

Je prends sa tête entre mes mains et colle nos fronts.

-Il t'aime, tu l'aime. T'as toujours voulu des enfants, alors pourquoi pas avec lui ? Vous deux c'est le coup de foudre ok ? Tout le monde le sait. Même vous. Tes parents ce n'est pas un problème, tu ne les vois pas plus que ça de toutes manières. Quant à tes frères, qu'ils disent un truc sur votre couple et je les défoncent. Et puis il te parlera et te montrera sa famille à temps.

C'est pas un filmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant