Énergie sombre

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Juin

PDV AELA

Notre semaine est passée à une vitesse hallucinante et nous sommes déjà le dernier jour.

Demain matin, retour à Paris. Gwen et Moh nous ont annoncé qu'ils allaient vivre ensemble. Ça ne m'a pas beaucoup surpris. Eux deux c'est l'amour fou. Un amour simple et sans problèmes. Mignon et doux. Un coup de foudre au final.

Moh s'occupe de mon amie comme une princesse et apparemment c'est la récompense de ses vingt-huis années durant lesquelles elle ne trouvait personne d'assez bien pour elle. Ils sont complices et complémentaires sans être dépendants l'un de l'autre. Ils s'apportent joie et bonheur, ils dégoulinent d'amour, et les gars ont beau se moquer et charrier Mohamed en le traitant de canard, je les trouve juste parfait.

Bien sûr, comme me le dit Gwen, ils s'engueulent parfois. Ça arrive. C'est normal. Mais apparemment ils se seraient fixés la règle de ne jamais s'endormir fâché. Une très bonne initiative qui fait qu'ils ne se fâchent jamais plus d'une journée.

J'ai également appelé Alix durant cette semaine. Elle m'a fait beaucoup rire quand elle m'a dit qu'elle passait de plus en plus de temps avec Adèle. Je n'ai eu aucun mal à imaginer sa tête derrière le téléphone. Ça m'a fait très plaisir de lui parler et d'entendre sa voix.

Nous nous sommes d'ailleurs prévu une soirée ensemble demain soir, un truc calme, elle et moi dans mon salon avec du panaché grenadine et un film d'horreur. Une soirée parfaite en soit. Elle aurait apparemment bien travaillé et eu beaucoup de rendez-vous pendant que nous étions partis. C'est le sourire aux lèvres que j'ai raccroché et que j'ai rejoint les autres dans le salon.

Le bilan personnel de ma semaine est un peu plus complexe. Ces vacances m'ont permis de me rapprocher encore plus de Deen et Ivan.

Je leur ai tout raconté, que ce soit par rapport à Isak ou par rapport à mes émotions actuelles. Chacun a réagit différemment. Deen s'est montré le plus impulsif, un peu comme Hakim, il m'a serré longtemps contre lui et il m'a promit d'être là pour moi à tout moment si je veux sortir dans Paris mais que j'aurais peur. Il a été vraiment adorable et m'a assuré vouloir me protéger et qu'apparemment, s'il devait mettre un poing à Idriss parce qu'il faisait de la merde, il le ferait sans hésiter.

Ivan, quant à lui n'a pas parlé, pendant de longues minutes. J'ai eu peur un instant, qu'il parte et qu'il ne veuille plus de moi en temps qu'amie. Notre scène dans la cuisine aurait dû me rassurer mais mon cerveau bizarre a encore fait des siennes. C'est que lorsqu'il a tourné la tête que j'ai pu voir que ses joues étaient tracées de larmes silencieuses, cette vision m'a brisé le cœur, je n'oublierais jamais ce regard. Et même si je lui en avait déjà parlé avec Hakim quelques jours plus tôt, cette nouvelle conversation était totalement différente. Il avait tellement mal pour moi que je me suis demandé un instant comment j'ai pu passer vingt-huit années de ma vie sans eux.

Ils me sont devenu indispensables, chacun à leur manière. J'ai sauté aux bras d'Ivan et m'y suis accrochée longtemps. Il m'a promit de m'aider et de ne jamais me laisser couler. Cette soirée là, je me suis confié à lui sur le canapé de la maison pendant que les autres étaient partie en boite. Je me suis d'ailleurs endormie contre lui alors qu'il continuait de me serrer contre lui et qu'il me faisait écouter de la musique.

Quant à Idriss et moi, c'est devenu un peu plus simple. Disons que cette histoire d'exclusivité nous permet de nous détendre et d'agir encore plus comme bon nous semble. Malgré que la remonté de souvenirs soit dures, il est présent et attentif avec moi. Les sept lettres n'ont pas encore été prononcé, et j'avoue ne pas forcement les attendre. Elles arriveront au moment venu. Quand cela sera sincère et inattendu.

C'est pas un filmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant