Mon âme

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Janvier

PDV GWEN

Les jours passent, et je commence à en avoir marre de ne plus voir mes pieds. Je me sens lourde, j'ai doublé de volume et j'ai mal partout. Je ne peux même pas me baisser pour attraper quelque chose au sol, sans parler des courbatures et du bébé qui s'amuse à jouer au foot dans mon ventre.

Heureusement Mohamed est souvent là pour m'aider. Si nous sortons il fait mes lacets, m'aide à m'habiller etc. Je crois ne pas être la seule impatiente de l'arrivée de notre enfant.

La chambre pour le bébé est enfin finie. Comme malgré les propos de Moh, nous ne connaissons pas le sexe, sa chambre est faite le plus possiblement neutre. Des murs gris foncés et deux autres gris clairs. Un lit à barreau au milieu de la chambre, la table à langer, une commode et un lit de co-dodo dans notre chambre. En soit tout le nécessaire à un petit être tout mignon. Cela nous aura pris du temps, mais tout est prêt pour son arrivée.

Par contre, j'avoue que depuis quelques temps, les jours sont durs. Entre les hormones, le stress, la fatigue personnelle à cause de la grossesse et celle de Moh par son travail, nous nous engueulons souvent et pour un rien. Je crois qu'en quasiment deux ans de relation, cela nous est jamais arrivé.
Bien sûr, l'un comme l'autre, pensons que c'est dû au bébé et au fait que nous allons bientôt être parents, mais j'espère qu'il n'y a pas plus.

Je suis bloquée à la maison depuis mon septième mois de grossesse. Des journées entières sur le canapé, la télé allumée ou un livre à la main, je ne supporte plus.

Moh part en studio pour la journée et je n'ai, normalement, rien de prévu donc je ne dois pas avoir besoin de son aide. Seulement, je ne peux plus voir mon canapé en photo. Il m'insupporte.

Alors c'est naturellement que j'envoie un message à Aela et Alix pour venir passer la journée avec moi, et peut-être même sortir.

Alix - Désolé je ne peux pas, trop de rendez-vous aujourd'hui, ce week-end si tu peux.

Aela - Yep je m'habille et je pars.

C'est le sourire aux lèvres que je pars, moi aussi, m'habiller.

Une robe pull, en laine noire fera l'affaire. C'est un grand sourire aux lèvres que je pars dans la salle de bain me coiffer et attacher mes cheveux en un chignon désordonné.

Peut-être dix minutes plus tard, la sonnette de la maison se fait entendre. Trottinette sursaute et me rejoint à la porte.

Je laisse entrer une blonde souriante et pleine de vie. Qui eut cru que son bourreau meurt du jour au lendemain sans que ce ne soit de notre faute ?

Elle me fait la bise en entrant dans la maison. Son jean noir et son pull gris en laine m'indique qu'il fait bien froid en ce mois de janvier.

-Ton prince charmant t'as délaissé ?

Je lui souris en la rejoignant dans le salon.

-Il est au studio avec je ne sais plus qui, mais j'en ai marre d'être ici. Tu ne veux pas qu'on sorte ?

-Ce n'est pas recommandé. Ton terme c'est quand ?

-Dans deux jours.

Elle grimace et me fait signe qu'elle ne compte pas partir. Je souffle, mais reste soulagée qu'elle soit avec moi.

Nous passons donc notre après-midi à nous raconter des potins et à mater des téléfilms à la con.

Le truc c'est que, quand je me lève, l'horrible impression de mettre pissée dessus s'accentue.

C'est pas un filmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant