*You Fell Into My Arms...*

*Chapitre 93* Pourquoi rien ne va, jamais ?

*Chapitre 93*

*/Point de vue de Liam, Californie, Lundi 17 aout, 15h30/*

Arrivé dans le parc à proximité, je cours toujours, cherchant désespérément à oublier. J’ai tellement mal en pensant à tout ce qui pourrait arriver. Louna ne s’en remettrait jamais, et moi non plus. Parce qu’on ne se remet jamais de la perte d’un enfant.

Je courrais depuis maintenant deux bonnes heures dans les rues de Californie. Mes jambes me tiraient tellement je courrais vite mais je refusais de me plaindre alors que ma fille allait si mal. Je refusais de penser au pire, me concentrant uniquement sur les 67% de chance qu’elle puisse vivre. Nous avions tellement rêvé de cette vie de famille avec Louna qu’à ce moment précis de notre vie, tout était remis en question. J’avais peur de la perdre, et je craignais fortement qu’un tel évènement ruine notre couple.

Je devais arrêter de penser, arrêter de réfléchir, arrêter d’imaginer le pire. La seule chose que nous pouvions faire, c’était de garder espoir…

*/Point de vue de Louna, Appartement, Samedi 22 aout, 11h30/*

Six jours. Voilà maintenant six jours que cette nouvelle ruine ma vie. Je n’arrive pas à faire semblant que tout vas bien. J’ai déjà la sensation que ma fille n’est plus là.

Comment une si petite boule de vie pourrait lutter seule contre un organe aussi puissant que le cœur ?

Liam m’appelait tous les soirs, s’assurant que j’allais bien. Il me manquait énormément, surtout en ce moment mais il rentrait dans une semaine alors je patientais.

La sonnette de l’appartement vient couper mes pensées. Je sors péniblement de mon lit, vêtu d’un jogging à Liam deux fois trop grands pour moi et vais ouvrir la porte. C’est Clea.

Clea : Coucou Louna, ça va ?

Moi : Non.

Clea : Ma puce, il faut que tu gardes espoir.

Moi : Je n’y arrive pas, pas toute seule.

Clea : Mais tu n’es pas seule, il y a Liam et puis nous.

Moi : *pleurant* J’ai tellement peur Clea.

Clea : *me prenant dans ses bras* Je sais Lou’, mais il faut que tu vives aussi.

Je la regarde sans vraiment comprendre ce qu’elle veut dire alors elle attrape ma main et me force à aller m’habiller. Je vais rapidement prendre une douche, étale une crème nourrissante sur la peau tendue de mon ventre puis enfile un de mes jeans de grossesse et un top léger blanc. Ma main vient supporter encore la forme rebondie de mon ventre alors que je rejoins Clea dans le salon. Cette dernière sourit en me voyant prête et me tend mon sac à main et mes chaussures. Finalement, nous quittons l’appartement et je la suis jusqu’à sa voiture.

Moi : Clea, tu m’emmènes où ?

Clea : Prendre du bon temps. Tu vas être maman, alors il est temps que tu profites de tes derniers instants de répits. *rire* Aujourd’hui, c’est journée au spa.

Moi : Quoi ? *petit sourire* Merci Clea.

Clea : Me remercie pas, ça me fait autant plaisir qu’à toi. Au programme, massages, piscine, jacuzzi, masque.