chapitre 13 : Retrouvaille torride

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- Alors, tu vas finir par me parler de ce pour quoi on est vraiment là? Dit john en déposant son verre.
- Tu es tellement impatient !... Attends au moins que je finisse mon dessert.
- Mais normal que je sois pressé. Ezra, tu m'appelle en pleine nuit pour me dire que tu as déconné. C'est dû jamais vu.
- Ooh n'abuse pas non plus.

Je le raconte l'histoire de la fameuse soirée. Du jeudi soir dans le parking, jusqu'à celui d'hier, sans bien sûr entrer dans des détails trop intimes.

- Aah je vois. Beh tu as bel et bien merdé Ezra.
- Merci tu m'aides beaucoup. Dis-je en repoussant mon assiette.
- Écoute, entre nous, moi je croyais que cette histoire était encore une aventure de plus. Mais d'après ce que je vois c'est vraiment plus que ça. Ezra, pourquoi refuses-tu d'accepter l'évidence. Cette fille te plaît beaucoup.
- Tu sais très bien que je ne peux pas. Je ne veux pas encore mettre la vie d'une personne en danger. S'il arrivait quelque chose à Ana par ma faute...je ne me le pardonnerais pas.

Je ferme les yeux un instant pour chasser les images d'horreurs qui viennent de traverser l'esprit.

- Jusqu'où continueras-tu à te refuser le bonheur ?

Il a totalement raison. Ce que je ressens pour Ana va au-delà d'une simple aventure. Et c'est là même la cause de problèmes. je ne peux pas laisser continuer les choses, ça sera égoïste de ma part, la mettre en danger juste pour mon plaisir. Je sais très bien que si je laisse continuer les choses, je vais baisser ma garde. Et c'est dangereux... Très dangereux même.

- Je voulais la voir pour m'expliquer, mais en pensant, je ne vais plus le faire. C'est mieux ainsi.
- Ça te brise le coeur Ezra. On le voit très bien que cela te rend malheureux. Arrêtes de trop résister.
- Hum...c'est mon châtiment mec. Je le mérite.
- Tu crois le mériter. Un jour, il faudra que tout ça s'arrête. Finit-il la phrase en se levant pour aller à la toilette.

Une fois seul, je médite à ce qu'il vient de me dire. Oui c'est vrai. C'est mon châtiment. J'ai arraché le bonheur à quelqu'un et maintenant c'est à mon tour. Je sais qu'Ana me rend heureux. Avec elle, je suis moi-même. Elle ne me voit pas comme un ticket de loto ou de célébrité. Elle est la seule personne qui me voit telle que je suis. Elle n'est pas fausse. Elle est gentille, bonne, généreuse, compatissante...et je dois renoncer à tout cela.
C'est vrai je dois rester loin d'Ana. Tant qu'il est encore temps. S'il lui arrivait la même chose qu'à Esther ou encore pire comme Marie... Je chasse vite ses images de ma tête.

Une fois séparé de John, je prends ma voiture et roule. Sans me rendre compte, je me retrouve devant l'immeuble où travaille Ana. Mais que ce que je fous là. Juste au moment où je m'apprête à démarrer, trois personnes sortent de l'immeuble. Vite, je remarque Ana et sa copine blonde, mais pas l'homme qui est avec eux. Ils discutent un moment, puis traversent la rue pour ensuite pénétrer dans le restau chinois d'en face. L'homme en question retient la porte pour laisser passer tout d'abord la copine d'ana, suivi d'Ana elle-même. Elle lui sourit poliment avant d'entrer. Ensuite, le mec sans une once de honte, il mate ses fesses sans gêne. Bordel c'est ce connard d'Italien. Encore-lui ! . je sens la colère me monter à la tête. Je n'ai qu'une seule envie : débarquer dans ce restaurant, prendre Anaïs sur mes épaules comme un homme de caverne et le ramener chez moi. Mais une triste idée me vient à la tête ; je dois le laisser tranquille.

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Après avoir laissé rôtir le boeuf dans le four, je commence à éplucher les pommes de terre. D'un coup on sonne à la porte. On est mardi et je n'attends personne. Je ne connais pas grand monde ici donc ça ne pourrait qu'être Nat. Je me dirige vers l'interphone.

- oui !
- c'est moi. Grogne une voix à la fois autoritaire et tellement sexy que je connais très bien il y a à peine quelques semaines. Sa vibration me donne comme toujours un doux frisson. Je déverrouille le portail en bas et ouvre aussi celle d'en haut, avant de retourner dans ma cuisine de type américain. Après quelques minutes, Ezra pénètre dans mon appartement. Vêtu de façon très décontracté, un t-short noir, un jean délavé et déchiré, et des baskets. Comme toujours il est sexy comme pas permis. Ezra est le genre de personne à qui tout lui va. Qu'il soit en costume trois-pièces ou en jeans usé il reste toujours aussi classe, sexy, mystérieux, inaccessible et surtout dangereux

Ne me quittes pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant