chapitre 21 : Descente en enfer

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"Scheiße, Ich bin aus der Munition"... Boum boum boum...

Je me lève en sursaut et frotte frénétiquement ma cicatrice. Je nage dans ma propre sieur et mon coeur bat à cent à heure.

Ça ne s'arrête pas. Au contraire, ça s'en pire. Cela fait déjà deux semaines que dès que je ferme les yeux, je vis un enfer. Je suis directement confronté à mes pires cauchemars.

J'ai l'impression de revivre les mois qui ont précédé la mort de ma maman et de Nella.

Après que mon cœur a repris son rythme régulier, je retombe de dos sur mon gros lit. J'observe le plafond dans le noir pendant un moment, avant de me décider d'aller me laver. Il est 4h du matin et je sais que je ne pourrai plus me rendormir.

Une douche brûlante me fera vraiment du bien.

______________

J'ajuste les pas de mon cardigan, car il fait un peu trop frais. Je suis descendu dans le but de boire un café dans mon bureau, devant les piles de dossiers que je dois finaliser. Mais au lieu de cela, je me retrouve dehors, assis au balcon et en train de regarder le soleil se lever avec du whisky que je bois directement dans la bouteille.

Bordel de merde, je n'en peux plus de cette situation de merde. Pour quelle raison je me mets dans cet état. C'est ridicule et pitoyable. J'ai toujours été un solitaire. Quand j'ai perdu ma famille, je savais que je serai et que j'y resterai seul. J'étais habitué à ma solitude. Mais ces derniers jours, c'est juste l'enfer. Je sais à quel point cette situation est pitoyable. Je sais que c'est ridicule, mais je ne contrôle plus rien. Tout échappe à mon contrôle. Et c'est effrayant.

Tout ceci est de sa faute à elle. Il a failli qu'elle vienne tout chambouler dans ma vie. Merde je hais cette fille.

Je m'élève du transat et explose ma bouteille sur la façade.

- Putain de merde. Me dis-je en plongeant mes mains dans mes cheveux encore mouillés.

En me dirigeant vers l'intérieur, je sens mon pied gauche flotter dans un liquide

Arriver à l'intérieur, j'allume la lumière et remarque que mon pied flotte dans mon propre sang. Merde il manque que ça. Je commence à m'automutiler maintenant.

En me dirigeant vers une des chambres du rez de chaussée, pour trouver un moyen de me soigner, mon téléphone sonne.

- Allo Ezra ? c'est moi. je suis devant chez toi et tes hommes ne me laissent pas entrer. C'est quoi cette histoire encore.

- Désolé Michelle. J'ai un peu renforcé la sécurité. Je vais leur dire de te laisser entrer.

Quelques minutes plus tard, Michelle se dirige vers moi, avec son sourire habituelle. Michelle est une très belle femme. Vraiment ravissante. Elle a tout pour elle et attire toujours les regards des hommes à son passage. C'est une fille de la haute société, donc son côté bourgeois est toujours très omniprésent dans tout ce qu'elle fait.

- Salut ! ouuuwh tu as une mine affreuse. Dit-elle en posant sa main sur mon épaule, avant de me claquer deux bisous sur les deux joues. Ça fait depuis samedi que j'essaye de te contacter, mais tu es injoignable.

La main de Michelle est toujours rester au même endroit tout au long de son discours et cela me met mal alaise. Michelle est une bonne amie, rien de plus. Oui j'ai couché avec elle plus d'une fois. Oui je sais qu'elle a un béguin pour moi. Mais je ne l'ai jamais laissé espérer qu'il pourra avoir un truc entre nous. D'accord l'autre soir devant Ana, je l'ai utilisé. J'ai fait ça parce que je voulais être sûr et certain qu'elle ne reviendra pas. Qu'elle me haïra jusqu'à la fin de sa vie, car je peux encore supporter sa colère, mais pas sa tristesse.

Ne me quittes pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant