chapitre 19 : Un homme tout à fait ordinaire (partie 2)

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- Il tombait des cordes ce jour-là. Je ne sais pas quelle heure il était, mais je sais qu'il était vraiment tard, car cela faisait des heures et des heures que maman traversait des villes en villes et il faisait très noir. Elle m'a dit « chéri, tu peux dormir un peu, on est encore très loin de la maison. Fait comme ta sœur, repose-toi un peu ». Je l'ai dit que je n'avais pas sommeil. Mais la vérité est que je voulais la tenir compagnie.
À mes côtés, dormait Ornella en point fermé. Cette fille était un vrai phénomène. Dès qu'elle trouvait un endroit où poser sa tête, elle s'endormait directement. Et cela, peu importe que ça soit confortable ou non. Maman disait toujours qu'elle récupérait la masse d'énergie qu'elle perdait une fois éveillé. Et c'est vrai. Nella était une boule n'énergie. Elle avait 3 ans des plus que moi. Comme j'étais grand et assez mature, ses amis étaient mes amis, et cela tombait très bien, car elle traînait qu'avec les garçons. Elle était un vrai garçon manquait. Elle jouait au football, elle faisait du kick boxing, elle jouait du piano dans un orchestre et elle était aussi chef scoute. Tout cela combinait à l'école. Hum... Une vraie machine de guerre. Et entre nous s'était la guerre chaque jour. On se bagarrait au moins deux fois par jour. Mais elle était mon meilleur. Elle était la meilleure sœur du monde, elle n'hésitait pas à me défendre, chose qui m'agaçait, d'où la source de nos bagarres. Elle était mon meilleure amie et putain que je l'aimais à la folie.
Donc ce soir-là, on revenait de chez ma grand-mère où on avait fêté Noel. On rentrait pour fêter nouvel an avec mon père. Je ne sais toujours pas que ce qui s'était passé, mais je me souviens que ma mère avait lâchait un cri aigu avant de quitter la route. Après cela, tout se passait tellement vite. En quelque fraction de seconde, deux hommes se sont approchés de la voiture. J'ai entendait une série de coups de feu, j'ai entendu ma mère crier, puis j'ai entendu cette phrase «Scheiße, Ich bin aus der Munition », avant que tout deviennent noir.
À mon réveille, c'était le calme total, j'ai paniqué, j'ai commencé à appeler ma mère, elle n'est répondait pas. J'ai appelait Nella, elle ne répondait pas non plus. Je voulais me lever, mais je n'arrivais pas. Je n'avais plus de force et j'avais trop mal à l'épaule. Au bout de quelques minutes, j'ai attendait une voix très faible appelais mon nom. C'était ma mère. Elle m'a dit d'arrêter de pleurer et qu'elle était là. Elle m'a demandé d'aller vers l'avant de la voiture pour prendre le téléphone et d'appelais la police.
Après cela, on a attendu quelques minutes avant que le secours arrive. Mais ces minutes, je ne les oublierai jamais. Ma mère agonisait devant moi merde. Elle se vider de son sang putain. Elle tremblait de tout son corps comme si elle était frigorifiée. Mais malgré cela, elle me parlait, elle faisait de blagues pour que je ne m'endorme pas. Elle voulait me garder éveiller jusqu'à ce que l'ambulance arrive. Je lui tenais la main très forte en pleura. Je savais très bien ce qui se passait. Je savais aussi qu'Ornella était morte. Elle était morte dans son sommeil. Elle ne s'est jamais réveillée. Pendant les funérailles, j'ai supplié mon père de ne pas les laisser enterrer Nella. Dans ma tête de gamin, j'étais sûr qu'elle allait se réveillait. J'étais convaincu qu'on ne mourait pas dans son sommeil, qu'il fallait être éveillé pour mourir. J'étais persuadé qu'elle allait se réveiller dans sa tombe et qu'elle allait être terrorisait tout seule là-bas. J'en ai fait de cauchemars pendant des années. C'était toujours la même chose, la voix de Nella qui sort du sol. Elle crie, elle pleure, elle m'appelle. Elle me demande pourquoi je l'ai laissé seule. Elle me dit qu'il fait noir et qu'elle a perd toute seule là-bas.



Je me suis positionné dernière Ezra et lui, il est couché en position fœtale devant moi. On est en position de la cuillère. J'entends trembler sa voix et je sais qu'il pleure. De mon côté, Je suis trempée des larmes, c'est inimaginable ce qui lui a arrivait. C'était qu'un gosse. Il a dû ensuite passait toute son enfance avec ce fardeau. Il a passait sa vie à essayer de survivre, de s'adapter à ce monde qui l'a tout pris. Sa famille, sa vie, son enfance, son bonheur,... Tout. Absolument tout. Je ne peux même pas imaginer sa souffrance. Je lui serrer encore plus dans mes bras. Oh mon Dieu, qui peut faire une telle horreur à des pauvres petits enfants. Qui ?

Ne me quittes pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant