Chapitre 8: Tapis rouge

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Je me réveille et jette un coup d'œil à mon réveil : 16 h. J'ai le temps de me faire un petit quelque chose à manger. Je prépare des spaghetti carbonara. Cela me rappelle ma mère. Outre le fait d'être une femme formidable, ma mère est une vraie cordon-bleu et elle m'a initiée très jeune. J'allume mon PC et l'appelle sur Skype. Elle doit certainement être à la maison, nous sommes samedi.

Oh seigneur... chéri, viens voir, il y a une personne qui ressemble à notre fille adorée, mais ce n'est pas elle. Crie ma mère.

Bonjour maman chérie, toi aussi tu m'as manqué.

Non mais quel genre d'enfant es-tu ? Tu oses nous abandonner, nous tes parents ? Que tu abandonnes ton père, je peux encore comprendre, mais pas moi ! Je t'ai supportée dans mon ventre pendant 9 mois, je t'ai supportée dans mes bras pendant 3 ans et je t'ai supportée sous mon toit pendant 19 ans... et tu me fais ça, ingrate. Tout ça c'est de la faute de ton père, c'est lui qui voulait un seul enfant, moi j'en voulais 6.

Arrête de dire des bêtises... c'est toi, après avoir accouché, qui as juré que tu ne remettrais plus jamais les pieds dans une salle d'accouchement.

Eh... oh... je suis toujours là.

Une revenante ! S'exclame mon père. Salut Princesse... comment vas-tu ?

Oh mon Papounet, tu m'as trop manqué ! Dis-je avec des larmes aux yeux. Voir mon père me rappelle à quel point je suis loin de ma famille.

Et moi alors ? Chéri, tu sais quoi, on doit accoucher un petit bébé tout mignon qui n'osera pas briser mon pauvre et vieux cœur, dit ma maman, une femme blonde très belle. Ma mère est une ancienne mannequin reconvertie en épouse formidable, mère fantastique et coiffeuse et couturière hors pair. Elle est tellement belle, et je lui ressemble comme deux gouttes d'eau, apparemment. Sauf pour mes cheveux bruns qui viennent de mon père.

Mamours, tu me manques trop aussi. Comment se passent tes deux salons de coiffure ? Tu arrives à suivre le rythme ?

Hum, parler d'autre chose fonctionne toujours.

Bon, moi je vais vous laisser, on risque de dormir ici sur ce sujet. Dit mon père. Ma mère le mitraille des yeux, ce qui me fait rire.

Au revoir Princesse, reprend-il. Appelle-nous plus souvent. Je t'aime.

Promis, je t'aime aussi Papounet.

Ma mère commence à me raconter son sujet préféré : ses salons de coiffure. Quand tout à coup, on sonne à la porte.

Attends mamours.

J'ouvre la porte et je le vois là. En tenue décontractée : t-shirt blanc, jean délavé et des Converse aux pieds. Putain, il n'est vraiment pas juste d'être aussi beau. Cet homme a tout pour lui : il est beau, sexy, intelligent, riche et par-dessus tout, c'est une bête de sexe.

"Franchement, qu'est-ce qu'il fout avec toi ?"

Aah, mon subconscient pessimiste vient de se réveiller.

Hélo, ici la terre... Ana, tu es avec nous ?

Hein... quoi ?

Tu comptes m'inviter à entrer ?

Oh... oui... bien sûr, désolée. Dis-je en lui laissant entrer. Quelle boulette suis-je. Je dois vraiment arrêter de baver devant ce gars.

Hum, charmant chez toi, dit Ezra en regardant partout. Où puis-je déposer ça ? Dit-il en désignant ce qui semble être sa tenue de rechange.

Hum, il va donc se préparer ici, dans mon appart, dans ma chambre... je refais ma danse de joie mentalement.

Donne-moi, je vais le poser dans ma chambre. Après avoir effectué un aller-retour, je lui propose à boire et à manger puisque la nourriture est déjà prête. Et il accepte avec plaisir.

Ne me quittes pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant