chapitre 29 : au secours

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Assis sur mon canapé, j'observe comment mon salon est envahi par des inconnues qui l'ont transformé à un commissariat. Le lieutenant Henry dit qu'il vaut mieux rester à maison, car c'est là que le kidnappeur appellera en premier. En tournant la tête, je croise deux paires des yeux, dont un complètement identique à ces d'Anaïs. Monsieur Miller me toise pendant un long moment, et je lis tout ce qu'il retient en lui. Je sais putain. C'est ma faute. Tout ceci est de ma faute. Comme je me sens impuissant là maintenant !
Je ne me suis plus jamais senti si impuissant. La dernière fois que j'ai ressenti cella, c'était à l'âge de 5 ans, quand ma mère se vidait de son sang dans cette maudite bagnole. Depuis, je me suis juré de plus jamais ressentir ça. Et j'y suis arrivé. J'ai travaillé très dure pour être mon propre boss, toujours viser l'excellence,... Oui j'y suis arrivé. Mais aujourd'hui. Là maintenant en regardant la police faire des va et vient depuis déjà 3 jours, sans trouver le moindre signe d'Anna, en regardant à quelle point j'ai brisé une famille. J'ai causé la perte de leur unique enfant à cause de mon égoïsme ! Je me sens vraiment impuissant.

- Je t'ai fait confiance. Je t'ai confié ma fille. Ma seule fille.

- Jacob... dit Élodie, en posant sa main sur l'épaule de son mari

Mon père assis à côté de sa femme me cherche des yeux comme pour me demander s'il peut intervenir. Je secoue discrètement la tête. Je le mérite. Tout ce qu'il dit je le mérite. Je porte que le malheur à toute personne qui ose me donner de l'amour.

- S'il arrive quoi que ce soit à ma fille... je jure au nom de Dieu...

Je regarde l'homme qui tremble de colère, sans dire un mot. J'ai envie de lui répondre qu'il ne sera pas nécessaire de faire quoi que ce soit. Je m'en chargerai tout seul. Je comprends sa réaction. Et encore plus maintenant qu'il a entendu l'histoire. Dès le premier jour, la police m'avait demandé si je savais quelque chose sur la disparition d'Ana. Je n'avais aucune intention de mentir. Je ferai tout pour qu'Anaïs me revienne saine et sauve. Alors, j'ai raconté toute l'histoire et sortie tous les messages et lettres que j'avais reçu de ce salopard. En lisant celui d'ana, la seule question que sa mère a posé est : si sa fille était au courant de tout ça. Elle voulait savoir si sa fille connaissait le danger auquel elle se confrontait, et qu'elle a décidé de l'affronter par amour. Amour que je ne mérite pas. Si je l'aimais vraiment, j'aurai dit la laisser tranquille.

Je ne me rends même pas compte de la présence de John, qui m'appelle depuis tantôt.

- Viens avec moi Ezra.

- Vous avez fini les installations ? lui demandais-je en me levant.

- Oui. Tout est prêt. Maintenant il reste qu'à patienter.

John est un grand informaticien. Je fais recours à lui souvent dans les affaires. Et aujourd'hui, il est là en tant qu'informaticien et ami. Il me porte son soutien et veille sur moi. Malgré que je sois dans le brouillard, je salue ses efforts. Il a l'air aussi las que moi, avec des gros cernes qui traduisent notre manque de sommeil depuis déjà deux jours.

- Comment te sens-tu ? hum quelle bête question. Dit-il en se lovant dans le canapé de mon bureau.

Je m'installe à ses côtés et sans me rendre compte, des chaudes larmes commencent à couler. Je me rends alors compte que j'étais au bord de l'explosion et j'explose. Cette fois-ci, je sais que je ne pourrai plus me lever. Si je perds Anna, je ne pourrai plus jamais me lever. John pose sa main sur mon épaule.

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J'ai tellement mal à la tête à force de rester assis par terre, enchainé comme une bête sauvage. J'ai envie de pleurer. De crier de toutes mes forces. Mais je ne peux pas. Je ne veux pas donner satisfaction à ce gens. Et je n'ai plus de force. Le gargouillement de mon ventre ne m'aide pas. J'ai tellement faim. Cela fait deux jours que je n'ai pas mangé, ni bu. Mes lèvres sont tellement sèches.

- Ana ? réveille-toi. Comment te sens-tu ?

Je grimasse. Sa voix vient d'aggraver mon mal de tête.

- Tu as soif ? je t'ai apporté de l'eau. assis-toi bien pour boire. Attends je vais t'aider. Dit-elle en m'aidant. Il faut qu'on fasse vite avant qu'il revienne.

J'essaye de prendre une position convenable, mais mes muscles mes font tellement souffrir. Je tends la main pour prendre la bouteille. J'en salive déjà juste pour de l'eau. La phrase qui dit « l'eau c'est la vie », prend toute son sens.

- Merci. Dis-je en prenant la bouteille avec gratitude. Je me verse carrément la moitié dans la bouche d'un coup. Mais à peine qu'elle touche ma langue, que je recrache tout. La concentration en sel dans cette eau est juste mortelle. La fille à mes côtés se plie en deux en rigolant.

- Pourquoi vous fêtes ça ? Nancy

- Pourquoi on fait ça ? on t'avait prévenu, mais tu ne nous as pas écoutés. T'es qu'une conne. Tu te croyais intouchable à ses côtés ? Ezra est un meurtrier. Il devait crever en prison. Mais ici dans ce monde, la justice c'est que pour les pauvres. Alors mieux vaut être son propre justicier.

Elle se lève et commence à faire des pas doucement, tranquillement, avec un sourire terrifiant sur le visage... Cette femme me fout la chair de poule. Pourtant je la trouvais douce et tellement charmante le jour de notre virer à Mykonos.

- Tu sais, j'avais commencé à perdre espoir quand il s'était décidé de ne plus jamais s'attacher. Vraiment j'ai voulu laisser tomber et retourner dans mon pays. Mais alors il a eu ce voyage à Mykonos. J'ai vu à quel point il était amoureux. J'ai de nouveau vu cette lueur d'espoir. Humm vous étiez tellement amoureux, tellement beau ensemble. Fini-t-elle sa phrase en touchant son cœur de manière théâtral. Il était vraiment trop heureux J'ai alors commencé à élaborer mon plan... diabolique... je peux l'avouer... hi hihihi. Mais j'ai été gentille. Je voulais juste que tu t'éloignes de lui, comme ça il aura le cœur brisé. Mais la conne que tu es, tu es resté. Mais tu sais quoi Ana, tu as bien fait de rester. Parce qu'aujourd'hui, tu m'as offerte une vengeance que je n'avais jamais rêvée. La meilleure de tous.

- Je ne comprends pas. Ezra aussi a failli perdre la vie dans cet accident. ce n'était pas de sa faute.

- Mensonge...

- C'était qu'un gamin.

- Non... non... non

- C'était cette fille l'adulte dans cette histoire. elle avait 25 et lui 16

- Ferme-là... crie-t-elle

- C'est elle qui avait initié Ezra à la drogue.

- Je t'ai dit de la fermé. Dit-elle en me frappant avec un truc. L'impact est tellement fort que j'ai l'impression d'avoir perdu connaissance pendant quelque instant. Je sens un liquide chaud me couler du nez à la bouche.

- Cet homme a tué ma sœur, crie-t-elle hystérique. J'essaye de me lever et sens encore un coup violant me fracasser la tête. Cette fois c'est mon œil. Elle est complètement fermer d'un coup.

- Il a tué mon neveu encore dans le ventre. Rajoute telle en me frappant violement au niveau du bas ventre. J'en perds mon souffle. Nancy ne s'arrête plus. Ses bottines me frappent en désordre, et je suis à sa merci, par terre, enchainé.

- Tant que je serai en vie, c'est homme ne connaitra jamais la paix. Jamais, tu m'entends ?

Enfin les coups s'arrêtent. J'essaye de ressembler le peu de lucidité qui me reste. J'ouvre faiblement mon seul l'œil gauche et regarde Nancy debout devant moi, avec un sourire qui te glace le sang, tenant un arme à feu dans sa main gauche et un camera dans celui de droite.

- Dis bonjour à Ezra ma belle Anaïs...

À suivre

I'm back I back. ... bon il y a rien à dire pour mon silence radio. Si je commence à expliquer on va dormir ici.... Cette fois ci je suis de retour et pour du bon. Donc préparez vous.... gros gros bisous à très vite ;-)

Ne me quittes pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant