Je sors de chez moi et trouve une limousine devant mon immeuble. Non, mais j'hallucine. Le chauffeur m'ouvre la portière.
— Eh, elle est là... dit Nat, qui m'a l'air un peu pompette.
— Non, mais une limousine, eh ben... dis-je tout en saluant les cinq personnes présentes dans la voiture.
— C'est l'idée de Dan, dit Nat en criant, car la musique est un peu forte.
— C'est ta première soirée à Monte-Carlo, alors je voulais qu'elle soit mémorable, avoue-t-il, les yeux dans mon décolleté.
Tout à coup, je me sens gênée. Je n'ai qu'une seule envie, fermer les boutons de mon manteau. Pour ne rien arranger, Émilie, une autre collègue, dit à haute voix :
— Eh Ana, mets-toi à l'aise, enlève ton manteau et prends une flûte de champagne.
Merde. Tous les yeux sont braqués sur moi et attendent que j'enlève mon manteau. Je deviens rouge tomate, et je maudis le moment où j'ai décidé d'enfiler cette micro-robe. Attendez un peu. C'était quoi la devise ce soir ? "M'amuser comme une folle", n'est-ce pas ? Sans plus hésiter, j'enlève ma veste, ce qui dévoile davantage mon dos, mes cuisses et encore plus mes seins.
— Eh ben dis donc, ton tailleur nous cache beaucoup de choses au bureau, mademoiselle Miller, dit Nat tout en me tendant une flûte de champagne.
— Merci ! dis-je après avoir vidé le verre d'un coup. Tu peux encore me servir, s'il te plaît ?
— Eh du calme, Ana, à cette allure, tu vas finir la soirée à quatre pattes, me dit Nathalie.
— Je pense qu'on a tous envie de voir ça, lance Joseph.
On se met tous à rire, à parler et à danser légèrement sur nos sièges. Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant la boîte.
Après avoir descendu quelques verres de champagne, je me sens excitée comme une puce. J'ai même oublié le malaise concernant ma robe.
On sort de la limousine et Dan me dit à l'oreille :
— Vous êtes vraiment sexy. Désormais, je ne vous verrai plus jamais comme avant.
— N'oublie pas, Daniel ; ce qui se passe dans une boîte de nuit reste dans une boîte de nuit ! lui dis-je en rigolant.
La boîte est vraiment bondée. Quelques instants plus tard, on est installés et on a descendu trois tournées de tequila.
Après son retour des toilettes, Nat vient s'asseoir à mes côtés et pointe du doigt un groupe de personnes assises de l'autre côté.
— Regarde, Daniel parle au groupe d'Ezra Williams, dit-elle.
Je lève la tête et vois un groupe de six hommes, tous vêtus en tenues décontractées, assis du côté VIP et entourés de filles. Ils ont tous l'air très beaux, mais c'est difficile de bien les distinguer de loin. Je me retourne vers elle.
— C'est qui, Ezra Williams ?
— Non mais tu te fous de moi ? Ça fait déjà un mois que tu es ici et tu ne connais pas Ezra Williams ? Crie Nat, l'air scandalisé, les deux mains sur ses hanches.
Tout à coup, je me sens idiote. Merde alors. C'est un agent du gouvernement ? Ou une autorité publique quelconque ? Quelle négligence de ma part. Je dois quand même m'intéresser à la vie politique de l'endroit où je vis.
— Soit... poursuit Nat. Ezra Williams est le célibataire le plus envié de Monte-Carlo.
Non, elle est sérieuse là... Je pète de rire.
— Eh ne rigole pas, je te jure Ana. Si tu n'as pas encore vu Williams, c'est que tu n'as encore rien vu à la beauté.
— Non mais tu abuses un peu Nat. Il n'est pas non plus Apollon. Il y a plus beau que lui.
— Mais je te jure, c'est le David de Michel-Ange. Non seulement il est beau comme un dieu, mais il a aussi un corps de malade. Mais c'est un enfoiré de première classe.
— Ah bon ?
— Oui. Non seulement il est arrogant, comme disent tous ceux qui ont travaillé avec lui, mais c'est aussi un connard.
— Tant mieux, dis-je. On ne peut pas être parfait sur tout.
— Mais non, lui, c'est un beau connard, c'est différent. Une légende dit qu'il n'est jamais sorti avec la même fille deux fois de suite. Et qu'il est déjà sorti avec 2/4 des filles de cette ville.
— Mais c'est juste un connard tout court ! dis-je, l'air dégoûté.
— Pouf... Tu ne comprends rien. Hum... J'aimerais bien faire partie de son top 50, moi aussi.
On se met à rire comme des folles.
— Vous rigolez de moi ? dit Dan qui revient vers nous.
— Dan, on t'a vu parler à M. Williams. Alors, il est aussi beau qu'on le dit ? demande Nat.
— Je ne parle pas à ce connard, moi. Je parlais à John, son ami je pense. Ça fait trois fois qu'on demande un rendez-vous avec lui pour une affaire entre nos deux sociétés. Mais monsieur a pris trois rendez-vous pour ensuite les annuler. Je ne l'aime pas. En plus, il n'est pas si beau que ça.
— Tout juste ce que je viens de dire à Nat.
— Bon... vous m'ennuyez, vous deux. On n'est pas ici pour parler. On est là pour swinguer, viens, on va danser.
Sans même me laisser le temps de dire un mot, elle m'entraîne sur la piste. Quelques minutes plus tard, on est en train de danser comme des gamines. Après quelques minutes, la magie de la boîte de nuit opère. Tout d'abord, j'ai perdu de vue Nathalie. Je continue à danser parce que c'est toujours pareil dans ce genre d'endroit. Je bouge, je saute, je tourne sur moi-même... Tout à coup, je sens une présence derrière moi. Je m'immobilise un instant, mais je comprends vite où je suis, et je continue à danser. Ça aussi, c'est l'une des magies de la boîte de nuit : un inconnu peut venir se coller à toi à tout moment.
La présence derrière se colle un peu plus à moi, et je sens du béton... Merde, mais quel corps ! Au lieu de m'éloigner, je commence à glisser tout au long de ce corps dont je ne connais même pas la tête.
Une souffle chaud s'approche de mon oreille et chuchote :
— Bonsoir, belle inconnue ?
Son haleine sent le whisky et un peu la menthe. Pour toute réponse, j'ondule encore plus mes hanches contre lui... Mais quelle dévergondée je suis !
Et là, je la sens. Juste là. Tout juste entre mes fesses et sur mon dos, quelque chose qui glisse.
Oh bordel de merde. C'est dégoûtant et tellement pervers. Je dois me retourner et lui donner une vraie gifle, à ce gros pervers. Sale con. Je soulève ma main pour le gifler, mais à ma plus grande surprise, je passe ma main derrière mon dos et me mets à caresser le sexe de monsieur X béton...
Oh putain, qu'est-ce que je fous là !
À suivre...
Merci beaucoup d'avoir lu.
La suite au prochain numéro... xoxoxo
Comme d'hab, n'oubliez pas les commentaires.
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Ne me quittes pas
RandomAnais une jeune demoiselle de 22 ans, vient juste de vivre la pire relation amoureuse qu'il soit. Après être séparée de Julien son seul amour depuis 6 ans. Elle accepte d'aller travailler à Montecarlo pour 2 ans, afin d'oublier la trahison de sa mei...