Chapitre 7: Pincez-moi, je reve

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Je devrais être en colère contre lui pour ne pas avoir respecté ma règle de ne pas me chercher. Mais bizarrement, je suis tellement contente qu'il ait brisé cette règle débile que j'avais posée. Je me rends alors compte que j'ai rêvé de cet instant depuis notre séparation. Je ne connais même pas bien son visage, mais lorsque sa peau frôle la mienne, des frissons me parcourent tout le corps. Mon corps réagit de manière étrange face à lui.

Il glisse sa main sous mon bras, ouvre la portière et nous fait entrer dans la voiture. Une fois à l'intérieur, il me retourne face à lui.

JÉSUS, MARIE, JOSEPH, pincez-moi, je rêve ! Tout mon sang s'est vidé de mon visage. C'est Ezra Williams. Le mec qui hante toutes mes pensées ces dernières heures, c'est Ezra Williams. Monsieur X-béton est Ezra Williams.

Nous restons là, moi sans voix, essayant d'assimiler le choc, lui me regardant droit dans les yeux avec ce maudit sourire arrogant au coin des lèvres, tellement sexy.

Je ne sais pas quoi faire. Devrais-je lui sourire, le repousser de ma voiture ou goûter à cette bouche bien rose et charnue ?

« Ce que tu rêves de faire d'ailleurs. »

Comme je ne bouge pas et le toise comme s'il était une espèce rare, son sourire s'efface peu à peu, laissant place à un visage soucieux. Il semble tout aussi perdu que moi et observe ma réaction. Il perd la confiance qu'il avait il y a à peine quelques secondes et attend que je fasse quelque chose. Mes yeux quittent les siens et se posent sur sa bouche. L'atmosphère dans la voiture change soudainement. J'ai du mal à respirer et ma bouche est trop sèche. Je passe ma langue sur mes lèvres et déglutis péniblement. Il semble aussi sentir la tension sexuelle qui règne maintenant. Cette fois-ci, je ne résiste plus quand il refait son petit sourire en coin. Sous l'impulsion du désir, je tire sur ses cheveux, pose mes lèvres sur les siennes et lui mordille la lèvre inférieure. Un grondement bestial, trop sexy, s'échappe de lui. Il attrape mes poignets et les emprisonne de chaque côté de ma tête.

Putain, Anaïs, si tu savais combien j'ai rêvé de cet instant, chuchote-t-il entre mes lèvres.Hum... moi aussi, je...

Ma déclaration le surprend et l'excite visiblement. Il attaque alors ma bouche avec le baiser le plus sensuel que j'aie jamais eu. Sa bouche explore la mienne, sa langue caresse la mienne doucement. Une douce chaleur envahit tout mon corps, et des gémissements m'échappent. Je dégage mes bras et commence à lui retirer sa veste. Il semble un peu surpris et me regarde sans bouger, comme s'il se posait mille questions.

Et puis merde alors, dit-il soudainement, en retirant sa veste avec une telle hâte que ça m'arrache un petit sourire.Ça vous plaît, hein ?... Ça vous plaît de voir l'effet que vous produisez sur moi, Mademoiselle Miller ?

Savoir que je lui fais le même effet qu'il me fait à moi, m'excite encore plus. Je me jette sur sa bouche tout en déboutonnant, non, en arrachant les boutons de sa chemise. Il gémit face à mon assaut et trouve le zip de ma robe. Il le descend et dégrafe mon soutien-gorge bonnet D. Il recule pour me contempler comme si j'étais une œuvre d'art. Je deviens toute rouge, gênée d'être ainsi exposée.

Même dans le souvenir le plus fou, je n'aurais jamais espéré mieux... Putain, tu es tellement belle, Anaïs, finit-il en posant ses lèvres sur mon téton.

L'expression « sentir des papillons dans le ventre » n'est pas juste une métaphore, car c'est exactement ce que je ressens en ce moment. Je cambrie mon dos, renverse la tête en arrière et plonge mes mains dans ses cheveux noirs et épais. Je sais que cet homme est la définition même de la phrase « coureur de jupons ». Je sais que je suis en train de m'enfoncer droit dans le mur, que je m'engage dans une situation où je serai la seule et unique perdante. Il me suffirait de cligner des yeux pour que tout cela cesse. Mais je n'en ai pas la force, je désire tellement cet homme. Je brûle sur le siège passager de ma propre voiture, dans le parking souterrain de mon lieu de travail. Depuis que je le connais, il n'arrête pas de me pousser à mes limites sans même qu'il ait besoin de dire un mot : sur la piste de danse, dans une pièce non verrouillée, et maintenant dans un parking.

Ne me quittes pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant