Chapitre 22 : La cage aux folles

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Je gare la voiture de mon père devant la boulangerie de Veronica. Cette activité m'a vraiment manquée. C'est avec grand plaisir que je redécouvre les joies d'une petite vie paisible, sans-souci, sans les stress quotidiennes. Mais, je sais bien que tout ça c'est éphémère. Je dois bientôt retourne en Monte-Carlo. J'ai des obligations là-bas. J'ai une vie, un travail, une maison et des amis.

Et surtout, il y a Ezra. Non mais qu' est-ce que je croyais déjà. Qu'il suffisait que je quitte le pays pour oublier ?
Tout ceci est une vraie carapace. Cette mine joyeuse, ces sourires, tout ça est une mascarade. Une fois toute seule dans mon lit, tout me revient. Je repense au bon et mauvais moment passé ensembles, et je pleure. Je passe toutes mes nuits à pleurer. Je ne sais pas quand cette torture prendra fin. Quand mon histoire avec Julien était finie, j'étais inconsolable. J'avais le cœur en mille morceaux. Je venais à la fois de perdre deux personnes qui comptaient beaucoup pour moi. Mais ma souffrance n'a pas été aussi longue. Dès que j'ai quitté le pays, j'ai vite passé à autre chose. C'est vraiment surprenant, car Julien je le connaissais depuis toujours. Avant de devenir mon copain, il était mon ami d'enfance. Et quand c'était fini, j'ai beaucoup souffert. Mais cette souffrance n'a rien avoir avec ce que je ressens à présent. C'est inexplicable merde. Je me sens vide, je me sens dépouiller de toutes énergies depuis déjà deux semaines et trois jours, à cause d'un homme que je connais depuis à peine trois mois. Maintenant, je vois à quel point j'étais littéralement tombée tête la première dans cette histoire.
Beaucoup de questions tourmentent ma tête sans arrêt : si j'avais caché mes sentiments, est-ce qu'on serait toujours ensemble ? Est-ce qu'il souffre comme moi ? Est-ce qu'il pense à moi ? Je lui manque ?
Malheureusement, je connais déjà la réponse à plupart de ces questions. Je ne lui manque pas, il continue sa vie, et surtout, il ne m'aime pas. D'un coup, une rage me submerge. Alors que j'étais en train de tomber amoureuse, lui, il s'amusait seulement. Je le hais putain.
C'est pareil à chaque fois que je pense à lui, j'ai toujours de sentiments contradictoires. Je commence toujours par la tristesse, ensuite, c'est la colère et je finis toujours par la solitude.

- Salut Veronica !

- Salut ma belle, comme d'habitude ?

- Oui, stp

- Et voilà... Une baguette, 2 croissants aux amandes et 3 pains au chocolat.

- Parfait. Merci beaucoup ma belle. Bonne journée.

En sortant du magasin, le soleil m'éblouillit et je mets vite mes lunettes de soleil. En avançant vers la voiture, j'entends appeler mon nom. Je me retourne et vois Sébastien, le neveu de Veronica.

- Ooh Seb, ça va ?

- Oui. Répond-il en souriant. J'étais à l'arrière de la boutique. J'ai failli te rater

J'avance vers lui pour lui faire deux bisous sur la joue. Sébastien est vraiment très sympathique comme gars. Quand je vivais encore ici, il était en Amérique, où il perfectionne son métier de pâtissier.

- Eeh... Je voulais juste savoir, si demain soir ça tient toujours. Pour la dégustation.

- Oui... Oui bien sûr. Pour rien au monde, je raterai une soirée de dégustation de dessert gratuit.

- Parfait. Alors je te dis à ce soir ?

- À ce soir. J'ai hâte. Dis-je en répondant en même temps à son bisou.

- Et moi donc !

- Ana ?

Mon sang se fige et mon Coeur vient de rater un battement. Oh mon Dieu, il est là. Il est vraiment là. Vêtu d'un ensemble de costumes gris et d'une chemise blanche, Ezra s'approche doucement de nous, et se met près de moi. Un peu trop près. Je ne sais pas quoi faire. Je suis à la fois tétanisée, horrifiée, en colère et... Et aux anges.

Ne me quittes pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant