chapitre 15: Tous les coups sont permis

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je croyais qu'après avoir passé deux jours de weekend enfermé chez moi, je me sentirai mieux. Or non. Je suis encore plus en rogne en côtoyant l'espèce humaine. Tout le monde me saoule. J'ai l'impression que le monde entier s'est réuni pour me faire chier. Rester assis devant mon bureau me met en rogne. Or d'habitude, cette activité me détend. J'ai annulé tous mes réunions de la journée au risque de perdre mon sang froid.

Merde, mais pourquoi je m'afflige cette torture. D'ailleurs pourquoi je ressens cette énorme douleur dans ma poitrine. C'est grotesque tout ça. Est-ce qu'on appelle la jalousie? Non impossible. C'est ridicule.

Pourquoi serai-je jaloux, alors que je ne l'ai jamais été auparavant. Pourquoi sentirai-je ce sentiment que maintenant. Non impossible ce n'est pas de la jalousie, mais juste une forte envie de meurtre. Une violente envie de cogner la tête de ce con contre un mur.

j'ai tout de suite su qui était ce trou duc. Une fois Anaïs m'a parlé de ce connard qui l'avait trompé avec son amie. c'était quoi déjà son nom? Jul...Julien c'est ça. Et déjà en distance, j'avais eu une folle envie d'éclater la tranche de ce fils de pute. Mais vendredi soir quand j'ai vu le sac de voyage, le gars attablé, leurs ténues, et leurs postures décontractées, j'ai perdu toute capacité à reformuler une phrase. Tout ce que je voulais c'était de me barrer au plus vite. Et même quand je me suis tiré, j'avais toujours cet espoir de l'avoir surgir derrière moi pour me rattraper. Mais rien. Maintenant je suis là, seul dans mon bureau à tirer la tranche comme un putain de môme. Je sais et je suis conscient que mon humeur est merdique et que je fais chier mon personnel. Et c'est vraiment la première fois que cela m'arrive.

- Pas maintenant Gérôme. Dis-je au jeune homme qui est au bout de la ligne téléphonique.

- Euh... Il y a mademoiselle Miller ici... eeuh... je

- Fait la entrer. criais-je

Je me lève de mon fauteuil et me refuge devant l'énorme vitre qui donne sur la ville. le poignet bouge et la porte s'ouvre sur une Ana sexy comme pas possible. Une jupe crayon violette taille haute qui met en valeur ses courbes généreuses, des hauts talons noirs et un petit haut noir en dentelle, laissant un petit espace avec la jupe, où on peut apercevoir une bande de peau légèrement bronzé.

Putain...

J'enfonce mes mains dans mes poches pour lutter contre cette envie folle de poser mes mains sur son corp et je ramène à nouveau mes yeux vers la circulation qui s'étend sous mes pieds.

- Salut... dit-elle avec une voix mal assurée.

J'essaye de rester impassible, or à l'intérieur je bouillonne. Elle reste quelques minutes en attendant ma réponse, mais rien. Au bout de quelques instants je la vois devant moi. Je croise son regard tout en me méfiant des prochains mots qui sortiront de sa bouche.

- Ezra, je suis désolée. Tout ça était qu'un malheureux mal attendu. Quand j'ai ouvert la porte, je croyais que c'était toi. Je ne savais même pas qu'il allait venir...

Elle lâche un soupire et se met à tordre ses doigts. Je tourne à nouveau mon regard vers la vitre. J'ai envie de parler, mais je ne sais pas quoi dire.

Putain de merde... je lui crois sur parole. Je peux lire de l'honnêteté dans ses yeux. Mais je perds mes mots ... J'ouvre grand les yeux en la voyant se mettre à genou devant moi. D'un seul coup, je sens ses petites mains se débattre avec ma ceinture.

- Qu'est-ce que tu fais? dis-je, surpris. Mais elle ne répond pas et continue son manœuvre.

- Ana, tu fous quoi là. dis-je en essayant d'attraper ses épaules pour la soulever. Trop tard

Ne me quittes pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant