Chapitre 46 : Suspecte

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Rose et Remus avaient passé la journée ensemble comme c'était prévu mais cela n'avait plus rien à voir avec les journées qu'ils passaient ensemble lorsqu'elle était enfant. Après tout ce qu'elle avait révélé, l'ambiance était bien plus froide et tendue que la normale. Ils rentrèrent au quartier de l'ordre ce qui fut tout de même un soulagement pour la Serpentard. Elle passa devant la cuisine et comme toujours, Severus Rogue était assis à table avec son air méprisant habituel. Il leva un regard vers son élève et l'interpella. 

- Miss Weasley, pourrais-je vous parler ?

Elle le regarda, s'avança vers son professeur et attrapa le verre à côté de lui et le but d'une traite. Elle le déposa brutalement sur la table et répondit simplement.

- Je pense que ça attendra demain, je suis fatiguée. 

Sur ces paroles, elle tourna les talons et se dirigea vers l'étage. Depuis la cuisine elle entendit Rogue s'énerver.

- Vous avez de la chance que je ne puisse pas vous mettre une heure de retenue pour me manquer de respect Weasley ! 

Il était dans une rage monstre ce qui eut pour effet de faire sourire fièrement Rose. Elle pénétra dans sa chambre avant de s'installer dans son lit, Fred était déjà couché dans le lit et parlait avec George, elle tomba sur le matelas situé entre les deux lits jumeaux, elle avait encore son sourire fier. 

- Que nous vaut ce sourire, demanda George, intéressé.

- Je viens littéralement de répondre à Rogue donc il a crié dans le couloir. C'est amusant de pouvoir faire ça sans recevoir de retenue pour une fois.

- Connaissant la chauve-souris des cachots, tu risques de commencer l'année avec une retenue dès le premier jour pour se venger de cet évènement, rigola Fred.

- Je n'en ai strictement rien à faire. 

- Je suis fier de toi, déclara George. Toi aussi Freddie ?

- Evidemment ! Comment ne pas être fier de voir qu'on a bien élevé notre petite Rosie.

Soudainement, de lourds coups de poings vinrent briser l'ambiance qui régnait dans la chambre.

- Rose Remy Weasley ! Hurla Molly. Ouvre cette porte immédiatement ! 

- Ouvrez la porte les garçons, dit Rose.

- Alohomora ! 

La porte s'ouvrit laissant place à une Molly enragée sur le palier.

- Comment as-tu osé répondre à ton professeur principal Rose ! Beugla la mère de famille. 

- Je n'allais tout de même pas le laisser sans réponse, cela aurait été très impoli de ma part.

- Ne prends pas tes grands airs ! Je ne t'ai pas éduquée comme cela ! Jamais un de mes enfants n'a répondu à un de ses professeurs !

Fred et George ricanèrent pour contredire leur mère.

- D'un, c'est faux. De deux, si cela avait été vrai, il faut bien une première à tout.

- Tu vas finir par être punie si tu continues à me parler sur ce ton jeune fille ! 

- Mais punis moi je t'en prie ! Rien que le fait de me trouver dans cette maison est une punition énorme.

- Tu l'auras cherché, tu n'as plus l'autorisation de sortir de cette maison jusqu'à la fin des vacances ! 

- Mais quelle joie ! Je t'aime aussi mère indigne ! 

- Que viens-tu de dire ? S'écria Molly si fort qu'on pouvait penser qu'elle venait de se prendre une balle en pleine poitrine.

- Je pourrais le répéter mais pas sûre que ton vieux cœur puisse le supporter.

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