⚠️ trigger warning !!! Attention, chapitre un peu sensible, même très sensible. Il est fait mention d'horreur que bon nombre d'être humain ne pourrait supporter comme le viol et le suicide. Désolée d'avance mais je voulais mon roman le plus vraisemblable possible et malheureusement, ça fait partie de notre réalité. Je ne vous cache pas que ça me stresse un peu de poster ce chapitre. Si certains le veulent, je ferai un résumé de la partie.
⚠️ début
- Ma sœur a été kidnappée lors de la grande vague de kidnapping il y a quelques années. On était tous deux à l'Université en plein Centre-ville, ça s'est passé sous mes yeux et j'étais tellement pétrifié que je n'ai rien pu faire. Ils ont tiré dans tous les sens pour nous effrayer puis ils sont partis avec elle, je crois qu'ils devaient nous prendre tous les deux mais j'étais encore dans la cour de l'Université à trainasser alors qu'elle m'attendait dehors. Plus tard, le détective que mon oncle a engagé nous a appris que c'était une fille de la classe de Gaëlle à l'origine de cet acte barbare. Elle avait un cousin membre de gang et elle voulait se venger de ma sœur qu'elle traitait de petite prétentieuse snobinarde qui lui a soi-disant volé son copain. Comment peut-on en arriver à détruire la vie d'autrui sous la base de sentiments aussi puérils que la jalousie...- La jalousie a été le moteur de bien de grands crimes en ce monde Harry. Donc ta sœur a été kidnappée, je suis tellement désolée. Ҫa a du être horrible de vivre tout ça. Je l'ai vécu moi aussi, j'ai un oncle et une cousine qui ont été kidnappés. J'imagine sans mal ce que tu as du vivre.
Elle glissa sa main dans celle du jeune homme et la serra puis lui adressa un regard rempli de tendresse.
- Mais le cauchemar ne s'est pas arrêté là Adie, ils ont fait bien pire. Ils l'ont violé à maintes reprises et ils sont même allés à me laisser entendre ce qu'ils lui faisaient pour m'inciter -comme ils l'ont dit- à payer plus rapidement.
Adeline hoqueta d'horreur en plaquant sa main sur sa bouche, les yeux agrandis par l'effroi.
- Oh mon Dieu Harry !
- Mon père a vendu son tap-tap, ma mère n'avait que son petit commerce qui ne valait rien mais sa fierté lui interdisait de demander de l'aide à mon oncle. Mais moi je l'ai fait car je n'en pouvais plus. Ҫa allait faire presque 20 jours qu'elle était entre leur main et je voulais revoir ma petite sœur. Et pourtant, c'est un peu comme si tout ça n'avait servi à rien.
La voix du jeune peintre se transforma en sanglot sur sa dernière phrase alors qu'un torrent de larme ruisselait sur ses joues. Adeline pausa ses paumes sur les joues du jeune homme pour les essuyer, elle-même en pleur. Elle connaissait toute l'horreur, la laideur qu'il y avait eu dans cet épisode funeste de l'histoire de son pays.
- Tu n'es pas obligé d'aller plus loin Harry...
Il secoua la tête en signe de dénégation tout en reniflant doucement, les yeux rougis, le nez humide, une image pas du tout glamour mais au point où il en était, il s'en fichait comme d'une guigne. Il n'avait pas eu pour objectif de déballer cette histoire aussi tôt mais il avait, pour la première fois eu envie de se confier à quelqu'un d'autre que son psy et Adeline semblait être l'oreille toute indiquée.
- Non je peux continuer. Je veux que tu saches tout ça...
- - Vous l'avez récupérée ?
- Oui... En partie car ce n'était plus la même Gaëlle juste un spectre grisâtre de ce qu'avait été ma sœur. Elle a toujours été plutôt mince frôlant la maigreur dans ses mauvais jours, elle est revenue squelettique, les joues creuses, les côtes saillantes, le regard fuyant comme si elle avait honte. Elle n'a pas dit un mot pendant plus de 15 jours nous observant de ses orbites creuses et vides avec indifférence. Son regard nous glaçait le sang. Mes parents l'évitaient, je crois que l'idee que leur innocente petite fille ait été souillée par tous ces hommes les dégoûtaient. Moi j'essayais de ne pas y penser car son bien-être primait sur mes états d'âme. Alors, je suis resté à ses côtés, elle voulait du silence alors je lui en ai offert, je m'asseyais à ses côtés et je ne parlais pas. Je la dessinais, je passais ses chansons préférées. Peu à peu, elle commençait à revenir à la vie, à sourire à mes blagues pourries. Je croyais qu'on y arriverait, que j'arriverais à lui rendre sa vitalité. Elle s'est ouverte à moi et m'a parlé de son calvaire et je l'ai écouté même si ça me faisait mal. Je savais que c'était le mieux pour elle qu'elle parle. Puis mon oncle a débarqué et a brisé notre bulle. Il nous a secoué et nous mis face à notre péché. Nous n'avions pas songé à l'emmener à l'hôpital, je crois que quelque part, nous voulions rester dans le déni. Affronter cette réalité était au dessus de nos forces. Malheureusement, nos craintes étaient fondées. Nous avons découvert qu'elle était enceinte...Elle portait en elle l'enfant d'un de ces salauds. Encore maintenant, cette simple idée me donne la nausée.
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Sorcière malgré elle [En Correction]
RomansIl n'y avait rien de pire que de voir sa vie être chamboulée sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Elle qui a toujours été maîtresse d'elle-même, la rebelle, la pétillante Adeline se retrouva ballottée de par et d'autre part des émotions diverses q...