Comme dans un romcom

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Adeline demeura bouche bée alors qu'elle contemplait le chalet, mélange de pierre grise et de bois. Des vignes sauvages et des lianes envahissaient les poteaux en bois de la véranda et les rambardes. Un escalier en pierre, bordé d'un parterre de fleurs et de plantes, y menait. L'endroit était une petit merveille architecturale située dans un cadre enchanteur, entourée d'arbres majoritairement des pins. Il ne semblait pas y avoir âme qui vive sur le domaine autre que les arbres et la plantation de fraisier un peu plus loin.

Pour arriver aux chalets aux allure romantiques, ils avaient emprunté la route de Kenscoff jusqu'à arriver à Furcy, avait atteri dans une petite bourgade à l'écart de tout avant de bifurquer dans une allée bordée d'arbres où ils avaient roulé sur plusieurs mètres pour enfin atterrir devant l'endroit où ils allaient passer le week-end.

Quand Harry lui a annoncé qu'il voulait l'emmener quelque part pendant le week-end, elle ne se serait guère attendu à ça. L'endroit était cosy et romantique. Elle sortit son téléphone machinalement de son petite sac à main pour prendre en photo la façade qu'elle contemplait depuis quelques minutes sans dire un mot.

Il était rare qu'Adeline soit à court de mot et Harry supposa que c'était une bonne chose à en juger par son sourire ravi. La première fois qu'il a visité le chalet, il y a deux semaines, il a été sous le charme. Il appartenait à un nouveau client qui avait commandé un portrait pour sa fille. Bien qu'Harry n'était pas à l'aise avec les portraits, l'enthousiasme du papa à propos de sa fille, décrite comme un ange tombée du ciel l'avait attendrie. Et il était un artiste fauché donc il n'avait pas à faire le difficile surtout que le client en question lui avait fait une belle offre. C'était un haïtiano-cubain qui voulait un portrait pour la quince señora de sa fille Gabriella et le chalet qu'il avait construit sur ses terres à Furcy a été le cadre idéal.

Harry avait apprécié sa première expérience de portrait professionnel notamment parce que Gabriella a été tout autant adorable que son père. Comme beaucoup de filles de son âge, elle voguait encore entre l'innocence de l'enfance et un besoin d'affirmation en tant que grande personne. Et après une semaine et demi de travail et quelques allées retour pour finaliser les couleurs, il a pu terminer. Le père a été tellement ému et satisfait de la façon qu'il avait capturé l'essence de la jeune adolescente pour la reproduire sur le tableau qu'en plus de le rémunérer, il lui a proposé une réduction si à tout hasard il voudrait louer le chalet qu'il louait souvent à des couples en lune de miel ou qui voulait fêter un anniversaire. Harry était heureux qu'il existe encore des gens assez excentriques pour commander des portraits car contrairement à ce qu'il avait cru, il a apprécié cette première expérience.

- Alors, verdict?

- C'est parfait Harry. Décidément, tu mets la barre bien trop haute. Je ne pourrai jamais rivaliser avec ça.

Il eut un sourire gêné puis détourna la tête sous le regard attendri de sa petite-amie.

- On va visiter ? Proposa-t-il en sortant une clé de sa poche.

Adeline hocha la tête avec enthousiasme avant de prendre la main du jeune homme et de l'entraîner à sa suite. Harry se laissa faire, ravi de l'état d'excitation de la jeune femme qui semblait au comble du bonheur. Ils grimpèrent les marches menant à la véranda en bois en vitesse avant de s'arrêter devant la lourde porte en bois d'acajou de l'entrée.

Ils jetèrent un coup d'oeil au banc en bois recourvert de coussin, aux diverses pots de plantes en terre cuite qui donnait un certain charme à l'entrée.

Harry tourna la clé dans la serrure, ouvrit la porte puis s'effaça pour laisser entrer Adeline en premier qui trépignait d'impatience de voir l'intérieur. Ils débouchèrent sur un hall avec un meuble en bois à l'entrée avec un vase posée dessus, deux portes se faisaient face, l'un menant au salon, l'autre à la chambre principale. Ils pénétrèrent dans le salon alliant modernisme et bucolisme avec un canapé d'angle recouvert d'une toile de bâche, deux fauteuils en osier recourverts de coussins en jute, une dodine en bois clair et une petite table basse en bois brut. Les murs de pierre grise formaient un agréable ensemble avec le plancher en bois clair et les différents poutres et poteaux en bois qui soutenaient la charpente. Elle ouvrit la grande fenêtre du salon qui donnait sur un petit jardin potager. Huma l'odeur de mélisse, de menthe et persil qui en émanait. Tout cela, sous le regard amoureux de son petit-ami qui appuyé à l'embrasure de la porte, la couvait du regard.

Sorcière malgré elle [En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant