Chapitre 2

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🎵: Lover- Taylor Swift 

Je croque dans ma tartine recouverte de miel et observe mon fiancé du coin de l'œil. Assis sur un des tabourets noirs de notre cuisine, il sirote son café noir et corsé tandis que j'adoucis le mien avec du caramel.

- Comment fais-tu pour ajouter autant de sucre sur tout ce que tu manges ? marmonne-t-il, las.

Je fais mine de rien et lui souris.

- Comment fais-tu pour être si agréable dès le matin ? rétorquais-je d'un ton ironique.

Ironie qu'il ne semble même pas remarquer puisqu'il ne relève pas ma remarque. Je vais récupérer ma tasse remplie de l'ultime breuvage et m'assois face à lui. Après être rentrée du café, hier soir, je l'ai retrouvé dans l'appartement à faire les cent pas. Nous nous sommes disputés au sujet du contrat que j'ai signé sans son accord et je l'ai envoyé chier en lui disant qu'il n'avait qu'à mieux organiser ses rendez-vous. Il a fini par reconnaitre ces tords- après une bataille acharnée à coup de connard et de connasse- et nous avons finalement clôturé l'affaire au lit. Et alors qu'il dormait comme un bébé, je n'ai pas fermé l'œil. 

Habituellement, j'aurais fait une nuit blanche pour mon travail, mais pas cette fois. Je me suis tourné et retournée dans le lit en espérant faire taire ces pensées négatives, mais rien à faire, la seule chose qui tournait en boucle dans ma tête c'était : « regarde ton avenir ma grande, une énième dispute hop, une bonne baise, on oublie et on attend la prochaine ». Et pour la première fois depuis longtemps, je n'ai pas eu d'orgasme. Peut-être parce que ma tête n'y était pas. Parce que mon cœur pensait à autre chose, que je n'avais pas envie. Et pourtant, je n'ai pas dit non. Parce que je me suis dit que si je disais non, alors je ferais surement une mauvaise épouse comme ma mère. Puis finalement, lorsque j'aurais des enfants, une mauvaise mère. Et de fil en aiguille, mon cerveau a surchauffé, réduisant à néant toute tentative d'endormissement.

Will lève les yeux de son journal et croise mon regard cerné.

- Tu as une mine horrible ce matin chérie... Va te préparer, nous allons bientôt partir.

Je lui souris encore et je me déteste. Sérieusement June ? À quatre jours du mariage, tu te rends compte qu'il y a un problème dans ton couple ?

Je chasse ces mauvaises pensées d'une main et avale l'entièreté de mon café en un temps record. Je file à la salle de bain me préparer et croise mon regard dans le miroir. Eh ben... il n'avait pas tout à fait tort sur ce coup...

Je passe ma main dans mes cheveux roux pour tenter de les discipliner un peu, sans grand succès. Alors je décide de les humidifier et de laisser les boucles revenir d'elles-mêmes.

J'asperge mon visage d'eau froide et commence à mettre mon anticerne. Il ne recouvre pas mes nombreuses tâches de rousseurs, mais suffit à cacher ses immondices en dessous de mes yeux. Mascara et blush ajouté, je me faufile dans notre chambre pour m'habiller.

- Tu es prête ? Lance Will depuis la cuisine.

- Non, une minute, j'arrive.

Je jette mon dévolu sur ma jupe en jean rose et un t-shirt blanc à épaulette. Je chope au passage mes santiags Calvin Klein de toutes les couleurs et récupère ma veste en jean. J'arrive dans le salon et il m'attend à la porte. Son regard descend sur mon corps, longe mes jambes puis remonte sur mon visage. Il hausse un sourcil et fait la moue, mais ne commente pas. Son costume gris lui sied parfaitement, mais la couleur est d'un ennui profond alors que le soleil illumine le ciel aujourd'hui.

- C'est une journée à couleur, lui lançais-je avec un clin d'œil en passant devant lui.

Il sourit légèrement et me suis après avoir fermé la porte de notre appartement. L'ascenseur met une bonne minute et je dois l'avouer... ce sont les minutes les plus longues de ma vie. Le ding interrompt ce silence gênant et nous entrons dans la cage. Will appuie sur le bouton et se place à côté de moi. Je divague dans mes pensées jusqu'à ce que je sente la paume de sa main remonter le long de ma cuisse.

- Will... murmurais-je, A quoi tu joues ?

Il sourit sans me regarder.

- Cette jupe... Tu penses que je peux la remonter ? lance-t-il d'une voix grave.

Je déglutis.

- Je pense que si tu t'y mets maintenant, tu devrais avoir le temps, mais dépêche-toi parce qu'il nous reste cinq étages.

Aussitôt dit, aussitôt fait, il apparaît devant moi et me plaque contre la paroi de l'ascenseur.

- Je vais te faire l'amour.

Je ris et rétorque :

- On n'a pas le temps chéri.

Je l'embrasse fougueusement, mais il se détache et appuis sur le bouton Stop. J'écarquille les yeux.

- Will, on va être en re...

Il me coupe en m'embrassant et remonte ma jupe d'un coup sec avant de faufiler ses doigts sous ma culotte avant de l'arracher. Je gémis et me cambre contre lui. Je suis déjà trempé, il faut dire qu'il sait lancer le jeu entre nous. Je sens déjà le renflement de son sexe contre ma cuisse, j'ondule des hanches encore plus, mais il me maintient fermement contre lui. Ses doigts dont des merveilles avec mon clitoris et il en enfonce deux dans mon intimité. Sa bouche attaque mon cou tandis que je rejette la tête en arrière.

- Will...

Il se redresse et me regarde.

- Tu aimes ?

Je gémis pour toute réponse et il continue de jouer de ses doigts contre moi. Mes mains descendent de son cou à ses fesses en ondulant des hanches. Il grogne avant de m'embrasser.

Il retire ses doigts de mon sexe et descend la fermeture éclair de son pantalon.

- Préservatif, lançais-je dans un souffle.

Il tique et je me recule légèrement.

- Dans quatre jours, nous serons mariés... on peut s'en passer non ?

Je fronce les sourcils. Nous avons toujours fait l'amour avec préservatif, par précaution, car je ne prends plus la pilule, non pas que je veuille tomber enceinte, mais simplement parce que je ne veux plus d'effet secondaire ingérable. Je mets un instant avant d'acquiescer.

L'instant d'après il est en moi et me pilonne contre la paroi de l'ascenseur. Bordel, que c'est bon. S'il y a bien une chose de géniale avec Will, c'est le sexe. Il a ce truc qui me fait grimper au rideau en un rien de temps. Il grogne et me mord le cou. Je crie de surprise et ses mains me serrent davantage contre lui.

- Putain bébé...

Je gémis, mais fronce les sourcils face à ce nouveau surnom. Ses coups de reins sont si fort que la cage en métal tremble sous ses assauts, sa bouche retrouve la mienne et c'est si intense que j'arrive bientôt au point de non-retour. Je jouis en criant et il me rejoint quelques minutes après. Il continue ses va-et-vient quelques instants puis le silence envahit l'endroit. Seule notre respiration haletante comble ce silence. Heureusement que je ne suis jamais déçue niveau sexe avec lui. 

The Honeymoon's rematch (Find It #1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant