Chapitre 12

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🎵: Adrenaline- Lauv 

L'eau m'éclabousse le corps, je souris en prenant conscience du lieu où je me trouve. La plage de l'hôtel est absolument magnifique et je pense ne jamais me lasser de cette vue. Ces deux semaines seront exceptionnelles, je le sais.

- Vous méditez ?

Je soupire et me retourne. Son regard scrutateur longe mon corps et la tension qui émane du sien me tordrait presque l'estomac.

- Oui et mon bien-être était total jusqu'à que vous interveniez. Je rétorque, acerbe.

Il ricane en s'approchant davantage. Je recule et trébuche sur un caillou, mais sa main me rattrape par le coude pour me maintenir debout. Dans ma lancée, j'atterris maladroitement sur son torse et je balbutie des excuses en le repoussant.

- Eh, respire... je recule encore plus et trébuche à nouveau, Mais c'est pas vrai, t'es une vraie calamité, il s'exclame dans un rire.

Je reprends mon équilibre et lui lance un regard noir :

- Et depuis quand on se tutoie vous et moi ?

Il sourit en coin et me lance un regard aguicheur.

- On va passer deux semaines ensemble...

- Rectification, je coupe, je vais passer deux semaines, seule.

Nathan soupire et se passe une main dans ses cheveux.

Vous ai-je déjà parlé de son corps de rêve ?

Mon regard descend sur son ventre, ses hanches et...

- Ça va ? Je ne vous dérange pas, j'espère ?

Je rencontre son regard et m'empêche de rougir, mais rétorque sans me démonter :

- Si vous avez décidé de me gâcher la vue, il faut au moins que j'en profite.

Il sourit à nouveau et putain, je jure que mon cœur a loupé un battement. Ce con...

Soudainement il s'approche à nouveau de moi avec un rictus diabolique et je recule encore, mais il est plus rapide et me pousse d'un coup de main dans l'eau.

J'immerge et entends son éclat de rire résonner sur la plage. Ce con s'est enfui avant mes représailles. Je lui fais mon plus beau doigt puis finis par m'allonger dans l'eau qui n'est pas vraiment profonde. L'eau turquoise dans laquelle je flotte agit comme une thérapie sur moi si bien que je sens mon esprit divaguer encore. Mes yeux contemplent le ciel bleu, sans nuages, éclairé par un soleil couchant... il doit être dix-huit heures.

Des bruits de pas dans l'eau me sortent de ma torpeur, mais je ne relève pas ma tête, ferme les yeux et laisse mes oreilles être bercé par le bruit du sable qui avance calmement au rythme des vagues.

- On devrait rentrer...

Sa voix est étouffée par l'eau qui m'entoure et mes yeux restent clos. Il continue :

- Pour aller manger un morceau au restau de l'hôtel.

J'inspire longuement en faisant semblant de ne pas entendre. Puis d'un coup, ce con m'asperge d'eau qui s'empresse d'entrer dans mon organisme. Je me redresse d'un seul homme, tousse si fort que ma gorge me brûle avec le sel.

- Mais vous avez quel âge bordel ! je lui hurle en me relevant.

- Cinq ans, il répond simplement.

Je retiens un sourire et le bouscule d'une épaule avant de partir en direction de la plage. Je l'entends me suivre d'un pas décidé, je récupère mes affaires sur le transat de l'hôtel et fonce vers ma suite.

J'ouvre le portillon de la terrasse, jette mes affaires sur un des transats et plonge dans la piscine pour me laver de tout ce sel.

- Vous rendez impure cette belle eau... entendais-je lorsque je remonte de mon petit plongeon.

Je grogne en guise de réponse pendant qu'il s'assoit sur le rebord tandis que je constate avec étonnement qu'il est repassé au vouvoiement. Je me tarde de lui faire remarquer :

- Vous êtes donc repassé au vous ?

Il rit doucement et sa fossette apparait de nouveau. Bordel...

- J'ai remarqué votre trouble, il commence avec un sourire, et je ne veux pas vous troubler de cette manière.

Il me lance un clin d'œil aguicheur et je serre automatiquement mes cuisses avant de les desserrer et de me rendre compte de ce que je viens de faire. Vingt-quatre heures que je le connais et putain, il me fait beaucoup trop d'effet pour un inconnu...

Je déglutis et sors de l'eau alors que je sens son regard brûlant parcourir mon corps. Je m'enroule dans ma serviette de plage et fonce ouvrir la baie vitrée.

- Je vais me doucher, vous attendez bien sagement ici, c'est clair ?

Il ricane une nouvelle fois avant de rétorquer :

- Vous êtes sûre de ne pas avoir besoin d'aide pour... je ne sais pas... vous laver ?

Je me fige, la clef dans la serrure, mais résiste à l'envie de me retourner pour voir son expression. Finalement, je me redresse, ouvre la porte vitrée et m'engouffre dans la suite fraîche.

Je ne ressors de la douche que quand la buée a recouvert l'entièreté du miroir... soit une quinzaine de minutes plus tard. La chaleur qui se dégage de la salle de bain est étouffante alors je m'empresse d'en sortir avant de suffoquer. Je noue rapidement ma serviette, jette un coup d'œil en direction du canapé à l'intérieur de la suite, mais ne remarque personne. Je fonce tête baissée vers la grande armoire à côté du lit, et rencontre un obstacle de taille : le dos musclé de Nathan. Je n'ai jamais touché une peau aussi douce mon dieu....

Il se retourne tandis que je le fixe, la bouche entrouverte.

- Euh... désolé, je murmure, troublée.

Il secoue la tête et me prend par les épaules pour me maintenir à bonne distance.

- C'est rien, chuchote-t-il pour me répondre.

Sa main droite descend doucement le long de mon bras qui se couvre de frisson. Il le remarque et un fin sourire apparaît sur sa bouche. Mes yeux papillonnent légèrement avant que je ne me reprenne fissa. Je retire mon bras de ses doigts et j'ai l'impression d'avoir sa chaleur imprégnée à l'intérieur. Un nouveau frisson parcourt ma nuque, son regard me cloue littéralement sur place. Putain, je suis en serviette.

Mes joues se teintent de rouge et il comprend mon message silencieux. Nathan me frôle à nouveau le bras avant de ressortir sur la terrasse. Je souffle longuement, me cale contre l'armoire murale et déglutis. Bordel de merde... je ne survivrais jamais deux semaines à ses côtés... il faut qu'il parte.

Vingt minutes plus tard, je suis habillé d'une robe légère, peau hydratée comme jamais, maquillée légèrement et fin prête pour aller manger un morceau. Je profite que Nathan soit sous la douche à son tour pour appeler mon père et envoyer un message à ma mère.

- On y va ?

Je sursaute, une main sur le cœur et lance un regard courroucé à l'homme qui me fixe, une lueur amusée au fond des yeux. Sa chemise blanche fluide et transparente laisse apercevoir son torse, je détourne rapidement des yeux. Il faut que je lui demande de partir...

- Oui... allons-y.

Je le dépasse et lui lance les clefs pour qu'il ferme la suite et la terrasse derrière nous.

Le chemin jusqu'au restaurant de l'hôtel, à quelques dizaines de mètres, se fait dans un silence reposant. C'est la première fois que je n'ai pas envie de lui lancer une énième pique à la figure. Ça ne serait tarder... 

The Honeymoon's rematch (Find It #1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant