Chapitre 19

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281 Royal College St, Camden Town

Il est quatre heure du matin et comme d'habitude je n'arrives pas à dormir. Entre Roy, la blessure de Tim et ma conversation électrique avec Al, mon cerveau refuse de se mettre sur off. Je suis sur le balcon avec un livre enroulée dans un plaid, mais je relis la même phrase pour la cinquième fois. J'arrive pas à me concentrer. En même temps je viens de sortir une balle d'un mec.
En un mois, je suis partis de chez mon agresseur, je me suis retrouvée à traîner avec un groupe de biker, voir même habiter avec leur président. Et en plus de ça je me transforme en pudding quand il s'approche de moi. J'ai tabassé un gars, j'en est recousu un autre et dans tout ça j'ai fais des logos et servis des bières. Ma vie n'a aucun putain de sens.
Je fermes mon livre et le pose sur le rebord de la fenêtre, le troquant contre mon café.
Un bruit provenant de la cuisine me fait sursauter et je me penche sans silencieusement par la porte fenêtre pour voir de quoi il s'agit. Al. Il passe ses nuits debout aussi c'est pas possible. Il se sert une tisane et je l'observe ouvertement. Son t-shirt noir est collé à sa peau et ses cheveux sont en bataille. Les tatouages de ses bras bougent en même temps que ses muscles donnant l'impression qu'ils sont animés. Au moment où il se retourne je me colle au mur de la terrasse pour qu'il ne me remarque pas et fait mine de reprendre ma lecture.
- Vivienne je t'ai vu.

Et merde. Je fais mine de ne pas l'entendre et d'être plongée dans mon livre. Le biker se pose dans l'encadrement de la porte et je relève la tête vers lui.
- Toi aussi tu ne dors pas ? Pourtant Rupert ne fait pas de gymnastique ce soir.

Al rigole et fini par avouer:
- Si il y avait que ça qui m'empêchais de dormir je mettrais des bouchons d'oreilles.

Alors là je suis beaucoup trop curieuse.
- Alors je t'en pris Al explique moi ce qui t'empêche de dormir.

Je tapote le siège en face de moi et il s'y installe dans un grognement. Je le regarde intriguée et il m'explique:
- Je me suis battu avec un Pagans, il m'a mis un bon coup dans les côtes et là je commence à avoir des bonnes courbatures. Rien de grave.

- Je peux voir, je peux peut être faire quelque chose...

Les coups je m'y connais bien aussi ...
- T'es sûre ? C'est pas très beau... oh est puis t'as retiré une balle de Timothy alors bon...

Il enlève son t-shirt d'un geste habille et se rapproche de moi. Il se tord pour me montrer sa blessure mais mon regard devis sur ses abdos saillants et ses tatouages si détaillés. J'ai envie de tout redessiner du doigt tellement c'est bien fait.
- Alors tu peux faire quelque chose ?

Je sursaute en entendant sa voix et me rappelle ma mission originelle. Je dois le soigner et pas succomber à mes pulsions. Je me rapproche de sa plaie et c'est pas très beau. On dirait un coup de couteau loupé. Il a été égratigné bien comme il faut il faudrait un bandage.
- Tu as un nécessaire de secours ?

- Dans la salle de bain, armoire de gauche.

Je me lèves et fouilles dans les placards pour trouver ce que Al m'a indiqué. Je retombe sur mon collier, celui que Roy m'a offert. Je place ma main autour de mon cou par réflexe, mais il n'est plus là. Je passais mon temps à jouer avec quand je l'avais et j'avoue que ça me manque beaucoup. J'hésite à le remettre mais repenser à Roy me donne la nausée. J'attrape la trousse de secours et sort de la salle de bain. J'ai besoin d'air. Je me laves les mains et retourne sur le minuscule balcon. Al est toujours là, une main sur sa blessure.
Je m'installe très proche de lui et lui fait signe de bouger sa main pour que je puisses avoir accès à sa plaie. Il s'exécute et j'imbibe une compresse de désinfectant.
- Ça va faire mal je suis désolée.

Je m'approche de Al et d'un hochement de tête il m'autorise à le toucher. Je pose la compresse sur sa blessure et un grognement échappe au biker. J'essaie de faire vite. Je nettoie la plaie délicatement et y pose un pansement humide afin d'accélérer la cicatrisation des tissus. Je finis par placer un bandage pour maintenir le tout. Je passe mes mains sur le pansement pour le lisser et être sûre qu'il ne bougera pas. Je frôle la peau de Al et mon coeur s'emballe instantanément. Je me surprends à regarder avec insistance le dessin encrée près de sa blessure. Du peu que j'en vois, il s'agit d'une montagne faisant partie d'un paysage digne d'un film d'horreur. Je jettes un coup d'œil au reste qui s'étend sur son ventre et y vois un loup accompagné d'une hache. J'approche ma main du loup, il est tellement bien fait que l'on dirait qu'il va bouger. Au moment où ma main entre en contact avec le ventre de Al, le biker sursaute, me renvoyant à la réalité. Je m'écarte brusquement et je me sens rougir. Je viens de le tripoter là? Vraiment?

J'essaie de cacher mon malaise en rangeant le matériel utilisé pour soigner Al.
- C'est rien Vivienne.

- Je te referais un pansement demain, en attendant essaie de ne pas trop le mouiller et de ne pas faire des gestes brusques. Ça devrait avoir une meilleure tête d'ici une petite semaine.

Je me lèves et pour partir de ce balcon où l'air est devenu beaucoup trop pesant, mais Al m'attrape le poignet délicatement. Pour une fois, j'ai le choix de me dégager de cette étreinte. Quand Roy m'agrippait de la sorte il me faisait tellement mal que je n'avais pas le choix de lui faire face. Là j'ai le choix. Mais je n'arrives pas à me décider. Je me figes sans savoir quoi faire.
- Ce n'est rien. Ne soit pas gênée. Tu dessines alors forcément je comprends que tu sois intriguée par mes tatouages je t'en veux pas. C'est juste que ton contact m'a... surpris. Pour être honnête ça fait très longtemps qu'on ne m'a pas adressé ce genre d'attention...

Je remarque que le fait que je sois toujours de dos lui permet de se confier alors je ne bouge pas.
- enfin... d'habitude je me prends plus des coups tu vois. C'est rare qu'on soit doux avec moi.

Il rigole nerveusement et lâche mon poignet. Je m'assois à nouveau en face de lui sans le regarder. J'attrape mon café et avale une gorgée. Il est froid c'est immonde. Mais ça m'empêche de regarder Al c'est un bon point. Il passe sa main sur mon bras et mon regard croise le sien.
- Je suis désolée j'aurais pas dû te toucher sans ton autorisation. Je me suis laisser prendre à... l'admiration de tes tatouages, On va dire que c'était la seule raison. Je ne le referais plus.

- Non...

Je remarque à son expression étonné que cela lui a échappé sans le vouloir. Il lâche mon bras et se recoiffe gêné.
- Je veux dire que... ça ne m'a pas gêné. Au contraire pour être franc... et je suis assez fier de mes tattoos donc si tu veux en... discuter n'hésites pas.

Je hoche la tête complètement à côté de mes pompes. Je respire à peine. Il se lève et enfiles à nouveau son t-shirt dans un grognement.
- Merci pour le pansement Vivienne.

Et il s'engouffre dans l'appartement sans un mot de plus.

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Je suis comme une gamine d'écrire ce début de relation entre Al et Vi ! Vous en pensez quoi ?

Je suis comme une gamine d'écrire ce début de relation entre Al et Vi ! Vous en pensez quoi ?

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