(TW: violence)
620 Holloway Rd, ArchwayNous venons d'arriver à la fête, et le clubhouse est déjà remplis. Je n'ai jamais vu autant de monde ici. Terrence nous salut en nous voyant entrer. Il est installé au bar accompagné d'une jolie brune. Rupert se faufile dans la foule me laissant seule avec Al. Nous n'avons pas été seuls depuis, l'incident, de la salle de bain. Je ne penses pas personnellement que ce soit une erreur. J'avoue même avoir été frustrée que Rupert viennent nous interrompre. Je ne devrait pas ressentir ça.
Rich me saute presque dessus en me voyant, un grand sourire collé au visage.
- Vi! Tu es ravissante! Elles te vont bien tes nouvelles Doc.Le punk me fait un clin d'œil et je lui retourne le compliment. Il me tire par le bras et nous nous installons sur le canapé où se trouve Clarke ainsi que Jake, Eddie, Cornelius et Harrold. Al prend place à côté de moi quelque minutes plus tard et dépose une pinte dans mes mains. Il s'approche de mon oreille et me chuchote après avoir frôlé mon lobe de ses lèvres:
- Ne bois pas trop et ne restes jamais seule. Ces soirées sont en général un carnage. Je fais de mon mieux pour veiller sur toi mais soit prudente.Je hoche la tête, étant incapable de répondre vu l'effet qu'il me produit. Sa main sa pose sur ma cuisse, bien plus haute que d'habitude relevant presque ma jupe. Ses doigts sont crispés sur ma peau mais je ne dis rien. Un grand homme brun d'une trentaine d'années vient s'assoir en face de nous et son regard se pose sur moi.
- Et bien Al, tu te refuse rien. Elle t'a coûté cher? Tu me la prête après?La main du biker passe de ma cuisse à ma nuque et je sens ses doigts jouer avec mes cheveux.
- Tu ferrais mieux de dégager Jackson si tu veux pas que je te coupe la queue et que je te force à la manger.Je regarde Al, surprise de sa réaction un peu exagérée à mes yeux.
- Oh Al, tu deviens susceptible dit donc! Ne me dit pas que c'est ta régulière? Si c'est le cas pareil tu te refuses rien...- Qu'est ce que tu fou ici Jackson?
- Calme toi Cooper, c'est une fête pour tout le monde ce soir non? On est venu en signe de paix. Tout va mieux entre nous et je veux qu'on soit en bon termes.
- Dans ce cas là va passer ta soirée en trainant ta sale gueule hors de ma vue, Dumbass.
Le brun se lèves et en se retournant je vois qu'il arbore la veste des Pagans. Les Pagans sont là ce soir ? Al se penche vers moi et me dit discrètement:
- Va te mettre dans mon bureau, je sens que ça va peter.- Al je suis pas en sucre ne me préserve pas comme ça. Pour l'instant ça se passe bien, et il a dit qu'ils voulaient faire la paix. Ne t'inquiète pas.
Je passe ma main sur la sienne et il saisit mon poignet brusquement. Il me tire jusqu'à son bureau et referme la porte derrière nous.
- Mais t'es malade tu m'as fait mal!- Désolé Vivienne mais je ne peux pas me permettre de te mettre en danger et encore moins de te perdre.
Je m'approche de Al, assit sur l'accoudoir du canapé en cuir, et me place entre ses jambes. Je prends son visage en coupe entre mes mains et dépose un baisé sur son front.
- Je ne suis pas elle Alfred. Tout va bien se passer.Ses mains enserrent ma taille et il pose son crâne contre ma poitrine. Il me serre contre lui comme un enfant et je l'entends respirer fort. Je passe mes mains dans ses cheveux, tentant de le rassurer.
- Je ne survivrais pas à ça Vivienne. Pas une deuxième fois.Nous passons un moment dans cette position sans dire un mot. Al serre ma taille en respirant fort. Quand à moi, je joue avec ses longues mèches de cheveux châtains.
Uns brouhaha emplit le clubhouse et Al bondit du canapé et se dirige vers sa bibliothèque. Il déplace une range de livre et en sort un magnum et un glock, semblables à ceux de mes entraînements. Il met ce dernier dans mes mains et l'autre à l'arrière de son pantalon. Je vois la panique et la rage dans son regard. Il attrape ma nuque de sa main gauche et m'embrasse fougueusement. Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe. Al pose son front contre le miens en respirant de manière saccadée.
- Enfermé toi ici, si quelqu'un ouvre tu tires. Si c'est un des nôtres, tu le recoudra. Fait attention à toi. Je t'aime.Il enfiles un gilet par balle par dessus son t-shirt et s'en va en laissant mon coeur tambouriner. Je t'aime. Il a bien dit ce que j'ai entendu là. Et je n'ai même pas été capable de lui répondre quoi que ce soit...
Le bruit se calme rapidement et la musique reprend le dessus. Je pense que Al s'est emballé pour rien.
La porte du bureau s'ouvre et mes mains tremblent en voyant la personne qui se tient dans l'encadrement. Roy referme la porte très silencieusement derrière lui. Mes mains se resserrent sur mon arme et je la pointe contre mon agresseur.
- Oh chérie tu sais très bien que tu n'auras pas le cran de faire ça...La balle se loge dans sa jambe. J'ai tiré. J'ai tiré sur Roy. Il lâche un cri étouffé et donne un coup dans mon glock qui tombe au sol, loin de ma porté. Il se précipite vers moi et me plaque contre le bureau en enserrant ma gorge. Il m'étouffe à nouveau. Ça faisait longtemps... Son corps est pressé contre moi à tel point que je sens son haleine sur mon visage.
- Elle est bien belle ta petite jupe. Tu t'habillais pas comme ça avant chérie.Ses mains remontent sur mes cuisses bien trop vite. Je peux pas, pas encore. Ses yeux se posent sur mon collier et Roy rigole instantanément.
- Ah je vois que t'es bien sa pute alors. Et il est où le petit collier que je t'avais offert? Que suis je bête tu préfères offrir ton cul à ce gros con.S'en est trop. Mon genoux se lève et frappe son entrejambe aussi fort que possible. Il se tord de douleur et tombe presque au sol. Il est agenouillé par terre et c'est suffisant pour moi. Je lui envois mes docs coquées dans les dents, en faisant voler quelques une sur le plancher. Il se tient la bouche d'une main et attrape ma cheville de l'autre. Je me retrouve au sol et il reprend vite le dessus sur la situation. Il m'écrase à nouveau de son poids et ne se gêne pas pour tenter d'embrasser ma peau de ses lèvres ensanglantées. Je passes tant bien que mal ma main dans la poche de ma veste en cuir et enfile mon poing américain. Je lui assène un coup dans le ventre et il tombe au sol. Je n'attends pas une seconde pour me placer à mon tour au dessus lui et le cogner autant que je le peux. Son sang gicle sur mon visage pâle mais peu m'importe. Je sens son nez se fracturer sous mes coups et je ne ressens rien d'autre que de la satisfaction. Il essaie de se débattre en agrippant ma cuisse pour me faire mal mais avec l'adrénaline je ne sens ni plus rien. Je frapperais tant qu'il n'arrêtera pas.
Ses mains retombent au sol et Roy est inerte. Je respire très mal et n'arrive pas bien à réaliser ce qu'il vient de se passer. Je me relève comme je le peux et avance à reculons. Mon dos heurte un torse et je crois un instant qu'il s'agit de Al venu me chercher pour me dire que tout va bien. Mais l'absence de muscle trahit l'homme en question. Une main se pose sur mon visage accompagné d'un tissu humide et mes yeux se ferment en un rien de temps.
