281 Royal College St, Camden Town
Al me fait tomber à la renverse sur son lit, se positionnant au dessus de moi. Je n'ai presque plus de vêtements et lui ne porte plus que son pantalon. Il ne fait que de s'excuser pour son comportement mais pour l'instant ça m'est égal.
Al passes ses mains sur mon corps dénudé et prends un instant pour m'observer, alors que ses mains trouvent la ceinture de son pantalon.
- Tu es sûre Vi?
Je hoche la tête et tire le biker vers moi en guise d'approbation. Ses lèvres se posent sur mon front et il me murmure à l'oreille:
- Si jamais tu veux plus ou je ne sais quoi, tu me le dis. Je ne veux pas te faire revivre quoi que ce soit darling.
Ses lèvres se posent sur les miennes et j'ai du mal à respirer correctement. Sentir ses mains sur moi, voir qu'il me demande mon consentement, et qu'il fait attention à moi me bouleverse. Tout ce que j'ai connu, c'est Roy. Ce genre d'attention est tout nouveau et ça me plait énormément.
Le corps chaud de Al retombe sur moi dans une respiration saccadée. Ses cheveux humides sont plaqués sur son front et même comme ça je ne peux m'empêcher de le trouver magnifique. Sa main passe sur ma peau pleine de frissons, faisant des allers et retour entre mes hanches et ma poitrine. Son contact est délicat et très doux. C'est plus qu'agréable. Le tatoué dépose des légers baisés dans mon cou moite alors que mes ongles se perdent à dessiner des cercles dans son dos.
- Tu es merveilleuse Vivienne.
Je ne réponds rien, trop submergée par mes émotions.
- Merci de me faire confiance, merci de m'avoir laissé t'aider à oublier tout ce que tu as vécu. Love you Vivienne.
Et pour la première fois je peux lui répondre aussi.
- Je t'aime aussi Alfred.
Il se redresse et m'embrase à nouveau. Sa main droite agrippe ma hanche fermement et un gémissement lui échappe lorsque je plante mes ongles dans sa nuque.
Je t'aime.
Al me le répète en boucle sans cesse, de peur que je ne retienne pas ses paroles.
Son corps trouve le miens à nouveau et je ne peux m'empêcher de m'agripper à son dos musclé.
Ses yeux ne quittent pas les miens et je peux y voir tout l'amour et le désir qui s'y trouve.
- Alfred...
Son prénom m'échappe et je peux le voir sourire avant de m'embrasser encore et encore.
***
Je suis réveillée par du bruit provenant du séjour. De ce que j'en entends il s'agit de Rupert, je reconnais sa voix. Pour une fois qu'il ne nous interromps pas celui là. Immédiatement, je me souvient que Al et moi avons laissé la moitié de nos vêtements sur le sol du séjour. Et merde. En faisant un tour d'horizon de la chambre, il doit y avoir nos sous vêtements ainsi que le pantalon d'Alfred. Le reste se trouve dans le salon. Si avec ça Rupert n'a pas compris...
Je sursaute en entendant toquer à la porte et m'enfouis sous les draps de peur que le rouquin me voit en entrant sans y être autorisé pour ne pas changer.
- Al et bah mon vieux! Elle était canon ta petite blonde d'hier soir. Je pensais qu'avec Vi c'était du sérieux, t'es vite passé à autre chose P.
Mais quel con. J'entends Al remuer et aux plaintes de Rupert, je comprends que son président vient de lui envoyer un coussin en pleins visage. Leur président. Je viens de coucher avec le président des Hells Angels de Camden. Et deux fois. Dans quelle merde je me suis mise... c'est un peu tard pour remettre les choses en perspective. À mes yeux il est juste Alfred.
- C'est bon P. Pas la peine de t'énerver. Elle était bonne au moins?
- T'es vraiment un pauvre con Rupert. Bien sûr que non je suis pas rentrer avec la blonde. On a juste discuté. Tu sais ça peut te paraître étrange mais on peut avoir je conversation avec une femme sans la fourrer.
- Oh ça ça m'arrive rarement je te l'accorde. En soit, si, juste avec Vi. Mais si il s'est rien passé c'est parce qu'elle ne veux pas. Moi en soit...
J'entend le cran de sûreté s'enlever de l'arme de Al et s'en est trop. Je sors de ma cachette et je vois les deux bikers en pleine altercation. Le rouquin a les mains en l'air mais est mort de rire.
- Bonjour Vi, je me disais bien que c'était louche qu'il soit rentré avec la blonde. Bien dormi?
- Rupert soit mignon et fermes là.
La voix de Al ressemble plus à un grognement qu'autre chose.
- Bon P, je venais juste pour te dire que Rich avait fini ta moto. Rien de plus. Il est quatre heure de l'après midi. Je me casse. Bonne baise.
C'est à mon tour de lui lancer un coussin, plus gênée qu'énervée par ses propos.
Al repose son arme mais ses airs d'armoire à glace sont de retour. Je pose ma main sur son bras et la sienne attrape mon poignet violemment. Il me relâche presque instantanément avant de passer sa main sur ma joue. Il m'embrasse délicatement et joue avec mes cheveux roux.
- Tu es magnifique.
Je souris sans savoir quoi lui répondre et ses lèvres se posent sur mon front.
- Tu as bien dormi ?
Je hoche la tête de haut en bas.
- J'espère que tu ne regrettes pas... Je... J'ai...
Je passe mon index sur sa bouche pour le faire taire.
- Alfred arrête de te torturer. Tout s'est bien passé. Je ne regrette rien. Rien du tout. Mais ne me fais pas regretter avec tes histoires de « je suis pas fait pour toi bla bla bla »
Je l'imite en faisant des gestes et il rigole.
- Je suis désolé. Je pensais qu'en m'éloignant de toi je te protègerais. Je pensais bien faire.
- Je le sais, mais tu te rend bien compte que ça ne change rien. Et que c'est bien mieux quand on ne s'ignore pas.
Ses doigts tracent la forme de mes clavicules, descendant vers mon buste caché par les couvertures.
- Ça... on ne peux pas dire qu'on se soit ignoré...
Je pouffe de rire et sa main remonte vers mon cou. Il passe son pouce sur la chaîne du collier qu'il m'a offert, puis sur le médaillon. Il enserre doucement ma gorge avant de poser délicatement ses lèvres sur les miennes.
- Ne me quittes jamais ça ma tuerais.
