Chapitre 28

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(TW: violence)
620 Holloway Rd, Archway

Al est installé en face de Roy qui a reprit connaissance. Il est assis à califourchon à l'envers sur une chaise et il est a un mètre de lui. Je me tiens derrière le Président des Hells Angels de Camden Town et dans cette posture, Roy n'a plus l'air si impressionnant. Al a passé un poing américain à sa main droite et il le fait tinter contre le métal de sa chaise. Je passe la main dans la poche de ma veste en cuir, et enfile le miens, celui que Rupert m'a confié. Il ne me servira pas à grand chose étant donné que Roy est attaché. Mais de cette marnière j'ai l'impression d'être un minimum capable de me défendre.
- Alors Roy Walker, tu vas déjà commencer par nous donner ton vrai nom parce que pour l'instant tu es inconnu au bataillon.

La voix de Al résonne dans le garage et Roy ne répond pas. Le biker lui assène un coup dans la mâchoire de sa main gauche.
- Don't be a fool, le prochain il sera moins sympa.

Roy crache du sang au sol et lance un regard de défi à Al.
- Ta petite pute serait trop triste de me voir mourrir... tu sais je l'ai baissé avant...

Deuxième coup. Une des dents de Roy vole au sol et je vois qu'il est légèrement sonné.
- On va remettre les choses au clair Bell End. Je penses que tu as assez manqué de respect à la demoiselle et pour ça tu perdras ta queue. Mais quand c'est quand tu veux les réponses si tu veux pas mourrir sous mes coups.

Roy ne dit rien et Al s'apprête à le frapper une troisième fois.
- C'est bon c'est bon. Je parles.

- Amazing! I'm over the moon!

Al se réinstalle et j'agrippe son épaule de ma main droite. J'ai besoin d'un point d'encrage, tout ce qui se passe est trop irréel. Al se crispe à mon contact et se détend en se rendant compte qu'il ne s'agit que de moi.
- Alors, se décide Roy, je suis Reese Wilson. Je fais partis des Pagans depuis maintenant quatre ans. Tu veux savoir quoi d'autre sale bâtard.

Al passe sa main dans son dos et en sort un magnum. Il le pointe sur Roy, ou plutôt Reese.
- Encore une insulte et je tires où ça me chante. Arrête de faire le rigolo tu vas perdre.

La voix de Al est de plus en plus grave. Il en est presque effrayant.
- Tu vas déjà t'excuser au près de Vivienne juste ici.

Il relève son visage vers le miens et me fait un clin d'œil.
- Et après tu vas m'expliquer pourquoi tu lui as fait subir tout ça et pourquoi tu lui as menti Little Scumbag. Ça te va bien ça.

- Alors déjà, cette pute voulait tout savoir de la vie et...

La balle que Al vient de tirer se loge dans le genoux de Reese et ce dernier hurle à la mort.
- J'avais prévenu, Scumbag. Tu parles pas mal de la demoiselle. Et puis, vu les kilomètres de queue que t'as du sucer pour rentrer de ce club de mongoles, c'est toi la petite pute. Aller continue.

- Je disais, grogne Reese. Je ne lui ai rien dit parce qu'elle voulait tout savoir. Elle fouinait partout. J'ai pas eu le choix de tout cacher. Et pour le reste. Entre nous mec t'as vu son petit cul. T'as pas envie de la fourrer toi aussi? T'as déjà dû le faire. C'était tellement bon. Tu me manques chérie.

S'en est trop pour moi. Je me détache de Al sans réfléchir une seconde de plus. Mon poing armé s'abat sur son visage et il hurle de douleur.
- Sale pute.

Encore un. Puis deux et je ne m'arrête plus. Quand Reese n'arrive plus à maintenir sa tête droite, je me calme et redresse son visage pour qu'il me regarde. Il me crache dessus et je lui donne un coup de tête. Ça fait mal putain, il a la tête dure le salaud.
- De nous deux c'est toi la pute maintenant.

Je lui crache dessus à mon tour et me tourne vers Al qui arbore un grand sourire. Il se lèves et passe ses bras autour de ma taille.
- Bien joué darling. Tes entraînements avec Terrence t'ont bien aidé.

Il dépose un baisé sur ma tempe ensanglantée et détache ses mains de mes reins. Il se rapproche de Resse et des bruits de tir se font entendre à l'étage.
- Fucking Hell, peste Al. Tes petits copains sont venus te chercher Scumbag.

Le biker remonte les escaliers à toute vitesse et je le suis de près. Nous arrivons dans le Clubhouse et c'est un chaos sans nom. Encore pire que tout à l'heure. Al tire en l'air et tout le monde le regarde.
- Bloody Bastards. Sortez de mon club ou je bute votre petite bite qui est ligoté. J'en ai assez d'avoir à me battre avec vous !

- C'est pour qu'on est là, répond un homme d'un certain âge mal coiffé.

- Tu peux rêver mec il reste là, il doit payer pour ce qu'il a fait.

- Vous nous le rendez et on part sans histoire. On arrête de vendre sur votre zone et vous entendrez plus parler de nous. Tu as ma parole Al.

Un sourire se dessine sur le visage du cinquantenaire et je vois les gars regarder Al avec de l'espoir pleins les yeux. J'attrape la main de Al et lui murmure à l'oreille en me mettent sur la pointe des pieds:
- Rend leur Reese ça va tout régler. Il a payé, on l'a bien amoché. Et il est pas revenu de son pleins grès pour m'emmerder alors s'il te plais ne fait pas d'histoires Al...

Le président soupire et baise son arme.
- Il est à la cave, récupérez le et barrez vous. Si je vous revoit vous êtes tous morts. Dégagez.

Les bikers aux vestes en jeans se précipitent vers le sous sol et la pression sur mes épaules se relâchent. Plus personne ne parle pendant un instant et les bruits de pas résonnent à nouveau dans les escaliers métalliques. Roy est libéré. Mon poux s'accélère et tout s'arrête à cause d'un coup de feu. Tout se passe très vite. Al tombe au sol, heurtant ses genoux contre le parquet et les motos des Pagans démarrent. En un éclair ils sont partis. Terrence et Rupert plongent au sol pour récupérer leur président. Beaucoup de sang. Il y a beaucoup de sang. Al perd du sang. Tout deviens flou mais ce n'est pas le moment. Je dois l'aider.
Tout se passe très vite et les gars portent Al pour l'emmener dans la salle de réunion ou j'ai soigné Harrold précédemment. Il faut que je le soigne. Il n'y a que moi qui peut le faire les autres sont des fiottes. Je vais pas y arriver. C'est Al merde!
Rich me passe une bouteille de Jack Daniels et relève ma manche. Mes yeux se posent sur le tatouage qu'il m'a fait faire. Fuck it.

J'avale une dizaine de gorgés de whisky, et enlève ma veste en cuir. Je me laves les mains et entre dans la salle de réunion.

Bloody HandsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant