[Et les Bangles chantaient ...https://www.youtube.com/watch?v=XwajTekSAcM]
En mars,
- Je m'en vais
-ah bon...ses lèvres descendent sur mon sein, sa main prend l'autre.
- Et tu pars où?
J'aurais pu lui parler du mémoire de géographie que j'étais en train de rédiger (que j'aurais dû être en train de rédiger!) qu'il n'aurait pas dévié de sa trajectoire. Sa langue glissait bien plus bas que mon nombril et mon corps rendait les armes
-En Suède !
-ah? En vacances?
Il était plongé en moi et je ne répondais plus de rien.
Je reporterai cette conversation à plus tard.
Ce mercredi après midi était trop court pour parler. Profiter de tout, tout de suite, de lui et nous parlerions plus tard.
Grégoire était apparu à l'improviste. Je finissais de déjeuner avec Louise, j'attendais Renaud qui devait passer me rendre un bouquin de géographie polonaise et c'est à lui que j'ai ouvert.
Louise mangeait un gâteau au chocolat, buvait un thé et nous a regardé surprise. Je ne racontais pas souvent à mes amies que je continuais à voir Grégoire. J'essayais d'oublier leurs critiques aussi récurrentes que justifiées. "il profite de toi, il ne vient que pour baiser, il trompe sa copine et il te trompe toi! Qu'est ce que tu lui trouves?"
Je lui trouvais un regard, un sourire, des lèvres qui me faisaient exploser, des discussions profondes... J'étais tombée amoureuse de cet étudiant croisé un soir en boite. Nous nous voyions régulièrement mais sans aucune régularité. Grégoire n'allait plus en boite mais on se croisait souvent sur le campus, dans les rues. Cette ville n'était pas assez grande pour nous rendre anonyme. Alors je lui donnais rendez vous chez moi. Je l'attendais et il finissait par arriver, parfois en avance, souvent tardivement. Nous finissons forcément au lit. Et je pleurais après son départ...
Louise est partie prétextant un cours, nous avions prévu de travailler ensemble. Je l'ai raccompagné dans le couloir
-merci
-non c'est nul, je devrais le virer. Appelle moi quand ce con sera parti, je n'ai pas envie que tu pleures toute seule...
Quand je suis revenue dans mon appart, Grégoire regardait les livres sur mes étagères.
-elle ne m'aime pas beaucoup Hein?
-autant que tes copains m'aiment...
-Elle a raison, je suis un Connard qui te fait souffrir
-oui... non...
-oui!
-Ok tu es un connard.
Ce que m'avait annoncé son copain Stéphane, croisé à la primavera la semaine précédente me revint soudain.
-j'ai vu Stéphane jeudi soir
-ah? Où ça?
-à la Prima
- tu as passé une bonne soirée?
IL me sourit en coin et je connaissais ce sourire
- si c'est ta question cachée derrière ce sourire est : "tu as ramené un étudiant fiancé dans ton lit ?", la réponse est NON !
Il s'est figé le livre toujours entre les mains. Il l'a reposé à sa place et s'est tourné vers moi
-...Il t'a dit?
-oui. Tu penses bien qu'il n'allait pas perdre une telle occasion de me balancer ça en pleine figure! Si mes copines ne t'aiment pas, que dire de tes copains qui se sont toujours demandé ce que tu avais pu me trouver ! Heureusement qu'ils ne savent pas qu'on baise encore, sinon tu serais lapidé sur la place publique!
-Cha...
Il tenta de se rapprocher de moi mais je m'écartais. C'était assez rare pour que ça le surprenne.
- Alors c'est vrai? Tu es fiancé à Anne?
-oui.
-c'est assez incroyable!
-quoi?
-de se fiancer! Je ne pensais pas que ça existait encore !
-et bien si. Comme ça fait 4 ans qu'on est ensemble...
-donc un jour vous allez vous marier?
-c'est prévu. Pas pour maintenant mais un jour oui
-ok
-Charlotte...
-chut. Je n'ai plus envie de parler d'Elle, de toi et elle. Si tu es là, ce n'est pas pour ça alors silence
Je l'ai embrassé, ai passé ma main sur son sexe à travers son jean qui a réagi aussitôt.
-j'adore ça...
Sa voix est devenue soudain rauque. Ses épaules s'affaissèrent, il s'assit sur mon canapé lit et m'entraîna à califourchon sur ses genoux.
-je sais que tu aimes quand on te fait ça
Je souris avec malice. J'ai tellement l'impression de connaître et pourtant si peu.
-j'aime quand TU me fais ça !
-oui moi et les autres !
J'embrasse son oreille mais il me repoussa doucement
-non il n'y a que toi... Je veux dire il n'y a que Anne et Toi. Je ne couche avec personne d'autre...
J'aurais répondre que c'est déjà trop, que je n'ai pas à me réjouir d'être sa "maîtresse officielle" mais ce n'est pas ce qui me vint à l'esprit. Il me regarda fixement comme si ce qu'il venait de me dire était important.
-Ce n'est pas grave tu sais ! Je n'ai aucune exclusivité, il y a déjà Anne. Tout ce qui vient après elle passera toujours après!
-je suis désolé Charly...
J'aimais quand il m'appelle Charly. C'était assez rare. IL y avait quelque chose d'affectueux dans ce diminutif que seuls mes proches, mes intimes utilisaient. Étions nous proches? intimes? "Non. Nous baisons" m'a t-il dit un jour.
- ne le sois pas. J'agis en connaissance de cause. Tu es avec Anne et vous êtes désormais fiancés. Je ne suis pas sûre que ça soit la femme de ta vie, sinon tu ne serais pas là à baiser avec moi. Mais je n'ai pas à juger de ça.
- mais pourquoi tu continues alors avec moi?
Je me suis redressée pour descendre de ses genoux et m'asseoir à côté de lui.
Il s'est tourné vers moi pour prendre mon visage entre ses mains. Les larmes me sont montées aux yeux aussitôt. Surtout ne pas pleurer.
-dis moi...
-parce que je suis amoureuse de toi. Depuis le premier soir je crois. Quand tu Baises, je fais l'amour. Elle est là la différence. Et je l'assume.
-Charly...
-Tais toi. Je sais que ce n'est pas réciproque. La situation aurait changé sinon. Je l'ai vite compris.
-mais comment acceptes tu ça?
Je me suis levée soudain énervée.
-Parce que tu crois que j'ai le choix?
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L'Hiver suédois
RomanceCharly et Grégoire, deux étudiants se rencontrent un soir en boite, une rencontre qui ne devait durer que le temps d'une nuit. Greg a déjà une copine, ils vont se fiancer, se marieront un jour et il ne veut pas remettre sa vie en question. lls ne de...