FOREVER AND EVER [ TERMINÉ ]

16 ★ Jeu de séduction.

CHAPITRE 16

𝄞 LOVE ME LIKE YOU, by LITTLE MIX. 𝄞

«You and I and nobody else,
Feeling feelings I've never felt. »

ARYA

Mon casque sur la tête, j'avance à reculons vers les portes d'entrée du lycée.

C'est difficile d'aller mieux lorsqu'on vit dans un environnement qui nous rend malade.

Alors, comme après chaque dispute de mes parents, je suis une coquille vide, qui survit entre les cris, les mots tranchants et les verres brisés.

En poussant les portes du lycée et en traversant le grand couloir du hall, je tente de me rassurer en me rappelant qu'après la fin du lycée, qu'après cette dernière année, je pourrais quitter cette maison de malheur.

Cette maison, qui, chaque jour, me fait comprendre que je ne suis pas la bienvenue.

J'ai tant hésité ce matin à me lever, mais finalement, j'ai réalisé que je serais bien mieux au lycée que chez mes parents, entre leurs disputes.

Soudain, des bras m'encerclent et le parfum de Najma m'enivre.

— Salut pétasse !, s'exclame-t-elle en gloussant dans mon dos.

Elle me lâche et suit mes pas. Malgré sa bonne humeur contagieuse, mon tempérament maussade a décidé de ne pas me lâcher aujourd'hui. Najma remarque immédiatement mon faux sourire et m'observe sous ses grands yeux d'un vert foncé, soulignés d'un trait de liner noir.

— Tes parents ?, suppose-t-elle, d'un ton qui trahit sa peine.

Je me contente d'acquiescer tandis qu'on rejoint nos casiers respectifs. Cette dernière pousse un profond soupir et s'adosse à des casiers pendant que j'attrape les cours qu'il me faut pour cette matinée.

— Pense à moi, ça te changera les idées.

Sa remarque m'arrache un sourire et je réplique pour la taquiner :

— Mouais, pas sûr. Je n'ai pas envie de cauchemarder.

Sa mine outrée me fait lever les yeux au ciel, et elle s'offusque en posant la main sur sa poitrine.

— Arrête de faire genre, je sais que je serai toujours la number one dans ton cœur.

La commissure de mes lèvres se relève et Najma se penche vers moi pour m'embrasser sur la tempe et me chuchote à l'oreille notre mantra tout en riant :

— Je te pète la main, tu me pètes le cul !

Je souffle, mimant l'exaspération avant de la regarder s'éloigner au loin, vers sa salle de classe. Suite à ça, je referme mon casier et fais de même, je rejoins Sam qui m'attend près de la salle de Mr. Tate.

Nous nous installons à nos places en papotant de tout et de rien tandis que notre professeur de philosophie s'installe à son bureau.

— Comme je vous l'ai annoncé la semaine passée, je vais tirer au hasard des duos qui travailleront sur une problématique philosophique que vous-même avez précédemment choisie.

Ce travail m'était sorti de la tête, et l'angoisse me gagne déjà quand je réalise que c'est un oral avec un partenaire que je n'ai pas choisi.

Nous allons devoir répondre à une question que quelqu'un de la classe a choisi. Je me souviens que lors du premier cours, Mr. Tate nous avait demandé d'écrire une problématique intéressante.