☆ ÉPILOGUE ☆

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Épilogue.

𝄞 US, by JAMES BAY. 𝄞

« That even in the dark we can find a way out
Tell me now 'cause I believe in something
I believe in us.»

TYLER

La douce brise fait virevolter les quelques feuilles mortes qui sont déjà tombées des arbres. Je traîne mes pieds sur la terre humide, le sol vibre sous nos pas. Des nuages gris recouvrent une bonne partie du ciel, toutefois, les éclaircies de ce mois de novembre réchauffent nos corps gelés.

Une minuscule branche se coince dans le bouquet de fleurs que Lia et moi venons de déposer, je m'abaisse pour le pousser d'ici et ainsi, admirer la jolie tombe fleurie.

Il est temps de partir, j'ai de la route à faire jusqu'à San Francisco, et je ne veux pas rentrer à mon appartement en étant épuisé.

Seul le son de nos respirations communes vient faire vivre ce lieu obscur. J'essaye de venir me recueillir ici autant que possible, mais avec les cours et mon boulot, c'est compliqué, même si San Francisco n'est pas si loin d'Oakland.

— J'ai froid putain... On rentre quand ?, se plaint Lia en croisant les bras sous sa poitrine.

Ma main est soudainement saisie par ma petite amie. Je croise son regard, et un sourire étire ses lèvres. Son soutien indéniable est appréciable dans ce moment de repos et de deuil.

Sa main dans la mienne réchauffe l'entièreté de mon corps, et a bien plus d'effets que le sweat que je porte.

Ça fait six mois que le lycée s'est terminé, et j'ai la sensation qu'un tas de choses a eu lieu entretemps. C'est douloureux, et cathartique à la fois. Tout est fini, c'est étrange de le dire.

Je suis nostalgique de l'époque où Liam et moi nous rendions au lycée dans sa voiture, la musique à fond et une cigarette entre les doigts. C'est une époque révolue désormais, et je ne suis pas sûr de regretter ces moments.

Je veux dire, je suis content qu'ils soient gravés dans ma mémoire.

Ma brune se hisse sur la pointe des pieds pour plaquer ses lèvres contre les miennes. Je me délecte de sa bouche qui sourit contre la mienne.

— Ew... !, s'exclame le petit garçon à côté de nous en tirant une grimace de dégoût.

Ma sœur lève les yeux au ciel et jette un dernier coup d'œil à la sépulture avant de s'éloigner, rejoignant la voiture.

— Jaloux Elliot ?, me moqué-je avant de passer un bras autour de ma copine.

— Non. Je veux pas tomber amoureux.

— Quel rabat-joie celui-là...

— Ta sœur disait la même chose avant de me rencontrer..., répliqué-je en ébouriffant les cheveux d'Arya.

Cette dernière arque un sourcil après m'avoir chatouillé les côtes. Elle se tient à ma droite, les mains et le nez rougis par le froid, heureuse et vivante.

Je garde un œil sur la tombe d'Elio, puis m'oriente dans la direction de la sortie. Arya pousse son frère dans son fauteuil et je l'observe de dos.

Elle porte encore ma veste de football, celle que le lycée m'avait offerte quand je m'étais essayé au football américain...

Elle a coupé ses cheveux en dégradé, et maintenant, ils lui arrivent aux épaules. J'ai l'impression d'avoir une nouvelle femme face à moi.

Arya est restée dans le coma pendant dix-huit jours après son accident. À l'arrière de son crâne, je peux sentir la géante cicatrice qui marque sa peau lorsque je caresse ses cheveux.

FOREVER AND EVER [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant