나는 땡 전혀 상관 안 해

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— Non, mais Seun-hi, c'était à deux doigts ! parvint à dire Camille tout essoufflée.

Leur course dans les escaliers et les couloirs avait repris. On les conduisait jusqu'aux loges où elles étaient attendues. Évidemment, elles partiraient, après, dans une voiture différente et il fallait éviter au maximum les caméras pour faciliter le travail des équipes de montage.

Camille écoutait tant bien que mal d'une oreille ; les détonations des feux d'artifice mêlées aux acclamations du public faisaient un bruit assourdissant. Tout lui semblait évident et d'un ennui mortel en comparaison des images de son amant qui lui trottaient encore dans la tête. Elle se dit même, brièvement, que, ce soir, elle ne devait pas être la seule. Si elle avait un super pouvoir, elle retirerait toutes ces images de chacune de ces têtes concupiscentes ! Non mais ! Cette nuit, il serait à elle ! À elle seule ! Elle reprit :

— Mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête ?

— Je n'ai pas eu vraiment le choix. Personne ne s'attendait à ce qu'ils fassent le déplacement. Ils t'ont vue. Ils nous ont vues proches. Ils m'ont demandé qui tu étais. Personne ne rentre aussi facilement dans ces loges. Il faut vraiment être de la famille ou des proches.

— Et, tu crois vraiment qu'ils vont se contenter du « meilleure amie de Seun-hi » ?

— On va le savoir super vite ! souffla Ha-neul. Ils sont juste derrière !

— Aidez-moi les filles... paniqua Camille.

La porte des loges s'ouvrirent sur elles alors que Camille avait à peine lancé son appel au secours. Un bras la tira vers l'intérieur avant de la plaquer contre un torse palpitant et suant. Elle allait protester quand une bouche familière s'écrasa sur son front.

— Et merde... lâcha-t-elle malgré elle en Français alors que Jin faisait retentir un énorme « wooooo » de moquerie.

Namjoon comprit la situation une seconde trop tard. Les yeux réprobateurs de ses parents se posaient déjà sur eux.

— Papa, maman ! dit-il sur un ton enjoué clairement forcé.

« Et il est mauvais comédien... je vais passer un sale quart d'heure. »

— Joonie Mini, tu accueilles ainsi toutes les « meilleures amies » de Seun-hi ?

Le ton ironique de sa mère ne pouvait pas être plus mordant. Namjoon laissa tomber son bras dans le dos de Camille qui se perlait de sueur froide. Les filles leur lancèrent un regard compatissant alors que Jin se préparait à voler au secours de Namjoon. Après tout, leurs pères étaient meilleurs amis et Jin était presque de la famille.

— Papa, maman, je vous présente Camille...

— Nous le savons déjà. coupa M. Kim sévèrement.

Namjoon se redressa et d'un air de défi, il dit d'une voix que tout le monde entendit jusqu'au bout de la pièce :

— Ma petite amie ! Cela fait cinq mois aujourd'hui.

« Cinq mois ? Aujourd'hui ? Il a compté ? Il s'en est souvenu ? Je suis nulle ! MAIS A QUOI JE PENSE ?! »

  — Haaa... la vraie raison derrière les fausses excuses. dit son père en pénétrant dans les loges.

  Le regard de Mme Kim s'attarda sur le visage de son fils qui semblait démuni et au bord des larmes. Elle s'adoucit brusquement.

  — Il fallait commencer par cela, jeune fille ! Nous aimons les gens honnêtes dans la famille. dit cette dernière.

  C'est alors que Jin enfila sa cape de super héros que Yoongi lui fit endosser d'un coup de coude dans les côtes.

  — Abeoji, je suis content de vous voir ! Vous allez vite l'adorer ! Cette gamine est une perle ! Tout le monde s'accorde à le dire, ici !

  « Gamine ? Vraiment Jin ? C'est bien parce que tu as l'air de me sauver la mise... »

  Effectivement, M. Kim sembla changer d'attitude à la minute où Jin intervint. Il lui donna des petites tapes affectueuses sur l'épaule.

  — Je te fais confiance, mon garçon. Tu as toujours bien veillé sur lui.

  Il se retourna vers son fils et Camille qui n'avaient pas bougé d'un cheveu, osant à peine respirer.

  Allons fêter ça dignement au restaurant, donc. On te laisse partir devant à l'hôtel pour te rafraîchir. Nous prendrons Camille avec nous en voiture. Nous en profiterons pour faire plus ample connaissance !

  Camille se sentit défaillir. Il y a à peine cinq minutes, elle s'imaginait une nuit palpitante. A présent, elle devrait défendre son cas sans y être préparée. Elle souriait poliment quand son regard tomba sur Jimin affalé, sans expression, sur le canapé. Sans y penser vraiment, elle le rejoignit avant de lui glisser :

  — Tu as été formidable, ce soir.

  Il se redressa légèrement pour s'accouder sur ses cuisses. Sa tête retomba entre ses mains, offrant sa nuque au regard de Camille. Il lui sembla plus fragile et frêle que jamais. La lune tatouée dans son cou n'avait jamais été aussi sombre.

  — Veux-tu que je revienne vite et que nous regardions un drama tous les deux, cette nuit ?

Camille s'attendait à un refus sec ou même à un silence sans appel. Mais il tourna la tête légèrement, ses yeux luisant de larmes à travers ses doigts écartés.

  — Oui, s'il te plaît.

  — Je passe à l'échafaud et reviens aussi vite que possible. Promis, Mimi.

  Et sans se soucier de l'opinion du staff, des caméras ou même des parents de Namjoon qui l'observaient à nouveau, elle l'embrassa tendrement sur la joue.

  Le seul regard qui l'inquiéta fut celui de Jungkook à l'autre bout de la loge. Adossé à un mur, balançant négligemment des bijoux fantaisie sur une table, un sourcil remontant de manière inquiétante, il semblait lui demander :

  — Tu vas vraiment rentrer dans son jeu ?

Moon Children (Namjoon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant