~Chapitre 26~ (parti 2)

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Tous les jeunes guerriers devaient passer un rituel important auprès de leur sorcier : le rituel de l'éveil. 

Ce rituel était la signification même de leur colère sacrée : soit ils survivaient, soit ils mouraient. S'ils survivaient au rituel, ils devaient porter une sorte de tatouage en forme de loup ainsi qu'un serpent se mordant, la queue et le signe du clan auquel ils appartenaient.


Données historiques

Les premiers guerriers Berserks étaient le peuple Hari mais, les historiens ne savent trop peu de choses sur les Berserkers faute de preuves matérielles, et notamment si l'on naissait Berserk. Cependant, l'onomastique comme les sagas révélant l'existence de lignées de Berserkers, on peut pencher pour le caractère héréditaire du phénomène. 

On sait seulement qu'ils s'habillaient de peau d'ours ou de loups, et se battaient sous l'emprise de la fureur d'Óðinn (berserksgangr), ce qui était réputé leur conférer une quasi-invincibilité en combat au corps à corps.

D'ailleurs, le Ynglinga Saga dit à leur sujet : 

« Ses hommes à lui [ceux d'Óðinn] allaient de l'avant sans armure, enragés comme des chiens ou des loups, mordant leur bouclier, forts comme des ours ou des taureaux, et tuant les gens en un coup, mais eux, ni fer ni feu ne les navraient. Ils étaient appelés Berserkers. »

En pratique, leur furor les rendait insensibles aux blessures et à la peur.

Vincent Samson, dans une étude exhaustive, montre que la présentation des Berserkers a évolué dans le temps. Formant une garde rapprochée autour des rois dans les poèmes scaldiques du début du Xe siècle, ils sont entourés d'un grand prestige d'un bout à l'autre du monde scandinave continental. 

Vaincre un Berserk en combat singulier étant un exploit digne des plus grands héros. Ils sont montrés sous un jour nettement moins positif dans les sagas islandaises de la fin du Moyen Âge.

Selon les sagas, le berserksgangr s'accompagnait de manifestations telles que les yeux révulsés, des hurlements (parfois associés à ceux de bêtes sauvages) ou la morsure du rebord du bouclier, résultats du furor ; les guerriers-fauves étaient capables de prouesses diverses : forces décuplées, capacité à traverser le feu, invulnérabilité aux coups de leurs adversaires. 

Tacite (Germania, III) mentionnait déjà la pratique du bardit ou barritus, où les guerriers "chantent" derrière leurs boucliers (qui peut rappeler la morsure du bouclier des Berserkers). De même, dans l'Edda poétique (Hávamál, 156), Óðinn chante sous le bouclier pour rendre invincibles ses compagnons.

Dans les sagas islandaises, postérieures à l'arrivée du christianisme, le personnage du Berseker évolue vers celui d'une brute, cherchant souvent à s'approprier par la force les biens, voire la femme de son adversaire. 

Il devient le « méchant », généralement vaincu par le héros à la fin de l'histoire. 

C'est l'interprétation de Régis Boyer, pour lequel le prestige de ces guerriers à l'époque des sagas serait à nuancer ; en effet, dans les sagas islandaises, les Berserkers sont majoritairement dépeints comme des brutes, qui sont, justement, aisément vaincues par le jeune héros, plus rusé.

Les sagas islandaises représentent en effet des points de vue tardifs sur les Nordiques, puisqu'elles sont écrites après la christianisation de l'île. Le Íslendingabók, ou "Livre des Islandais", prétendant retracer la colonisation de l'Islande, a ainsi été écrit par un prêtre deux siècles après les faits relatés.

Il faut donc noter que le dogme de cette religion, nouvelle pour ces peuples, a pu entacher le prestige dont jouissaient les Berserkers, dans le but de mieux saper les bases des anciennes croyances.

Un héros de l'Iliade, Ajax, fils de Télamon, était l'un de ses guerriers-fauves.

Surnaturelle Of Love (Teen Wolf)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant