~Chapitre 38~(parti 2)

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En effet, le 7 octobre, une jeune fille est tuée au village d'Apcher, paroisse de Prunières, et sa tête n'aurait été retrouvée que huit jours plus tard.

Le lendemain, un garçon vachait, est attaqué à proximité de La Fage-Montivernoux.

Ce même jour, la Bête attaque un autre vacher entre Prinsuéjols et le château de la Baume, propriété du comte de Peyre.

Cependant, le jeune garçon se réfugie parmi ses vaches, qui parviennent à repousser la Bête.

Peu de temps après, des chasseurs qui sortent d'un bois avoisinant aperçoivent la Bête qui rôde encore autour du garçon.

Deux de ces chasseurs tirent et touchent la Bête qui, par deux fois, tombe puis, se relève.

Personne n'arrive malheureusement à la rattraper alors qu'elle s'enfuit dans un bois.

La battue qui est organisée le lendemain se solde par un échec. Deux paysans affirment avoir vu l'animal sortir, en boitant, durant la nuit.

Ainsi, et pour la première fois, la Bête a été blessée. C'est pendant ce mois d'octobre 1764 que la Bête perpétra ses attaques les plus méridionales, notamment celle qui coûte la vie à Marie Solinhac, attaquée au Brouilhet, sur la commune des Hermaux.


Le 2 novembre, le capitaine Duhamel et ses hommes quittent Langogne pour s'installer à Saint-Chély, chez l'aubergiste Grassal.

Ce n'est pourtant que le 11 novembre qu'ils peuvent effectuer leur première chasse, en raison d'importantes chutes de neige.

Voyant le manque de résultat des chasses jusqu'à présent, les États de Languedoc se réunissent le 15 décembre et promettent une prime de 2 000 livres à qui tuerait la Bête.

Cinq nouvelles personnes meurent après une attaque attribuée à la Bête durant ce mois de décembre.


Le « mandement de l'évêque de Mende »

Gabriel-Florent de Choiseul-Beaupré, évêque de Mende et comte de Gévaudan.

Le 31 décembre 1764, l'évêque de Mende Gabriel-Florent de Choiseul-Beaupré, également comte de Gévaudan, lance un appel aux prières et à la pénitence.

Cet appel est resté dans l'Histoire sous le nom de « mandement de l'évêque de Mende ».

Tous les prêtres du diocèse doivent l'énoncer à leurs fidèles.

Dans ce long texte, l'évêque qualifie la Bête de fléau envoyé par Dieu pour punir les hommes de leurs péchés.

Il cite saint Augustin en évoquant la « justice de Dieu », ainsi que la Bible et les menaces divines proférées par Moïse : « j'armerai contre eux les dents des bêtes farouches ».

À l'issue de ce mandement, des prières de quarante-heures doivent être récitées durant trois dimanches consécutifs.


Mais les supplications restent vaines et la Bête continue son massacre.

En janvier et février 1765, les chasses du régiment de troupes légères de Clermont-Prince conduit par Duhamel s'avèrent infructueuses.

Par ailleurs, les habitants se plaignent des soldats, accusés de ne payer ni logement ni nourriture et, en outre, de détruire les récoltes.


Jacques Portefaix

Le 12 janvier, la Bête s'attaque à sept enfants du Villaret, paroisse de Chanaleilles (Haute-Loire).

Surnaturelle Of Love (Teen Wolf)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant