42-manque désespéré

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Amelia a passé ses semaines à s'encoubler dans le temps qui filait.

Perdre le contrôle de soi était une chose, mais perdre le contrôle de sa vie était un tableau qu'elle n'avait jamais imaginé auparavant. Elle avait l'impression d'avoir une montagne à franchir, mais d'une manière ou d'une autre, même si elle tentait de la monter étape par étape, elle finissait pas redescendre. Amelia avait beau faire tout son travail un jour, le lendemain il y avait une nouvelle montagne à grimper, et à la fin, la motivation n'y était plus. La motivation n'avait jamais été le moteur dans la vie d'Amelia, si cela l'avait été, la plupart des choses qu'elle aurait dû accomplir, elle ne l'aurait pas fait par manque d'envie. Mais voir toute l'essence de sa motivation se déverser dans les rivières de son désespoir, l'entraînait dans un tsunami auquel elle ne s'y était pas attendue. Des séries d'évènements tous aussi inattendus, ravageurs et dévastateurs les uns que les autres, les dégâts exacts qu'un tsunami de magnitude 8 pouvait causer, l'a presque anéantie. Et le premier évènement qui a eu l'impact d'un séisme dans sa vie, fut la visite inattendue de Pansy et de Zabini.

On était au début du mois de juin maintenant et l'année scolaire commençait à toucher à sa fin. Il ne restait plus qu'un mois et Poudlard serait à nouveau vide, Amelia détestait penser à quel point cela lui manquerait. Mais le pire était de devoir rentrer à la maison pour des raisons qui lui semblaient évidentes. Elle réfléchissait déjà aux excuses qu'elle implorerait dans le bureau pour n'avoir pas accompli sa mission correctement comme on lui avait demandé en début d'année. Elle avait dû faire ça pour la famille, Amelia se souvint sans même trop y penser. Elle avait dû espionner Draco pour sa famille et elle avait laissé tomber cela pour lui en sachant pertinemment qu'elle le choisissait à eux.

Amelia était sur le point de sortir de la classe de défense contre les forces du mal, coincée entre ses amis, lorsque Blaise Zabini poussa le mur en face de la porte de la classe et se tint là, la fixant, les bras croisés sur sa poitrine.

Elle croisa son regard et fronça les sourcils. Il n'avait pas l'air d'être là pour faire un commentaire malhonnête envers elle et son apparence car son expression était presque celle d'une détermination résignée. Comme s'il était sur le point de faire quelque chose qu'il n'avait vraiment pas envie de faire.

-Un mot. » Dit le grand Serpentard, avec raideur, et elle sentit le bras de Max se serrer contre le sien, de manière protectrice.

Max s'avança d'un pas vers Zabini, d'un air convaincu et Zabini redressa directement son regard vers lui, mais Amelia prit la main de Max et le força à reculer. Ils devraient simplement s'en aller, en tout cas c'était l'option la plus sage qui éviterait des altercations inutiles. Mais, en même temps, Amelia savait que si Blaise voulait lui parler, cela avait probablement quelque chose à voir avec Draco et elle voulait désespérément en savoir plus sur lui.

Il séchait toujours les cours, ne se présentait toujours pas aux repas et le plus qu'elle ait jamais entrevu de lui était quand elle inventerait une excuse pour passer devant la salle commune de Serpentard et apercevrait parfois ses cheveux alors qu'il entrait ou quittait la salle commune. Puis, tristement et avec un goût âcre sur la langue, elle se dépêcherait de partir, sachant qu'elle ne pouvait pas s'attarder sur lui mais satisfaite qu'il allait bien. Sans elle. Et même si une partie d'elle était fâchée et contrariée qu'il retrouve le sourire ailleurs, Amelia savait qu'elle le méritait et que les choses avaient toujours dû se finir comme cela l'a toujours était dans le passé ; Draco avec d'autre et elle toujours aussi seule. Elle était fâchée contre elle de s'être laissée tomber dans ce gouffre, mais en y repensant, tout ce chagrin qu'un premier amour pouvait causer, était largement rentabiliser avec tout le bonheur qu'il lui avait procuré.

-C'est bon. » A dit Amelia à ses amis. « Allez-y les gars. Gardez-moi une place dans les gradins, s'il vous plaît. »

-Tu en es certaine ? » Demanda Eris en regardant Blaise avec dédain et Yenera lui tira la main, en lui lançant un regard acéré. « Bon, c'est d'accord. Mais ne sois pas trop en retard. »

MauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant