49-vraies facettes

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Amelia avait tout essayé.

Durant une heure elle avait eu l'espoir d'être capable de se sortir d'ici. Elle s'était éclaté l'épaule contre le bois pour en sortir, et même si cela faisait mal et l'étourdissait face à l'impact, elle s'était ressaisit et avait recommencé.

Face à son échec, elle ne s'était toujours pas noyée dans le désespoir, elle avait pris sa pince à cheveux et l'avait passée dans le verrous. Même si elle avait déjà essayer tous les sorts possibles, Amelia avait repris sa baguette et avait encore assené la porte de coups, de flammes, de rage et de tristesse pour qu'elle s'ouvre sous le poids de sa magie, mais rien.

La porte demeurait fermée et Amelia restait emprisonnée entre ces murs qui avait été son paradis fut un temps.

Quoi qu'elle fasse, elle ne pourrait pas sortir d'ici.

Elle avait abandonné et s'était effondrée contre la porte, en enroulant ses bras autour de ses genoux et en regardant le calamar géant flotter devant la fenêtre.

Elle avait métamorphosé sa jupe en jean pour cacher les marques d'où Draco avait serré trop fort ses cuisses. Elle avait boutonné sa chemise avec des doigts tremblants et avait coiffé ses cheveux en une tresse, en entrant dans la salle de bain pour asperger son visage d'eau et charmer les morsures sur son cou.

Quand Draco reviendra, Amelia n'hésiterait pas cette fois-ci. Elle s'en fichait maintenant de sa peur de trop le brusquer ou de dire quelque chose de mal ou de travers, de le déchirer. Parce qu'il l'avait complètement déchirée.

Et elle s'était promise de ne jamais le laisser partir, elle tiendrait cette promesse et alors elle ne le laissera jamais partir. Elle allait tout recoller, tout les morceaux qu'ils avaient brisés, et tout redeviendrait normal. Quand il reviendra, elle l'obligerait à répondre à toutes ces questions et le forcerait à attendre ses excuses et combien elle l'aimait. Parce qu'il était hors de question qu'il ne se soucie pas d'elle. Elle a refusé d'y croire. Elle pouvait encore sauver ce qu'ils avaient, ce dont elle avait tellement besoin.

Elle refusait de croire qu'il ne l'aime pas. Pas quand il lui avait dit qu'il voulait que ça dure pour le reste de sa vie, pas quand il l'avait embrassée tendrement et qu'elle avait promis de l'aimer pour toujours, pas quand il l'avait forcée à manger et avait risqué l'expulsion pour elle et lui avait demandé de rester la nuit pour qu'il puisse mieux dormir, pas quand il avait dormi avec des étoiles au plafond toutes les nuits où ils étaient séparés. C'était hors de question, il ne pouvait pas ne pas l'aimer. Pas après les choses qu'il lui a dites et faites. Pas quand il a été celui qui a pris le plus soin d'elle.

Elle se secoua pour sortir de ses pensées, fixant son reflet dans le miroir. Le miroir dans lequel elle avait verrouillé les yeux sur lui avant qu'il ne la tourne et ne la soulève sur le comptoir pour qu'il puisse l'embrasser, doucement, gentiment, délicatement, ses mains chaudes glissant sous la chemise qu'il lui avait donnée pour lui caresser la taille.

Elle secoua la tête, en retenant un sanglot, et retourna dans la pièce, s'installant à nouveau contre la porte, en enfouissant son visage dans ses bras.

C'est alors que les cris ont commencé.

La tête d'Amelia se redressa aussitôt, ce cri avait été un son terrible et déchirant qui se répercuta dans ses os.

Cela ressemblait à une fille, mais elle ne pouvait pas en être sûre et c'était un son rempli d'agonie et de douleur.

Amelia fut sur ses pieds dès que les sons familiers de la baguette commencèrent, des explosifs qu'elle avait entendus tant de fois dans sa vie.

MauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant