layer 1- door

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Tous les corps s'entourent d'une aura, j'ai longtemps trouvé ça stupide, impossible ou surréaliste C'est vrai, comment une simple personne aussi remplaçable qu'inutile pourrait avoir la moindre singularité face aux milliards d'humains qui peuple l...

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Tous les corps s'entourent d'une aura, j'ai longtemps trouvé ça stupide, impossible ou surréaliste C'est vrai, comment une simple personne aussi remplaçable qu'inutile pourrait avoir la moindre singularité face aux milliards d'humains qui peuple le monde ? Je ne sais pas Une chose est sûre, mon aura est d'un noir si profond, si froid et a là d'une explosivité instable. Elle m'a souvent brûlé les ailes, mais finalement même si je pouvais, je ne suis pas sûre que je la quitterais, elle a fini par me réconforter, j'ai trouvé ma place dans ce nid de désolation et de solitude, j'y trouve une certaine beauté La douleur n'est que la première étape du chemin de la souffrance, on finit souvent par l'accepter, et la garder près de nous, comme un fidèle compagnons de route.

Ce matin, c'est encore le vacarme de l'orage qui m'a réveillé, son bruit sourd s'est frayé un passage par ma fenêtre entre ouverte, couvrant le son des passants, des voitures et des voisins qui depuis quelques jours semble trouvé un malin plaisir ...

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Ce matin, c'est encore le vacarme de l'orage qui m'a réveillé, son bruit sourd s'est frayé un passage par ma fenêtre entre ouverte, couvrant le son des passants, des voitures et des voisins qui depuis quelques jours semble trouvé un malin plaisir à me déranger avec leurs disputes incessantes. Je me suis réveillé une fois de plus dans ce quartier usé par le temps qui s'est écoulé, grisant la façade des immeubles et rouillant le métal brute des ponts. J'ai enjambé les tas de vêtements salles qui jonche le sol de ma chambre, toujours plongé dans un semi-pénombre. Trébuchant quelques fois avant d'atteindre la porte de la pièce sombre, saisissant la poignée métallique entre mes doigts encore engourdi par ma grâce matinée.

La porte de ma chambre s'est ouverte sur la petite cuisine de l'appartement de ma mère, dévoilant les tas de déchets empilé dans des sacs noirs qui entour la poubelle sur un périmètre variant au long de la semaine, selon les aller-retour de ma mère entre l'appartement et les poubelles de l'immeuble L'odeur de cigarette froide s'est emparé de mes narines, le son de la radio resté allumé envahit mon ouïe. J'ai dégagé la chaise de ses détritus avant de m'installer face à la tartine que ma mère m'a laissé.

Et puis m'y voilà, j'en suis là, à observer ma tartine de chocolat depuis ma chaise, les bras croisés, le regard vide, installé à une table sale, depuis cette cuisine minuscule, au sommet de cette barre d'immeuble immense, d'où je peux entendre Tokyo et son agitation matinale, celle dont je scrute les moindres faits et geste, cette foule mouvante que j'étudie du haut de mon balcon encombré, mais aussi cette même foule oppressante qui s'empare de mon corps à tout instants me laissant à sa merci.

Bref, je m'égare, cette tartine, je dois l'avaler, j'ai faim, mais je vais le regretter lorsque de nouveaux vomissements s'emparerons de mon corps. Mon estomac se met à gargouiller, je laisse échapper un grognement avant de l'ensevelir sous les tas d'autres déchets, attendant d'être  descendu depuis des jours. Je saisis la poignée du frigo, enjambant un sac-poubelle, je parcours les étagères de ce dernier, saisissant au passage la bouteille de jus de pomme. Je m'en sers un ver avant de m'installer au bord, de m'assoir sur le sol froid du balcon, laissant pendre mes jambes entre les barreaux de la  balustrade métallique, la paille coincée entre mes lèvres.

Je me demande comment je vais bien pouvoir remplir cette journée Peut-être en allant au pont rouge, j'aime cet endroit, surtout par ce temps, dans le brouillard automnal tout paraît plus beau Le vent froid emporte quelques gouttes de pluie avec lui, les projetant contre ma peau frêle. Mon visage au teint à la fois pâle et bronzé fait face au vide, le regardant en face, défiant les bourrasques froides qui s'abattent contre mon corps encore endolori.

La sonnerie de mon téléphone retentit dans ma chambre, je soupire, me levant pour décrocher. Laissant mon ver de jus de fruit sur le sol du balcon, je m'élance à travers l'appartement encombré pour enfin trouver mon téléphone sous mes draps. Je glisse mes doigts sur l'écran, décrochant, toujours dans la pénombre de ma chambre bordélique.

"-Oui ?", je demande sans avoir pris le temps de lire le numéro.

"-Bonjour Ary ça va ?", demande la voix de ma génitrice à l'autre bout du fil.

Mon corps se raidit à l'entente de sa voix, tout semble à nouveau camouflé par un épais filtre d'ennuis maintenant que je peux percevoir le visage de ma mère dans mon esprit.

"Qu-est-ce qu'il y a?..." je réponds froidement.

Le silence me répond, déjà ennuyer par cet appel stérile, je joue du bout des doigts avec les pages du livre poser sur une pile d'ouvrage le long de ma fenêtre dont les volets sont restés clos, frapper par la violente pluie qui s'empare de la ville.

"Tu n'es pas aller en cours à ce que je vois " râle la voie de ma mère qui stop immédiatement son élan de faux intérêt en ma personne.

"Tu vois bien que non." dis-je d'un ton glacial.

Pas un mot, le seul son qui s'échappe de l'appareil est un léger grésillement qui accompagne le souffle de ma mère.

"Bref, j'ai d'autres choses à faire Bonne journée " lâche-t-elle d'un air désintéressé.

Je raccroche, jetant mon téléphone à l'autre bout de la pièce. Cette femme ruine ma vie de jours en jours et ne semble pas éprouvé le moindre remords, coureuse d'homme, voleuse d'enfance, elle a anéanti mes jours de jeunesse, pas un seul souvenir de mes jours d'enfance, pas le moindre Dans ce pays sois disant natal que je ne connais pas, transbahuté jusqu'au Japon pour l'une des amourettes stupides à ma mère, ou peut-être un autre secret de famille qu'elle ne me révèlera peut-être jamais 

Cette haine que j'éprouve à son égard ravage tout, elle teinte mon aura d'un rouge noirâtre, la vision de cette porte flash dans mon esprit, je ne dois pas l'ouvrir, je ne dois pas laisser s'échapper cette rage, pas encore Je dois résister une fois, encore une fois, une toute dernière fois

                                                                        À suivre...

Premier chap qui introduit le personnage et ne vous inquiéter pas notre surexcité rose arrive.

Voilà la playlist de la fanfiction :

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Anger issues- sanzu Haruchiyo Où les histoires vivent. Découvrez maintenant