layer 29- beautiful viscera to examine

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Le monde n'a pas beaucoup changé entre temps. Je suis toujours seule et triste, mais la différence entre le jour où il m'a laissé et aujourd'hui c'est que j'ai appris ne plus espérer qu'il revienne.

 Je suis toujours seule et triste, mais la différence entre le jour où il m'a laissé et aujourd'hui c'est que j'ai appris ne plus espérer qu'il revienne

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Le monde est toujours gris, la pluie toujours derrière moi, et je suis toujours aussi instable. J'ai beaucoup travaillé c'est dernière année, Sanzu serai sûrement content, ou peu être qu'il s'en foutrait, que je n'étais qu'une occupation de jeunesse et que maintenant, il est devenu le gangster qu'il me décrivait, mais je pense plutôt qu'il est mort.

Il me manque des fois, je ne sais pas si c'est de la haine, de la tristesse ou de la nostalgie, mais j'imagine que ce n'est qu'un mélange létal de ces trois ressentit. J'ai enchaîné les années de prépa, de fac, d'étude, de perdition aussi... Mais finalement peut-être que me noyé dans le travail est la seule chose qui m'empêche de couler.

À défaut de devenir sauveuse de vie, je suis devenue confidente des morts. Je suis médecin légiste, j'aime plutôt pas mal ce métier finalement, ou peut-être est-ce juste ce que j'aimerais. Dans tous les cas, c'est mon anniversaire, j'ai 27 ans, peut-être que j'aurais l'honneur de rejoindre le club.

Et pour tout dire ce n'est pas vraiment le meilleur anniversaire de ma vie, en boule dans les toilettes d'un resto beaucoup trop rupin à mon gout, la tête entre les genoux à penser à mon amour de jeunesse que je préfèrerais voir mort que vif, ou peut être pas vraiment, bref...

Mes collègues chiant à mourir m'ont invité au restaurant pour ce soir si spécial... Mon mari, un expatrié américain stupide et macho à en crever n'a même pas fait l'effort de venir, il regarde sûrement le foot sur les chaines international à l'heure qu'il est.

Pourquoi cette merde comme marie ? Je n'avais plus envie de dépendre de l'argent probablement salle de Sanzu. Au milieu de mes études, je me suis maqué avec cet abruti de première pour avoir un fond financier sur lequel m'appuyer.

J'ai déjà pensé à l'empoisonner, mais ça impliquerait de tuer son chien puisque je ne saurais pas m'en occuper et mine de rien, je l'aime bien ce cabot. Mon téléphone sonne dans ma poche, je dégage mes longs cheveux noirs de mon visage et lis le message qui s'affiche à l'écran.

Ça ne m'étonne qu'à moitié, une autopsie m'attends ce soir, personne n'est là pour la faire alors c'est certainement moi qui dois m'y coller, finalement ça m'arrange, ça fera office d'échappatoire à ce repas chiant à mourir.

Je me relève, fixant mon visage dans la glace. Je n'ai vraiment pas la dégaine d'un médecin. Je n'ai pas coupé mes cheveux depuis qu'il est parti, mes mèches sombres retombe toujours en travers de mon visage terriblement pâle et mes cernes violette trace toujours le contour de mes yeux à moitié fermés...

Je sors des toilettes, arpentant la moquette rouge du restaurant Tokyoïte, je me présente devant la table de mes collègues qui n'ont finalement pas l'air ravie de me revoir sortie des toilettes après une heure passer dedans.

"Je dois y aller, j'ai encore du taff." je dis calmement en prenant mon sac.

J'ai droit au visage déçu totalement hypocrites de mes collègues avant le bouquet final, un appel de mon trou du cul de mari. Je sors du restaurant, passant devant les serveurs, le bar puis le sasse d'entrée classieuse.

"Allo..." je souffle déjà agacé d'avoir à entendre le son de sa voie.

"Tu peux me ramener des clopes, y a que dalle dans cet appart..." râle-t-il.

"Tyler tu-"

"Ok merci" me coupe-t-il avant de raccrocher.

C'est Amerloques... Je marche sous la bruine nocturne jusqu'à ma voiture, la même que celle qu'Haruchiyo avait, la conduire me rappelle nos escapades, accessoirement celle avec là qu'elle il m'a abandonné, je promets que c'est la seule raison... Je démarre le moteur, les doigts gelés, et me dirige vers mon lieu de travail.

Les lumières nocturnes de la ville virevoltent dans les reflets de mon parebrise humide, j'allume une cigarette enfumant l'intérieur de la voiture. Bercé par le son caractéristique de ce moteur, je me remémore les moments que nous avions passé ensemble lui et moi...

L'odeur de la cigarette et le son de cette voiture me rappelle automatiquement le meurtre d'Hanma. Finalement, ce n'était pas une question de temps, ça ne m'a jamais affecté. Je me gare dans le parking souterrain de la clinique dans laquelle je travaille.

Le temps s'effeuille sous mes yeux, je ne me souviens plus vraiment de ce que je faisais il y a dix minutes... Qu'est-ce que j'ai mangé hier ? Aucune idée. Je rentre dans l'ascenseur, en prestant contre l'appareil trop lent à la détente pour mon goût, l'ascenseur sont les principaux éléments traumatiques de ma vie depuis que mon amour de jeunesse a fui dans l'un d'entre eux.

Je descends dans la salle des congelés, j'aime bien appeler ça comme ça.  Je récupère le dossier, du gars mort en question, sur le bureau de mon chef endormit. Et me voilà face à ce Ryota Tanoshi aprioris mort par balles dans un règlement de compte...

J'observe ses tatouages, je lui volerai bien, mais je trouve ça moyennement hygiénique d'échanger de peau avec un inconnu. Je commence mon travail sur ce Ryota en tapant la discute avec le corps inerte.

"Et ben... toi, je'sais pas ce que t'as fait, mais t'a dû sacrement le chercher pour arriver sous mon scalpel..." Dis-je en prenant note de ce que j'observe sur le corps.

"Finalement, entre clamser et finir entre mes mains je sais pas ce qui est le pire, tu sais... Ho, mais que vois-je petit cachotier, en voilà de jolies ecchymoses..." Je continue l'inspection externe en prenant note.

"Tu pourrais au moins faire l'effort de me raconter ce qui t'est arrivé, on gagnerait tu temps tu ne trouves pas ?... T'es pas très causant comme gars." Je ricane toute seule en me munissant de mes ustensiles.

"Bon aller mon p'tit Ryota, on a des viscères à examiner... "

À suivre...




Je l'aime cette fille-

Anger issues- sanzu Haruchiyo Où les histoires vivent. Découvrez maintenant