Ce soir-là, sans aucune raisons, j'avais fondu en larme dans ses bras. Le poids dans ma poitrine ne faisait que grossir et grossir encore. J'avais agrippé son T-shirt le plus fort possible comme pour m'assurer qu'il ne s'en aille pas... Je le sentais, quelque chose était étrange.
Assise en tailleur en face de lui sur son lit, je l'écoute me raconter ses aventures de gang, de trahison et de bataille. J'aime voir ce sourire se dessiner sur ses lèvres lorsqu'il me parle de tous ses moments de vies préférés.
Le bruit de la pluie contre les fenêtres de sa chambre m'apaisait, elle calme mes pleurs ainsi que le nœud dans ma gorge. L'odeur apaisante de Sanzu flotte dans l'air, la douceur de ses draps caresse ma peau, jusque-là, tout va bien.
"Ary, tu veux regarder un truc et manger quelque chose ?", demande-t-il doucement en attachant ses cheveux en queue de cheval.
"Mhm oui, je veux bien..."
Je m'apprêtais à me lever pour aller au salon, mais il me stoppa en allumant la télé de sa chambre et en se dirigeant vers la cuisine. Je reste figée sur le lit, un coussin dans les bras. Ce calme ne me plaît pas, pas un craquage de sa part, pas une remarque par rapport à ses plans depuis que nous sommes rentrés.
Cette nuit, je ne veux pas fermer l'œil, je le sens, quelque chose n'est pas normal. Sanzu entre dans la pièce à l'ambiance tamisée avec un plateau plein de coupelles remplie de snack en tout genre.
"Ça va un peu mieux ?", demande-t-il tendrement en posant le plateau sur le lit.
Je hoche la tête sans le quitter des yeux une seule seconde, je scrute le moindre de ses gestes si peu naturel, j'attends la moindre de ses remarques sarcastiques, mais rien... Sanzu allume la télé se tournant vers moi pour me demander le programme du soir.
"Mhm... Fight Club ?" je propose, le regardant fixement.
L'ambiance étrange qui se dégage de cette scène ne me laisse pas indifférente, il acquiesce l'air heureux de ma proposition se tournant vers la télé. J'attrape mon verre de thé glacé avant d'avoir un geste de recul en le portant à mes lèvres...
Je l'observe de dos, remettre ses cheveux en place en râlant contre la connexion. Suis-je sincèrement en train de douter d'Haruchiyo ? Je sens un frisson parcourir mon corps, bien sûre que c'est étrange et que je doute puisque tout vas bien, je ne connais pas cette sensation...
Je me sens repoussé par mon manque de confiance en lui et avale d'une traite le verre. Le filme commencer, Sanzu s'installe à côté de moi, saisissant chips après chips. Je ne cesse de l'observer, il tourne sa tête vers moi.
"Quoi ?" Dit-il, la bouche pleine de chips et l'aire ahurit.
Je ricane en observant sa dégaine avant de me blottir contre-lui, sa chaleur m'apaise, je me dis que rien n'est étrange, tout vas bien... Je peine à regarder le filme, emportée par la fatigue... Sanzu a posé sa main sur ma hanche, il est tout près de moi, juste là...
Jusque-là, tout va bien...
J'ouvre péniblement les yeux, dérangé par un bruit de fond, je me redresse, enfariner, je saisis mon téléphone, 2h du matin. La télé a poursuivi programmes sur programmes et a lancé un nouveau filme pendent que nous dormions.
Je détourne le regard vers Sanzu avant de remarquer qu'il s'est blotti contre moi pendent son sommeil. Il semble innocent et calme, endormit, il agrippe inconsciemment mon sweat de sa main droite.
J'attrape la télécommande à côté de moi et éteins la télé. Je me recouche sans trop bouger, reprenant ma place au côté de Sanzu. D'un air endormit-il, enfuie sa tête contre ma poitrine. Je reste immobile quelques instants avant de porter ma main à l'arrière de sa tête, emmêlant mes doigts dans ses cheveux.
Son souffle calme et régulier m'endort, il est bel et bien là, tout va bien... Son étreinte m'apaise, je me sens repartir dans le royaume des rêves, finalement même les méchants rêvent d'amour...
Le son de la porte qui se ferme me réveille, je me redresse doucement, 8 heure. Je sors du lit en remarquant l'absence de Sanzu à mes côtés, mon cœur se met à battre de plus en plus vite. Je sors de la chambre en furie, personne.
J'appelle son nom, pas de réponse, j'ouvre la porte d'entrée, apercevant les portes de l'ascenseur se refermé au bout du couloir, je cours jusqu'aux portes métalliques appelant son nom, les larmes montant lentement à mes yeux.
Je me résigne et emprunte les escaliers, je cours comme je n'ai jamais couru, je dévale les marches, frôlant la chute plusieurs fois, plus de temps pour penser, je dois courir, je dois courir encore et encore.
Je débouche ors de souffle dans le sasse d'entrée, je pousse la porte, les larmes dévalant mes joues, la pluie frappe quasiment immédiatement de plein fouet mon visage. Je cherche sa voiture du regard.
Mon cœur semble se détacher de ma cage thoracique à chaque battement, je peux sentir le sang afflué dans tout mon corps. Les larmes chaudes qui coulent le long de mes joues se mêlent à la pluie froide.
Elle est là ! Une Mercedes noir quitte le parking de l'immeuble, c'est la sienne ! Je m'élance ors de souffle derrière la voiture, courant, hurlant son nom en pleure, je cours dans l'allée, croisant son regard une dernière fois dans le rétroviseur.
La voiture disparait dans la brume, je ne m'arrête pas, je ne peux pas m'arrêter, je cours et cours encore, mes pieds nus et douloureux me rappelle que je ne rêve pas. La douleur de mes muscles tiraille mon corps engourdit, je sens mes larmes couler le long de mon visage.
Je m'effondre sur mes genoux, trempé, sur le sol mouillé de la route de l'allée. Mes cris de douleur percent le calme de la matinée orageuse, mon corps tout entier palpite, se tiraille, se déchire et pousse mes pensées en dehors de mon enveloppe charnelle.
La douleur qui s'empare de moi n'est pas humaine... Cette douleur ne peu pas être réel, elle ne peut pas... Je m'effondre toute entière au sol, laissant libre cours à mes hurlements de rage. Pourquoi ?...
À suivre...
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Anger issues- sanzu Haruchiyo
Fanfictionᴀɴɢᴇʀ ɪssᴜᴇs sᴀɴᴢᴜ x ᴏᴄ •Tiraillé par sa rage, Ary finit par se jeter toute entière dans l'enfer que représente Sanzu. •Mais, la porte qui retiens cette rage s'avère être bien trop fragile, et bien trop t...