Anger issues- sanzu Haruchiyo

Layer 42- rooftop trip

Un cigare entre les doigts, j'observe la danseuse autour de la barre métallique qui se déhanche devant nous, c'est devenue une sorte de rituel, nous nous retrouvons quelques fois entre exécutifs dans un des carrés v.i.p d'un club côté nous appartenant, autour de quelques verres et de produit plus ou moins illicites.

Je sens la main de Sanzu sur ma cuisse, je jette un coup d'œil à sur le jeu de Poker de Sanzu Ran et Rindo. À côté de lui, j'observe ses cartes, je n'en vois pas une bonne si ce n'est lui, l'as de son propre jeu, Sanzu est un vrai dieu en bluff et en jeu en tout genre.

Je ne sais même plus pourquoi Ran et Rindo s'obstinne à essayer de gagner, ils savent que c'est perdu d'avance. C'est dernier temps, je me sens grisé par ce sentiment étrange qui s'empare de moi dès que je suis à ses côtés.

Un sentiment qui me fait comprendre que chaque moment que je passe aux côtés de Sanzu est compté et que par ma faute, nous allons être séparé par un faussé de haine à un moment ou un autre...

Au moment où mon plan prendra toute sa tournure, que j'enverrais Mikey à la mort, je sais que je devrais passer par l'étape Haruchiyo... Et ce choix, celui qui oppose l'amour et la puissance, n'est qu'un synonyme de Sanzu et Izana...

Je souffle mon épaisse fumée sur le jeu de carte de Sanzu qui me regarde du coin de l'œil sous les lumières tamisé du club. Chaque instant à ses côtés semblait différent des autres, je me sens bien, apaisé, anesthésié, si bien que j'en oublie les raisons de mes envies de puissance.

Pendent un instant, je me surprends à penser que, oui, la machine est lancée, mais je peux retourner en arrière... Rien que pour lui, pour son regard et ses mots, je pourrais bien faire ça ? Je saisis sa main toujours posée sur ma cuisse, son regard se tourne vers moi, ces instants de douceur était rare avec moi, j'ai comme un dégout de ça, peut-être est-ce à cause du peu de douceur que ma supposé mère m'a apporté...

Il se concentre à nouveau sur son jeu, gagnant la manche, mais pas la partie comme le dit Ran chaque semaine. Les frères se tournent vers les femmes du club tendis que Sanzu se tourne vers moi. Son regard est étonnement doux, il m'adresse un sourire absolument adorable. Je lui rends en serrant sa main, la douleur de le perdre s'empare de moi, j'aimerais rester a tout jamais a ses côtés, mais rien ne peut jamais fonctionner comme prévu avec moi.

Je sens une larme s'échapper de mes yeux vitreux sous le regard interrogateur de Sanzu. Il reste silencieusement, se contentant de me prendre dans ses bras. Même en l'ayant vu dans ses pires éccès de colère, dans ces moments de violence et de vulgarité exacerbée, je ne peux m'empêcher de le voir comme il l'est maintenant, sa tête poser sur mon épaule, ses bras m'entourant, son odeur de lavande emplissent mes narines... Sanzu peut être si délicat et doux, il peut être d'une complexité inouïe et pourtant, il se contente de ce quotidiens de violence, d'argent et de drogue...

Il se contente de moi...

"Ary... Je ne sais pas ce qui te travaille c'est dernier temps, mais si tu veux prendre plus de temps pour toi, je peux me charger de ton boulot" Souffle-t-il en plongeant son regard dans le mien.

Je reste muette, absorbé par ses yeux. Comment vais-je faire pour trouver la force de te perdre, comment vais-je surmonter l'envie de te prendre dans mes bras le jour où tu me détesteras, car la vérité reste stable, Mikey est plus important que moi à tes yeux... Le jour où je serais forcé d'anéantir Mikey, tu t'opposeras à moi... Mais pour le moment, tu es là, face à moi... Je le prends à mon tour dans mes bras, l'air suppliant.

"J'aimerais t'emmener dans un endroit que j'aime bien, je n'y ai jamais emmené personne avec moi." Murmure-t-il en resserrant ses bras autour de mon corps.

Il se relève, me tendez la main, je me retrouve projeté 10 ans plus tôt, le jour de mon anniversaire, sur le toit de son immeuble, lorsqu'il m'avait tendu la main, mais également ce soir-là avec Mikey, ou nous avions parlé assis sur son porche...

Comment pourrai-je leur faire du mal ? Tu m'a abandonné oui, mais tu es revenu et ça, personne ne l'a jamais fait... Sanzu, je trouvais un moyen. Je saisis sa main, me levant a ses côtés, arpentant la pièce tamisée jusqu'à la sortie, je m'installe place passagère dans sa voiture rouge, la même qu'au premier soir.

Ses mains effleurent le cuir fauve du volant, ses cheveux sont parfaitement coiffés, son regard est posé sur le bitume humide de cette nuit d'automne, son blazer et poser sur ses épaules, laissant la peau de ses avant-bras nus, comme le premier soir... Je ne suis pas prête à perdre mon amour pour la puissance et la gloire pourtant... Pourtant, je sais que je le ferais sans hésiter peu importe la douleur que j'endurerais.

Le moteur ronronnant de la voiture nous porte jusqu'à un immeuble désaffecté relativement loin du centre névralgique de ce quartier. Sanzu sort de la voiture, me tendent la main, nous marchons jusqu'à la porte entrouverte de ce dernier, nos pas résonne dans le hall froid et humide, le carrelage au sol résonne. Nous montons les esclaier dans un silence paisible avant d'atteindre le toit, j'y découvre un petit jardin sauvage. Des plantes ont poussés entre les dalle de bétons les recouvrant quasi-complément, un arbuste prend place au milieu des petits végétaux.

J'observe cet endroit verdoyant, une petite sphère de vie au milieu de l'abandon temporaire. Cet espace de vie est, lui aussi, éphémère, comme tout, il finira détruit et remplacer, comme tout... Je me tourne vers Sanzu qui s'est déjà assis au bord du toit observant l'immensité de cette ville.

Je m'installe à ses côtés, l'air frais balaye mon visage, je pose ma tête contre son épaule avant qu'il ne pose sa veste sur mes épaules. Le silence est l'une des choses que l'on apprécie le mieux à ses côtés, il donne un sens au silence avec un simple sourire. Son regard est infiniment complexe, et ce même regard se perd sur les lignes du paysage a mes côtés le temps de quelques instants... Quelques instants que je savoure, que je déguste, dont je laisse éclater les saveurs comme le meilleur des mets sous mon palais.

"Tu sais. J'ai longtemps eu du mal à admettre que je ne pouvais plus retourner en arrière depuis que tu as tué Hanma Mais finalement, je crois que ça me vas" dit-il l'air mystérieux.

Je me redresse, le fixant sans avoir compris un mot de ce qu'il vient de me dire. Son regard est fixe, planter sur la ligne d'horizon, je reste silencieuse. Je n'essayerais pas de comprendre, je sais bien que Sanzu me cache un tas de choses, qu'il a des tonnes de secrets, je dirais même une infinité, mais peu importe, moi aussi, ça me vas comme ça.

"Mais maintenant que j'y pense, peut être bien que je peux encore retourner en arrière" dit-il sans lâcher la chute du ciel sur le paysage de vue ; "Peut-être que c'est encore en mon pouvoir"

À suivre...

On arrive dans le dernier arc de l'histoire j'espère que tout vous plaît jusque là ;)
Et on viens d'apprendre que Tokyo revengers s'achève dans 5chap un peu envie de sauter d'un pont et vous