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Son regard indescriptible a comme marqué mes iris au fer rouge, plus rien d'autre que ces yeux bleutés ne pourrons satisfaire mon esprit maintenant, il m'intrigue, j'aimerais le retrouver, le revoir et apprendre à l'observer

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Son regard indescriptible a comme marqué mes iris au fer rouge, plus rien d'autre que ces yeux bleutés ne pourrons satisfaire mon esprit maintenant, il m'intrigue, j'aimerais le retrouver, le revoir et apprendre à l'observer... Mais je sais que cette grande ville me séparera surement de cet être mystérieux...

Je passe une main lasse sur ma joue pâle avant de sentir une larme chaude dans le creux de mon œil, c'est lui que je cherche, je l'ai cherché tout ce temps, je peux ressentir un écho en moi à la fin de chacune des phrases qu'il a écrites, chacun d...

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Je passe une main lasse sur ma joue pâle avant de sentir une larme chaude dans le creux de mon œil, c'est lui que je cherche, je l'ai cherché tout ce temps, je peux ressentir un écho en moi à la fin de chacune des phrases qu'il a écrites, chacun de ses mots résonne en moi laissant derrière lui un goût d'amertume. Je connais chacun des sentiments qu'il décrit dans cette lettre, je les connais même trop bien... Je replie délicatement la lettre avant de la poser sur ma table de chevet pleine d'objets et de feuille volante. Je jette un coup d'œil au radio réveil qui diffuse sa lumière verdâtre dans toute la pièce sombre, 3:05. Voilà deux heures que je lutte contre le moment tant redouté, le sommeil... Cet étrange état de flottement qu'il représente peut pour certain être réparateur et agréable, mais pour moi, il n'est qu'un vaste océan de souvenirs oubliés que je ne veux pour rien au monde déterrer... Alors, je me distrais, j'observe les dessins étranges placardés sur tous mes murs, l'eau dans mon ver posé à côté de mon lit, je joue avec la texture de ma couette du bout des doigts et laisse mon esprit vagabonder les yeux grand ouverts... Mais à se laisser flotter dans l'immense mer des songes, on finit souvent par perdre pied et plongé dans un profond sommeil, peuplé de souvenirs sombres et tumultueux qui, petit à petit, refont surface dans l'eau froide de mes pensées... Le sommeil me guette du haut de sa tourelle, il plane au-dessus de moi tel un vautour épiant sa proie, il tend ses bras vers moi, son regard aiguisé transperce le mien, mes paupières s'alourdissent, se fermant sur mes yeux tremblotants... Le royaume des rêves m'a eu...

"Reviens !" crie ma voie d'enfant dans le silence de cette pièce sombre...

Mes pas affolés résonnent dans les couloirs de l'internat, je le cherche du regard, j'ouvre toutes les portes, tente de hurler son nom, mais rien ne me viens... Son nom, son nom, quel est son nom ? Je ne me souviens de rien, pas de son regard ni même de son visage, tout a disparu, je ne sais plus qui il est pour moi... Je ne sais plus ce qu'il a à voir avec ma famille, j'ai oublié ce qui nous unissaient... Mon corps frêle de petite fille parcours les corridors sans fin de ce bâtiment austère dont je me souviens de temps en temps, mon souffle d'accélérer, je n'ai qu'un mot à la bouche, un mot qui s'empare de ma tête, recouvrant mes pensées et étouffant mes songes, Frère.

Je me réveille en sursaut, trempée de sueur. Je n'y ai pas échappé cette nuit, je reprends mon souffle, mes jambes enfuis dans les draps sombrent de mon lit. Mes pupilles s'acclimatent à la lumière qui s'immisce dans la pièce, je bouge péniblement mes doigts devant mes yeux, m'assurant d'être bien réveillé. Je m'extirpe de mon lit défait, déambulant entre les sachets et les bouteilles vide jusqu'à la porte. La poignée s'actionne dans un grincement froid avant de s'ouvrir sur la cuisine toujours aussi sale que la veille. Je m'assois sur la chaise la moins encombrée avant de dégainer mon téléphone fissuré. Aujourd'hui ma mère ne travail pas, mais il est midi, elle doit probablement dîner avec un autre homme... Je n'ai pas le temps de finir ma réflexion que la voie de ma mère résonne dans la cuisine. Je me retourne, la découvrant au bras d'un homme en costume qui me regarde l'air agacé. Je comprends la situation embarrassante dans laquelle elle me met.

"Ah... Ma chérie... Tu as bien dormi ?" demande-t-elle un sourire forcé au visage et d'une voie faussement douce.

La situation gênante dans laquelle elle se trouve vas là l'obligé à se lancer dans un tas d'explications foireuses pour d'une part expliquer à ce énième homme porte-monnaie que oui, elle a une fille et d'autre part a sa fille pourquoi elle ramène un homme inconnu dans sa cuisine dès midi. Épuise par la voie de ma mère et ses justifications stupides, je me lève de ma chaise, saisissant ma veste sur le porte-manteau et enfilant mes baskets salles et usées, toujours dans mon jogging et mon T-shirt dans lequel j'ai dormi.

"Ary attends !", me lance-t-elle, l'air faussement inquiet.

"C'est bon, j'ai compris..." dis-je froidement en ouvrant la porte.

Mes pas résonnent dans le couloir froid et humide de l'immeuble, je me rappelle soudainement mon rêve... Chacun d'entre eux sont les mêmes, je cours après un enfant ou je me retrouve bloqué dans cet internat à chercher un certain frère dont je ne me souviens de rien. Ils me rongent de l'intérieur, je n'ose plus fermer l'œil la nuit, mais je sais que je ne peux y échapper... J'appuie sur les boutons sales de l'ascenseur, attendant d'atteindre le rez-de-chaussée, mes pas claquent alors dans l'entrée froide de l'immeuble après que les porte grinçante de la cabine ne se soit ouvertement. Je pousse la porte, mon visage se retrouvant immédiatement balayer par une brise fraiche, emportant quelques gouttes de pluie avec elle. Je passe devant la porte du concierge toujours absent avant de m'enfoncer dans une ruelle étroite, je marche dans les flaques d'eau brouillée par la légère pluie qui anime cette matinée. Mes longs cheveux sombres retombent dans mon visage comme d'habitude. Je mets ma capuche, me coupant de la légère bruine froide. Je joue du bout des doigts avec les quelques pièces de monnaie qui traine au fond de mes poches avant d'arriver devant le petit bar restaurant dans lequel je passe mes après midi à jouer aux flippers. Je pousse la porte, passant devant un groupe de jeunes garçons sens plus y porté mon attention que ça. Je m'installe devant le bar sur le haut tabouret de bois, observant les étagère d'alcool en tout genre. Les lumières jaunâtres du petit établissent se reflètent dans les bouteilles de verre, créant de drôle de reflet qui saute d'un verre à l'autre. Le gérant s'approche de moi, essuyant un verre dans l'une de ses mains.

"Encore toi ? dit-donc, tu n'as jamais école ?", demande-t-il en rigolant, le regard toujours posé sur le verre qu'il astique.

Je secoue la tête en guise de réponse.

"Bon qu'est-ce que je te serre dit moi ?" demande-t-il, se tournant vers les bouteilles d'alcool.

L'envie de m'oublier quelque instant me traverse l'esprit, je lis les étiquettes des bouteilles n'y connaissant rien, avant d'en choisir une au hasard.

"Du Shochu s'il vous plaît..." je bafouille dans le col de ma veste.

Le gérant saisit une petite bouteille remplie d'un liquide transparent. Les ricanements et les disputes des jeunes hommes se faisant de plus en plus bruyante, je tends l'oreille en observant le petit ver d'alcool que l'homme viens de me servir. Je fais tourner le liquide alcoolisé entre mes doigts avant de le porté à mes lèvres, je me crispe en sentant un alcool fort agrippé les parois de ma bouche puis brulé celles de ma gorge. J'avale plusieurs fois ma salive, tentant de faire disparaître cet affreux goût, en vain. La tête sur mes bras croisés, le regard planté dans le petit verre d'alcool et le nez dans le coll de ma veste, j'écoute avec intérêt la discussion des jeunes hommes à qui je tourne le dos.

"Ouai, il abuse ! On les a mis en garde plein de fois et ils continuent de chercher la merde avec nous..." grogne l'un d'entre eux.

"Mhm... Mais de là à leur éclater la gueule contre le pavé devant tout le gang je sais pas trop..." ricane un autre d'une voie nasillarde.

"Et toi Sanzu t'en pense quoi ?", demande une voie moqueuse.

Leurs discussions finit par attirer ma curiosité... Je saisis mon téléphone dans ma poche, toujours avachis sur la bar, je poste l'écran noir dans le bon axe avant de scruter le reflet. Des cheveux roses attirent mon attention, coiffé en une queue de cheval, je ne parviens pas à distinguer son visage enfui dans le coll de sa veste blanche.

"Moi j'en ai rien à foutre..."

Ce timbre de voix, c'est le même que celui de la veille, je pose le montant de mon verre en pièce de monnaie avant de me relever, me tournant vers le groupe de garçon, mon verre à la main... Quoi, des cicatrices ?

À suivre...

Anger issues- sanzu Haruchiyo Où les histoires vivent. Découvrez maintenant