layer 38- just another tragic end

113 6 1
                                    

Le sang qui giclait par intervalle régulier éclaboussait le sol de béton froid et humide. Les cris de l'homme s'affaiblissent peu à peu, mes mains maintenant rougeâtres écartent avec précision la peau de son visage, titillant les nerfs de son visage du bout de mon scalpel.

L'homme tourne de l'œil, la douleur que je lui inflige vas le faire s'évanouir c'est sûr

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

L'homme tourne de l'œil, la douleur que je lui inflige vas le faire s'évanouir c'est sûr. Je lève la tête vers Ran qui passe une fiole d'ammoniaque sous le nez de l'homme, le tirant immédiatement de son léger moment de paix.

Un nouveau cri retentit, je lâche soudainement prise, reposant une fois de plus ma question, mon regard glaçant planté dans le sien.

"Le nom. Donne-moi les deux noms."

Il se mord les lèvres  violemment, causant un léger saignement le long de son menton gonflé. La plaie béante au niveau de sa tempe laisse filer un filon de sang abondant qui envahissait le reste de son visage déformé par la douleur.

Il lutait contre cette par de lui qui rêvait de crier le nom de ses acolytes, mais il devait surement se dire mort pour mort, sûrement pensait-il que c'est plaies ne le laisserais jamais vivant. Il n'a pas tort, l'infection qui le guette ne le laissera pas vivant, mais pour avoir ma réponse, je dois lui laisser l'espoir dont il a besoin.

"Tu sais, si je m'arrête à temps, tu pourras rester en vie. Bien sûr, si tu tardes trop..." Je lui souffle en plaçant à nouveau ma lame à la hauteur de sa tempe.

Une nouvelle vague de douleur nerveuse s'empare de tout son être, je sens qu'il n'est plus loin du craquage maintenant. Plus que quelque instants avant qu'il ne craque.

"Sakamoto et Oyota..." Hurla-t-il entre deux cris de douleurs.

Je lâche immédiatement la plaie en me tournant victorieusement vers Sanzu, a en jugé à sa réaction, ses deux noms lui étaient familiers. Il sourit en faisant un signe de la main à Ran. Un bruit assourdissant pénètre mes tympans les laissant sifflé quelques instants.

Je me retourne douloureusement, sentant du liquide couler le long de ma nuque. La tête de Diego avait été traverser d'une balle tirée à quelques centimètres de son crane. Trempé de sang et encore sonner par le bruit si proche de l'arme, je dévisage Ran.

Ce grand dadais aurait pu prévenir ou tirer de face pour m'éviter d'être éclaboussée... Je me heurte à un sourire moqueur et un regard en coin. L'homme se dirige au côté de son frère resté en retrait tout du long.

Sanzu s'approche de moi, passant un mouchoir le long de mon visage duquel s'écoule quelque goute rougeâtres. Son regard amusé se pose sur le corps inerte de l'homme.

"Travail de pro Ary... J'étais sûr que tu ne me desservais pas..." souffle-t-il en passant sa main le long de ma colonne vertébrale.

"N'oublie pas ta parole. Je veux tout savoir de ce Izana."

Ma voie tremblante se perd dans l'air froid du hall. Un frisson parcourt mon corps, Sanzu pose nonchalamment sa veste sur mes épaules, tachant de sang l'encolure de cette dernière. Je suis ses pas qui retentisse dans l'espace maintenant silencieux. Sa main se perd dans la poche de son pantalon, saisissant son téléphone.

Ses doigts pâles pianotent sur l'écran fissuré, je me retourne un instant dirigeant mon regard vers le corps de l'homme. Ce qu'il reste de sa tête pend le long de son corps, mon sang se glace comprenant que plus aucun retour en arrière n'est maintenant possible. Je reste figé quelques instants, ne sentant pas la main de sanzu passer autour de mes hanches.

"Ne te retourne jamais, c'est un coup à se perdre entre ce qu'on est et ce qu'on pense être." souffle-t-il en portant une cigarette à ses lèvres.

"Ce mec a dû violer plus de nana que tu ne peux en compté, et a probablement torturer plus de gars que tu n'en as vue dans ta vie. Mais cela dit... tu es largement plus efficace que ce merdeux de traître... C'est du bon boulot Ary." Lâche-t-il en soufflant un épaisse fumé.

Aucun mots ne peu décrire précisément ce que je ressens. Je ne regrette pas, je ne ressens rien, aucun remords, pas de peine ni de rage. Comme un apaisement soudain, comme si je savais enfin que la cruauté qui somnolait en moi avait trouvé l'endroit qui lui permettait de sortir de mes entrailles fumantes.

Je suis Sanzu jusqu'à sa voiture, le regardant passer un coup de file debout devant sa sportive rouge. Mon corps est parfaitement calme, mon esprit aussi, ce n'était pas arriver depuis années, enfaite ce n'était plus arriver depuis qu'il m'avait quitté.

Je sens un changement, un départ, le commencement d'un nouveau personnage, une nouvelle facette du cristal qui représente ma personnalité se dévoiler au grand jour, scintillant de mille feux, montrant au monde ma nouvelle forme... Quelque chose à changer...

Je me sens prête à diriger, plus que ça, je veux diriger, je veux me sentir briller, je veux aller jusqu'au bout, non mieux encore, je veux dépasser les limites. Je crois que je me brûle les ailes à vouloir briller, mais peu importe, même en cendre j'aurai brillé un instant. La silhouette de Sanzu réapparaît, s'assaillant à côté de moi.

L'air frais de la nuit s'engouffre dans la voiture. Un sourire comme apaiser se dessiner sur mes traits, lui ne semble pas aussi serein. Il passe une main sur ma cuisse en démarrant le moteur.

"Tu nettoies jamais tes saletés ?", je demande, amusé par la situation.

"C'est le bouleau des sous-fifres, pas des exécutifs.", souffle-t-il, semblant redouté quelque chose.

"Alors... J'attends ta part du marché."

Un silence s'empare du véhicule, le bruit du moteur et des roues sur le bitume anime la scène. Il referme la vitre avant de prendre une inspiration qui n'annonce rien de bon.

"Izana c'est ça... tu veux savoir plus sur lui ?" demande-t-il en lassant glisser sa main le long du volant en cuir fauve.

Je laisse le silence lui répondre, attendant qu'il parle.

"Izana Kurokawa... Il avait un gang, le tenjiku, j'en ai fait partie aussi un moment." Dit-il sans détourner une seule seconde le regard de la route. "Il s'est perdue entre ce qu'il était et ce qu'il voulait être, lui aussi,."

Un silence prend place après son introduction.

"Il était absolument glaçant, sa force était même comparable à celle de Mikey à un moment, j'ai bien cru qu'il allait le battre lors du combat qui a opposé le Toman, le gang de jeunesse de Mikey et le Tenjiku. Izana voulait faire de Mikey le frère idéal, sans aucun exemple ni schéma familial, Izana a fait Tuer Emma."

Mon sang ne fait qu'un tour, je suis à un rien de savoir, à une phrase près, je saurais enfin pourquoi tout en est là, pourquoi tant de mystère autour de mes liens de parenté avec Mikey et Emma.

"Il avait envoyé un de ses hommes le faire. Izana était voué à un grand avenir de boss. Il avait tout du leader charismatique, nous nous bâtions pour lui, car tous le craignons. Mais il lui manquait quelque chose, une limite, Izana n'avait personne à qui se raccrocher, et le jour où il a cru avoir une famille, il s'est heurté à la dure réalité, aucun liens de sang ne l'unissait avec la famille Sano."

Je sens mon cœur battre de plus en plus fort, comme entraîner par l'histoire qui se déroule sous mes yeux pendent le récit de Sanzu. Une évidence se dessine devant mes yeux. Je passe une main sur ma peau à la fois pâle et bronzé plus sur mes paupières closes.

"Izana s'est sacrifié pour son bras droit, Kakucho, qui est toujours en vie et même au sein du Bonten. Il a été la seule famille sur laquelle Izana pouvait s'appuyer."

Je rate un battement, Izana... Quel est sont nos liens ?

À suivre...

Anger issues- sanzu Haruchiyo Où les histoires vivent. Découvrez maintenant