Chapitre 19

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PDV Marthe.

Nous sommes Dimanche matin et Emma a eu la bonne idée d'organiser un petit anniversaire surprise à Jamilla qui va rentrer demain matin, du coup après l'église nous sommes tous allés à MAHIMA acheter quelques petits trucs pour elle et pour les garçons au passage. Je me suis dirigée vers le rayon pour enfant tandis qu'Emmanuelle et les garçons sont allés au rayon jouet.

J'essaie de faire mes courses paisiblement mais je n'arrive pas à ignorer les regards qui sont sur moi. Des hommes ne font que faire des allé-retours pour me guetter ce n'est pas possible, les maris des gens en plus. Il y'a même quelques petits garçons d'environ dix-huit ou vingt ans qui viennent mr mater de temps en temps.

Ça me fait plaisir de savoir que j'ai toujours l'air jeune mais ça devient un peu gênant à la longue. Je décide donc de changer de rayon un instant.

Ça a l'air de marcher, plus personne ne me regarde, et merde ! J'ai parlé trop vite, bof je vais juste continuer à les ignorer.

Je remplis mon panier lorsque je remarque un monsieur un peu plus loin. Mais bon sang, qu'est-ce qu'il est laid ! Je continue mes courses mais je ne sais pourquoi je n'arrête pas de le regarder. Il est laid c'est vrai mais il a un certain charisme là faut l'avouer. Il doit faire dans les 2 mètres, des Dreadlocks sur la tête avec des tatouages sur le bras gauche et sur le pied droit. Ouais, il est très charismatique.

Il se tourne et me regarde, je détourne vite le regard. J'espère qu'il n'a pas remarqué que je le regardais. Je guette pour voir et il me regarde toujours, merde il vient même vers moi. Je fais mine de chercher quelque chose en m'éloignant petit à petit puis il crie mon nom. Il me connaît ?

Le monsieur : Marthe c'est bien toi ? Mais bon sang, oui c'est bien toi.

- Bonjour. On se connait ?

Le monsieur : Ahn oui c'est vrai que ça fait quand même un bail. Tu ne me reconnais pas ? C'est moi, Marc-Aurel.

J'ai ressenti un courant électrique parcourir tout mon corps de la tête au pied. Je voulais lâcher mon panier de course mais je me suis retenue en serrant fermement le poing. C'est bien lui, je le reconnais maintenant c'est bien Marc-Aurel, le même qui avait abusé de moi quand j'avais quinze ans. Le père d'Abigaël.

Marc-Aurel : Bah tu ne parles pas ? Je t'ai reconnu direct, tu n'as pas du tout changé tu sais ? Toujours aussi belle qu'au collège.

J'ai envie de hurler et le frapper avec tout ce qui se trouve dans mon panier mais je déteste les scènes de ménage en public. Je n'aime pas attirer l'attention sur moi et pire, me retrouver sur les réseaux sociaux. Tout ce que je peux faire c'est le regarder impuissante en attendant qu'Emmanuelle revienne.

Marc-Aurel : Je ne t'ai jamais oublié tu sais ? Je me souviens encore de la dernière soirée qu'on s'était vus. C'était vraiment merveilleux.

Oui, tu m'avais bien violé. Comme si moi je pouvais oublier cette soirée. Et il en parle tellement naturellement comme si il n'avait rien fait de mal.

Marc-Aurel : au fait désolé d'avoir disparu juste après sans rien dire, c'est juste que j'ai eu un voyage imprévu ce jour-là pour les états unis. Je suis revenu il y'a juste quelques mois.

Je le regarde en souriant nerveusement, mais dans ma tête j'ai déjà imaginé mille et une façons de le tuer sans trop faire de bruits.

Quelqu'un ne peut pas venir le faire taire là maintenant s'il vous plait ? Emmanuelle tu es où ?

Marc-Aurel : Maintenant que je suis là on va pouvoir rattraper le temps perdu. [En essayant de poser ses mains sur mon épaule]

La scène s'est produite au ralenti dans ma tête, du moment où il a sorti sa main de sa poche pour me toucher jusqu'au moment où Emmanuelle l'a empêché de les poser sur moi.

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