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— Je veux te faire jouir autrement poussin. Je veux te doigter, répondit calmement le brun, en observant la réaction de l'écrivain.

Oh !

— Oh... oh, eh bien... — Magnus déglutit — je croyais que quand on faisait ça, c'était pour y mettre le... enfin, tu vois ce que je veux dire.

— C'est vrai, mais dans notre cas, on est pas pressés. C'est juste pour apprendre à ton corps à jouir d'une autre manière poussin. Vois-tu ?

Magnus hocha la tête. Il vit le brun se pencher par dessus le lit et tendre sa main vers l'un des tiroirs de la table de chevet. Magnus sentit la bosse de l'architecte se presser contre sa jambe et instinctivement il se mordit la lèvre, une idée lui traversant l'esprit.

— Et- et toi Alexander ? Toi aussi tu... tu es dur, dit-il en rougissant.

Alec se remit en bonne position dans le lit avec dans la main un petit tube auquel le mannequin porta son attention.

— Je règlerai ça plus tard, lui répondit-il calmement.

— Mais... je, enfin je peux peut-être faire quelque chose, offrit timidement Magnus.

Alec sourit puis se pencha sur le corps du mannequin pour l'embrasser à nouveau. Ce dernier fondit dans le baiser, haletant par moment avant que l'architecte ne se retire, sa dent s'imprimant dans la lèvre inférieure du plus petit. Il déposa le tube et attrapa doucement l'élastique du boxer de Magnus entre les mains.

— Et qu'est-ce que tu peux faire bébé, dis moi.

Le brun enleva délicatement le dessous de l'écrivain qui rougit en avançant instinctivement une main pour se couvrir.

— Tu es magnifique bébé, ne te cache pas devant moi hum ?

Le noiraud fit un oui timide et observa Alec reprendre le tube. Il se rappela de la question du brun. Un rapide souvenir de la phrase d'Alec quand ils étaient à la soirée de son ami, lui vient à l'esprit. Ses joues reprirent leurs teintes, en s'imaginant vraiment faire ça. Lui, à genoux devant Alec, et lui faisant du bien... il voudrait bien essayer. Sa propre idée lui parut si obscène que pendant un moment il oublia l'environnement et Alec, puis se cacha la face entre ses mains.

— Tu veux vraiment me faire un truc erotique à ce point ? demanda l'architecte en pliant les jambes du noiraud, dévoilant son entrée serrée à sa vue.

Le plus grand jura. Il passa un doigt sur la chair rose plissée et Magnus se tendit aussitôt.

— Non, bébé ne fais pas ça. Rappelle-moi ton mot de sécurité.

— Alerte. Alerte, mais Alexander je..

La respiration de l'écrivain s'était accélérée, il prit peur tout d'un coup. Son cœur battant frénétiquement dans sa cage.

— Alors souviens t-en, si tu en as vraiment besoin. Je ne te ferai jamais de mal poussin, garde ça à l'esprit. Prends une grande inspiration pour moi, vas y bébé.

Le noiraud fit ce qu'on lui demanda. Une de ses mains s'enlaçait fortement à celle du brun, lui transmettant toute sa peur. Il hocha la tête, pour faire signe que ça pourrait aller. Alec déboucha le tube et prit une quantité suffisante du gel entre ses doigts.

Aah ! C'est froid, s'exclama Magnus en sentant le doigt du brun se presser contre son entrée.

— C'est du lubrifiant poussin, ça t'aidera à avoir moins mal, lui répondit-il en faisant doucement entrer son doigt entre la paroi vierge.

Magnus sembla s'habituer au premier intrus. Il se sentait un peu en gêne mais ça n'allait pas loin. Peut-être avait-il mis la barre de douleur trop haute qu'une première pénétration ne pouvait atteindre. Alec lubrifia un second doigt, puis observa le mannequin un moment, son sexe n'était plus tendu comme au départ. Il stressait toujours.

Neighbor  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant