— On va tuer ce connard d'Andrew et faire la peau à Alec Lighwood en passant !
Lorenzo qui venait de dire cette phrase n'avait pas l'air de bonne humeur. Il s'était tut jusqu'à ce que son ami finisse de lui détailler la situation et n'a pu s'empêcher de laisser exprimer sa colère contre celui que jadis il désirait et enfin contre le Lightwood. Surtout contre le Lightwood parce qu'à un moment, il s'était vraiment dit que Magnus et lui semblaient bien plus intime que nécessaire.
— Lorenzo..., appela Magnus presqu'en sanglotant à nouveau quand son ami le coupa.
— Non ! Non ! Non ! Tu as rendez-vous avec ta nouvelle agence dans pas longtemps bonhomme, assez pleuré comme ça ! déclara t-il en contournant le lit pour venir prendre le mannequin par les épaules.
Il le tira vers sa coiffeuse et le fit asseoir dans la seule chaise en face du miroir en dégageant son front.
— Personne ne mérite tes larmes mon beau, pas même Alec Lightwood ! trancha t-il en se postant derrière son ami tout en le fixant.
Magnus se pinça la lèvre en essayant de retenir de nouvelles larmes qui pourtant menaçaient de couler.
— Il.. il n'a rien fait tu sais. C'est juste moi qui... c'est moi qui ressent des choses pour lui, murmura t-il.
L'ainé lui passa une main dans les cheveux pour ramener ses quelques mèches rebelles en arrière avant de se saisir d'un peigne.
— Je sais tout ça Magnus mais s'il ne ressent rien pour toi jusque-là, c'est qu'il ne te mérite pas. Les déceptions amoureuses, j'en connais un rayon moi, et je ne te laisserai pas y sombrer longtemps !
Avec plusieurs coup de peigne, Lorenzo donna la forme habituelle à la crinière du noiraud avant de se saisir du gel pour l'y appliquer.
— Hum, souffla l'écrivain en regardant ses yeux larmoyants dans le miroir, doutant un peu que cette douleur qu'il ressentait là, dans sa poitrine actuellement puisse disparaître aussi facilement.
— Ne t'inquiètes pas ça finira par te passer, en plus tu reprends déjà le travail. Crois-moi, tu auras peu de temps pour y songer, lui assura l'aîné semblant avoir lu le doute dans son regard.
Les gestes de l'agent étaient rapides mais connaisseurs. Un peu plus rapide que d'habitude tout de même quand il finit la coupe de l'écrivain et s'attaqua à son visage. Il avait failli parier avec Jace de qui déclarerait sa flamme le premier entre son ami et le sien. La déception qu'il ressentait maintenant vis-à-vis de l'aveuglement de l'architecte ne dépassait certes pas la compassion qu'il ressentait pour le noiraud mais il était persuadé que le réconforter encore plus n'amènerait à rien du tout si ce n'est qu'il se morfonde à nouveau.
Magnus de son côté essayait de se retenir pour ne pas non seulement détruire le maquillage du plus grand mais aussi pour lui montrer qu'il lui faisait confiance. Une certaine partie de lui avait songé que son ami le gronderait quand il lui raconterait son malheur puisqu'après tout il l'avait prévenu maintes fois à propos de ses sentiments. Lorenzo aurait peut-être pu le réprimander ou pire — pour son cœur d'amoureux —, lui dire qu'il l'avait prévenu et ne plus se formaliser de la situation. Mais il était là, devant lui à vouloir soigner son apparence et son cœur.
— Je t'aime En', je t'aime vraiment beaucoup.
L'ainé s'arrêta dans son geste et lui accorda un regard affectueux.
— Je t'aime aussi Magnus, lui répondit-il. Viens là, compléta t-il en ouvrant ses bras.
Le mannequin s'y réfugia en l'entourant de ses bras à son tour.
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Neighbor
Fanfiction" - À baiser Magnus, je peux t'aider à avoir une expérience. Magnus s'étouffa avec son jus." Une réponse affirmative autant dans le but professionnel que pour soi, une expérience, des règles mais... le tout ne s'arrêtera t-il que là ?