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La bâtisse brillait de mille feux quand Magnus descendit de la voiture de Lorenzo. Ils avaient un peu plus de quarante-cinq minutes de retard mais ils n'étaient sûrement pas les derniers venus. Lorenzo remit sa clé à l'un des agents qui alla mettre sa voiture sous le parking souterrain. Le parking à l'extérieur étant déjà saturée de véhicules tous plus luxueux les uns que les autres de ceux ne désirant pas entrer sous le parking souterrain avant de s'en aller. Les deux hommes s'avancèrent vers le nouvel hôtel cinq étoiles avec l'aide des agents de sécurité faisant barrière entre les stars et les médias qui faisaient plus que prendre des photos.

Un tapis bleu royale était étendu depuis l'extérieur jusqu'à l'entrée de la construction, passant par deux piscines situées de part et d'autres de l'allée à emprunter pour s'engouffrer dans l'hôtel. Tout respirait le luxe sans être fait dans l'excès. Magnus montrait un visage serein à chaque flash qui lui crépitait au visage, histoire de rassurer ses fans un peu plus. Après tout c'était sa nouvelle apparition depuis deux semaines de silence. Depuis l'extérieur le noiraud compta 5 étages pour la construction et le nom était inscrit en grand sur la façade du dernier étage même si il l'avait déjà lu sur le portail avant d'y entrer: AL hotel 12.

C'était son 12ème hôtel dans l'état de New York, et c'est ainsi que l'architecte nommait chacune d'elles. Les initiales de ses noms suivi du nombre. Accompagné de son agent, Magnus s'engouffra dans la bâtisse puis resta sans voix. Tout scintillait, tout illuminait, tout brillait, incessamment. Depuis le coin de réception qui gardait encore un nœud coupant accès à l'endroit, en passant par l'ascenseur bloqué également par un nœud à côté duquel se trouvait un espace dans le style d'un balcon donnant directement sur l'une des piscines, à l'escalier grandiose de plusieurs marches recouvert de tapis de la même couleur que celle du dehors, les nombreux chandelles montées au plafond, la peinture grise accueillante et enfin le monde à l'intérieur sans oublier ceux que le mannequin avait dépassé dehors près des piscines.

— Il est très talentueux comme architecte, souffla Lorenzo au mannequin qui était dans le même état que lui.

— Oui. Pourtant ça fait la quatrième fois qu'on est présent à ses inaugurations.

L'agent approuva de la tête. Il était habillé d'un trois pièces sur mesure en soie, de couleur rouge, qui allait à ravir avec sa montre et chaussures de couleur noires comme sa chemise en dessous de son gilet. Magnus quant à lui portait chemise bleue avec motif de pyramide en courbe alternative ouverte sur les deux premiers boutons, sur un pantalon noir, le tout surmontée par une veste de la même couleur.

Sa chevelure soignée avec du gel reposait en grande majorité sur le haut de son crâne mais peignée vers la droite avec une raie sur le côté gauche, une petite poignée de cheveux de ce côté là, ramenée en arrière par du gel. Un piercing à l'oreille pendait sur le bord de son oreille gauche et tout cet ensemble était signé Shein, la maison ayant voulut l'habiller pour l'événement où on retrouvait un bon nombre de star et partenaires.

— Il est vraiment obligé d'inviter tous les visages connus ? demanda Magnus en esquissant un sourire quand il vit Catarina s'avancer vers lui.

— C'est du marketing Magnus, et je doute qu'il ai vraiment invité tous ce monde, répondit Lorenzo, pas du tout enjoué en voyant Ragnor.

— Ma belle, tu es toujours aussi splendide.

Magnus accueillit la mannequin les bras ouverts.

— Toi aussi, répondit-elle en faisant un peu durer leur accolade. J'ai appris ce qui t'es arrivé, toutes mes condoléances mon grand, finit-elle en lui donnant une tape affectueuse dans le dos.

Le noiraud hocha juste la tête et sourit faiblement en guise de gratitude. Il échangea une poignée de main avec son petit ami qui lui serra un peu plus la main sans rien dire de plus. Magnus comprit la compassion silencieuse et en fit de même. Cependant, si Catarina fit la bise à Lorenzo, ce ne fut pas le cas entre les deux agents, leurs regards traduisaient toutes les insanités qu'ils ne pouvaient se dire à voix haute.

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