Chapitre onze :

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NDA : J'ai intégré deux poèmes à l'histoire, que j'ai moi-même écrit y a un moment. Si ces derniers vous plaisent, n'hésitez pas à me le dire. Je me vois bien écrire un recueil de poèmes, mais je ne sais pas si ça plairait ! Anyway, bonne lecture !

Anecdote n°11 : Myriam ne dort que très peu. Elle dort un peu moins de quatre heures par nuit.

Une fois mon entraînement avec Hélios achevé, j'ai dû suivre deux autres chefs de régiment pour continuer à progresser. Ainsi, mon entraînement global, loin d'être fini, qui promettait d'être toujours plus exténuant, aurait pu se continuer dans l'enthousiasme et la bienveillance qu'avait instauré Hélios. Néanmoins, c'était sans compter sur Aylan et Alia qui ont l'air de mettre un point d'honneur à rendre l'entraînement aussi exécrable que possible.

La salle du temps, qui prend l'apparence du décor que l'on souhaite voir, nous apparaît aujourd'hui comme un gigantesque terrain d'entraînement avec toutes les installations nécessaires pour renforcer son physique.

De la salle de sport, aux terrains d'entraînement dotés de plusieurs mannequins de bois contre lesquelles on pouvait pratiquer de nouveaux enchaînements, tout était, on ne peut plus, propice à un entraînement de qualité.

Si seulement Aylan et Alia y mettaient un peu du leur...

- Normalement, le maniement des armes ne me pose pas trop de souci.

- C'est à nous d'en juger, répondit Alia.

Affichant un sourire forcé, je fis mine d'acquiescer poliment. Hélios avait beau m'envoyer m'encastrer dans un mur de toutes les façons possibles, il n'en restait pas moins chaleureux.

Sans prêter attention à mes états d'âme, Alia me tendit l'épée avec laquelle je vais devoir m'exercer. Je dus me faire violence pour ne pas fléchir une fois l'objet en main. Elle est drôlement lourde. Cela ne va pas être facile de la manier correctement, même pour moi qui me débrouille pourtant plutôt bien avec des armes.

Alia eut l'air presque de regretter de ne pas me voir plus surprise que ça par le poids de l'épée. Décidément, je ne pense pas me fourvoyer en affirmant qu'elle ne m'apprécie pas beaucoup. Pourtant, j'ai été plutôt sympa avec elle, je trouve.

Je n'ai même pas laissé entrevoir mon étonnement en voyant qu'un des chefs de régiments n'est qu'une fillette de sept ans tout au plus. Par politesse, je ne lui ai posé aucune question déplacée et je me suis comportée avec elle comme je l'aurais fait avec un adulte.

Cela ne l'empêche pas de me mépriser subtilement. Elle ne peut pas le faire ouvertement à cause de mon statut, mais il n'y a nullement besoin d'être un génie pour se rendre compte de son regard condescendant qui m'examine en permanence.

Alors, certes, elle ne m'apprécie pas, mais je suppose que c'est toujours mieux qu'Aylan. Ce dernier ne me prête pas la moindre attention, agissant comme si je n'existais pas et encore pire, comme si ce n'était littéralement pas son boulot de m'entraîner.

Il est en permanence assis contre un arbre, en train de lire un livre, ne relevant les yeux de ce dernier que lorsque je m'effondre de fatigue à la tombée de la nuit. N'allez pas y voir une quelconque sollicitude, il ne relève les yeux que pour annoncer que l'on devrait commencer à préparer le dîner.

Personne ne vient m'aider à me relever, même si mon corps est recouvert de blessures en tout genre. Je sais qu'ils ne me doivent rien et n'ont pas à être particulièrement gentils envers moi, mais un peu d'empathie, ce n'est pas sincèrement trop demandé de ma part, je pense.

C'est franchement dommage. Avec Aylan, on a que quelques années de différence, je pensais vraiment que l'on pouvait bien s'entendre. Quant à Alia, je m'entends généralement bien avec les enfants, il faut croire que chaque règle a bel et bien une exception.

L'héritière- Tome 1 ( En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant