Chapitre quatorze :

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NDA : Bonne lecture ! Ce chapitre est super mignon, je trouve.

Anecdote n°14 : À la mort d'un individu, ce dernier se retrouve face à trois portes. Une porte pour les divinités, une porte pour les humains et enfin une porte pour les démons. Selon sa nature, il ne peut traverser qu'une seule porte. Le monde, qui l'attend derrière, deviendra ensuite sien pour l'éternité, entouré de ses congénères.

- Oh, c'est gentil, mais il ne fallait pas ! leur assurais-je.

Eden me lança un regard désapprobateur. J'aurais dû anticiper son refus de mon refus. Lorsque mon frère jumeau a une idée en tête, impossible de l'en dissuader, il la mettra à exécution, qu'importe ce que ça doit lui coûter.

- Bien sûr que si, répliqua Eden.

Donc comme prévu, inutile d'essayer de discuter sa décision. Je prendrais donc part à la soirée que lui et les héritiers ont organisée pour mon retour. L'idée est loin de me déplaire, je pense juste qu'il n'était pas nécessaire de déployer un quelconque effort collectif pour une raison aussi simple que celle de mon retour.

Néanmoins, comme je l'ai dit à Aylan, on n'a pas toujours besoin d'une raison pour lancer des festivités.

Adossée contre l'un des murs éclatants du palais Heaven, j'observais la scène qui prenait place sous mes yeux. Hélios et Edgard étaient en pleine discussion, discutant des résultats de mon entraînement. Esther et Aylan, un peu cachés derrière un pilier du hall, plaisantent silencieusement.

Je l'ignorais, mais ces deux-là sont très proches. Apparemment, ils ont intégré les rangs de l'armée en même temps, et étant donné que les autres soldats étaient bien plus vieux qu'eux, ils ont facilement sympathisé.

Alia, quant à elle, loin de se préoccuper de tout ce beau monde, continue de pleurer à chaudes larmes dans mes bras. Certains acceptent un peu moins bien la fin de mon entraînement que d'autres. C'est mignon, elle s'est vraiment attachée à moi, même si mon entraînement a été plutôt bref.

- Ne t'en fais pas, on va continuer de se voir, lui assurais-je tout en essuyant les grosses larmes qui roulaient sur ses joues.

Un geste bien inutile puisqu'elle était inconsolable et se remettait à pleurer aussitôt. Je me contentais de lui caresser les cheveux, espérant que cela finisse par l'apaiser.

- Tu n'auras pas de temps à m'accorder, tu seras reine, affirma-t-elle anxieuse.

Effectivement, il va de soi qu'avec un emploi du temps chargé comme celui d'une reine l'est, j'aurais bien moins d'occasions de la voir. Néanmoins, ce sera plus à cause de son emploi du temps que l'on devra planifier avec soin nos rencontres. Son emploi du temps risque de changer complètement, mais ça, c'est une surprise dont je ne peux pas encore lui parler pour l'instant. À vous non plus, d'ailleurs !

Après plusieurs minutes de discussion et de pleurs, elle finit par s'arrêter de sangloter, avant de s'assoupir dans mes bras. Tout en continuant de la bercer, j'observais les héritiers. Les visages joyeux, ils discutent avec une certaine vivacité, troublant le calme impérial du hall.

Enfin, presque tous les héritiers. Nayra vient de les laisser de côté, pour venir m'adresser la parole. Action qui ne me surprit qu'à moitié. Notre première entrevue a été, certes, explosive, mais la seconde, durant la cérémonie de couronnement, a été un peu plus agréable.

J'ai le pressentiment qu'elle ne souhaite qu'une chose : s'excuser et éventuellement me faire part d'une explication concernant son comportement. Nayra est une bonne personne, elle ne m'a pas l'air du genre à s'enfermer dans le cauchemar que renferment des vies dictées par la hiérarchie sociale.

L'héritière- Tome 1 ( En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant